UNE BRANCHE DE MICOCOULIER

´♪♫´•._ ☼ •´ ¯`♭♮ ♪

It wasn't just the music

It wasn't just the wine

Some other kind of magic

Was sending shivers up my spine

Then I was falling

And I fell for you, and how

Darling, are we in trouble now ?

Darling, are we in trouble now ?

Bien et toujours cher Vous,

A force de croire que je n'en veux qu'à votre zigounette, vous m'avez estampillée Pécheresse. Votre mauvaise intuition me perdra. 

Vous me punissez régulièrement pour un crime que je n'ai pas commis. Enfin presque. Ou pas encore.

J'ai comme qui dirait l'impression détestable que vous prenez mon cul pour une tasse à café.

Certes vous n'usez pas de piques à mon endroit , elles seraient encore plus douces que ces plages de silences obstinés, ces méfiances stupides dont vous me gratifiez depuis un moment. Je vous assure qu'elles sont sans fondement aucun.

Les hommes ne comprennent pas grand-chose aux sentiments des femmes. Ça leur parle dans une certaine limite. Et quand ils se sentent dépassés,  qu'ils ne sont plus maîtres d'une situation qu'ils ont contribué à créer, ils rebroussent chemin sans se retourner.

Et nous restons pareilles aux lanternes des morts qui veillent les cimetières. Nous guettons une résurrection improbable, le cœur débordant d'attentes interminables. Minables.

J'illumine régulièrement mon sémaphore mais hélas, ma logistique doit vous être bien encombrante. Vous préfèrez ne rien voir, ne rien entendre et surtout ne rien dire.

Ce fut agréablement fusionnel. A présent, ça oscille dangereusement entre détachement, effacement. Déchirure.

On naît seul, on vit seul et on meurt seul. Je ne le serai jamais autant qu'à cet instant. 

Je vais changer de crèmerie. Un déménagement me fera mal, mais pas autant que vous.

Vous ne connaîtrez de moi que ce que votre raison vous dicte. Votre cœur est en vadrouille.

Et le mien, têtu, se rouille.

La patience est malheureusement mon fort. La constance aussi.

Les vents s'apaisent. Vous voyez, je reste confiante malgré la distance.

Je vais me faire un thé bien fort. Et comme je ne désespère pas qu'un jour votre soleil poindra à nouveau son regard sur moi, me comblant de sourires vivants, j'irai en prendre un bain longuet sous le micocoulier du patio. 

Et Knopfler à fond la sono.

Avant qu'il ne soit trop tard.