Une présence éphémère

                                        Un séjour à deux

Je ne comptais pas écrire sur nous,

Parce que finalement il n'y a pas grand chose à dire.

Ça n'a pas vraiment commencé, c'était quelques mots doux,

ça n'a pas vraiment fini, c'était un court et sincère désir.

Une histoire sans début ni fin, qui peut parler d'histoire sinon d'un court instant,

C'était voué à l'échec d'un rendez vous sans lendemain,

Mais je m'y suis plongée si naïvement pourtant.

Deux nuits, quelques jours, une après-midi et une heure,

Nous en faut il si peu pour ressentir, pour partager ?

On se contente de quelques minutes sur un banc pour ouvrir notre cœur,

Un café, un sourire, un mot et ça ressemble étrangement au bonheur.

Je voulais jouer au jeu de la fille au cœur de pierre,

Je voulais faire semblant d'être forte et guerrière,

Mais mon cœur s'est dévoilé sans l'accord de personne sur cette terre,

Il est traître et se joue de moi si fièrement qu'il m'exaspère.

Quelle est sensible cette fille qui écrit,

Qu'est ce qu'elle se livre lorsqu'elle est triste et aigrie,

Pourquoi faut il qu'elle offre tant d'elle même,

Lorsque finalement c'est la déception qu'elle sème.

Je m'en veux et je le cris bien fort,

J'en veux à mon cœur qui est tombé de haut,

J'en veux à ma raison qui n'a pas su juger mes tords,

J'en veux à mon âme qui s'éprend d'une autre toujours trop tôt.

Je l'oublierai, je t'oublierai, je nous oublierai,

Lorsque tu seras loin les souvenirs seront déjà flous,

La distance effacera nos désirs d'une nuit sombre et parfumée,

Et je ne serai qu'une image évasive d'un séjour pluvieux et de quelques bisous.