Un petit tour en Italie
aile68
C'était l'été, j'étais à Rome, il faisait très chaud dès le milieu de la matinée. J'avais envie de m'aventurer dans les rues de la capitale éternelle, j'étais en banlieue en fait, les petits immeubles étaient gris, l'unique bar affichait ses publicités pour les glaces et les boissons à la mode. La chaleur étouffante m'a freinée et j'ai rebroussé chemin. Soudain sous un immeuble qui dégageait de la fraîcheur, j'ai aperçu trois ou quatre jeunes, je ne sais plus, il y a fort longtemps, qui dansaient le break- dance ou le hip-hop, je ne connais pas bien la différence. Et ils le dansaient bien! Si bien que je les ai pris en photo, ils étaient ravis. Je me souviens encore de leur sourires, ils recherchaient sûrement la célébrité dans leur banlieue romaine. Avec le recul je me rends compte que ç'aurait été bien de discuter avec eux, ils en auraient été contents, est-ce qu'ils m'ont demandé de quelle nationalité j'étais, je ne sais plus. Je les ai laissés en leur souriant moi aussi. Je ne les ai plus jamais revus.
Cette année-là j'étais restée une semaine à Rome, j'avais retrouvé mon amie Rosanna là-bas. Elle habite dans le Nord de l'Italie, dans une région qui me fait rêver. Il y a dans l'air quelque chose qui me plaît, m'enveloppe, me réchauffe doucement comme une bouillotte la nuit. Je me serais bien plu là-bas. C'est la région du Val de Suse, une région de montagnes qui regorge de trésors petits et grands. Ce n'est pas Rome mais je l'aime comme un petit bijou, une pierre à plusieurs facettes. Rosanna lui ressemble. Quand elle était avec moi, dans des moments de plaisance, dirais-je, elle faisait les choses tranquillement et bien. J'ai connu une jeune-fille dont le petit-ami vivait dans cette région, elle était étudiante à G. Quelle n'a pas été sa surprise un jour d'ouvrir sa porte d'entrée et de le découvrir avec un bouquet de fleurs. C'est ça l'Italie... On mettra de côté tout ce qui la gangrène. Cette jeune fille aimait aussi le Val de Suse, je la voyais bien mariée là-bas. Là-bas, un mot que j'aime tant! Qui parle à mon coeur d'une si belle manière...
Là-bas: ce mot m'appelle, m'interpelle, me séduit comme un bel italien :o), enfin presque. Dieu merci ma vie ne se limite pas à l'Italie. Non, mais j' y reviens souvent.
Pour l'instant je retourne à mes moutons, mon ménage, mon rangement. Que ma maison brille comme un sou neuf, un gros chocolat à l'eau de vie comme on en trouve dans le Val de Suse. Le Val de Suse...
Tout est beau en Italie, où qu'on aille, même les petits villages de Toscane, et partout ces duomos comme des boites à musique.
· Il y a plus d'un an ·Une vie entière ne suffirait pas pour tout découvrir.
Christophe Hulé
Je veux bien être réincarnée une ou deux fois. Comme c'est joli la comparaison des duomi avec les boîtes à musique!
· Il y a plus d'un an ·aile68
Nous avons tous cet idéal en nous, que ce soit un lieu, un état d'esprit ou simplement un parfum. Un truc qui nous réconforte dans nos vies finalement banales ... Cela dit, c’est un très joli texte :o)
· Il y a plus d'un an ·daniel-m
Merci daniel!
· Il y a plus d'un an ·aile68
Très beau texte (comme d'habitude, je dirais)
· Il y a plus d'un an ·Je crois que l'on a tous notre "là-bas" qui nous fait rêver, sourire, revivre par moment.
Paul Robert De La Fauvellerie
Oui, heureusement qu'on l'a ce "là-bas"! Merci Damien, contente de t'avoir fait voyager.
· Il y a plus d'un an ·aile68
J'aimerais tellement voir Rome et ses faubourgs, ces lieux chargés d'histoires. Grâce à la lecture de tes écrits, on a l'image et le ressenti, merci à toi.
· Il y a plus d'un an ·Paul Robert De La Fauvellerie