Un temps qui m'indiffère
rechab
(inspiration poétique : la lecture de Sophie G Lucas)
je ne sais plus si je me souviens
des jours lointains :
il y a des dépliants sur des voyages
que je ne pense pas avoir faits,
il y a des cartes postales
avec ma signature,
mais je ne la reconnais pas ,
il y a une voix sur le répondeur ,
c'est la tienne,
mais elle est différente ,
comme étrangère .
Je suis assis
sur le banc de bois.
Des oiseaux passent
portés par le vent ,
et sur la route proche,
des voitures,
qui vont on ne sait où ,
pressées par un temps
qui m'indiffère .
-
RC
tout de même... l'image m'intrigue...Laissons planer le mystère !
· Il y a environ 6 ans ·Gabriel Meunier
elle est énigmatique, c'est vrai... mais on peut y voir des têtes dans un arbre ( donc fixées, semble-t-il), et regardant ailleurs, : celle du haut ressemble à une tête de mort: on peut supposer, si c'est le même personnage multiplié, que c'est une allusion au temps qui passe... l'animal à droite semble conserver sa liberté.
· Il y a environ 6 ans ·rechab
Des taches sur une ancienne bible (allemande) ?
· Il y a environ 6 ans ·Gabriel Meunier
A quoi bon
· Il y a environ 6 ans ·m’a-t-il dit
Ce temps ne reviendra plus
puisque notre dernier voyage
ce fut Pompéi
et que me voilà à présent figé
comme la pierre
Qu’y puis-je
Je ne suis plus pour toi qu’un fardeau
L’amour, c’est peut-être comprendre
qu’un jour on est de trop
A quoi bon le présent si même
le passé désespère
si dans les souvenirs s’effacent
les repères
comme de faux amis
qu’on aurait convoqués
devant un dernier verre
et qui vous ont trahis
Déchire toutes les lettres les cartes
les photos
pleure je suis de trop
demain je te délivrerai du fardeau
et tu me rendras à la terre
SD
Susanne Derève
S'il y a une poésie de la mort (et pas que dans nos yeux) alors, sans doute, les traces, si ténues soient-elles, sont des repères pour les suivants... Plus tard... Mais on ne sait pas quand. Nous refusons trop souvent l'inconnu.
· Il y a environ 6 ans ·Se méfier de tout savoir ?
Gabriel Meunier
on a un savoir très limité ...( et paradoxalement par la culture que l'on a acquise, dans un premier temps ), ce qui suppose qu'il y a une grande part d'inconnu qui nous entoure, et ce qui nous est inconnu on s'en méfie comme distinguer les sables stables, des sables mouvants...
· Il y a environ 6 ans ·rechab
C'est vrai, tu as raison,
· Il y a environ 6 ans ·le temps passé ne reviendra plus ,
mais, à quoi sert d'évoquer les souvenirs ?
Tu as, comme moi survécu
à toutes ces années,
et tu le vois bien,
c'est au présent
que l'on conjugue le temps :
certes, nos cheveux sont blancs
notre regard reste joyeux et beau :
pas besoin de prendre des photos,
et songe que demain n'est pas loin
nous nous tiendrons encore par la main.
Bien sûr, celui qui retournera à la terre
ne regardera pas en arrière,
et celui qui reste se désespère :
il vaudrait mieux demander à la poussière,
de nous changer en pierres :
Tu me parles de Pompéï :
pense à ceux qui ont péri
sous des épaisseurs de cendre :
ils semblent attendre
que les années passent
sous la surface:
certes, ils ont quitté la vie,
mais sont restés unis,
quelquefois, enlacés,
pour l'éternité.
rechab
tu es un incurable optimiste :)
· Il y a environ 6 ans ·Susanne Derève
inspirant...
· Il y a environ 6 ans ·Susanne Derève
Nostalgie
· Il y a environ 6 ans ·unrienlabime
alzheimer, plutôt... !
· Il y a environ 6 ans ·rechab
Un Alzheimer nostalgique alors!
· Il y a environ 6 ans ·unrienlabime