V.

Seb Fontenay Meaza

J’espère que tu souriras autant que j’ai souris.

Aujourd'hui j'ai envie d'être romantique. C'est sans doute pour ça que je souris autant. J'ai envie que pour quelques heures tu te dises, toi aussi, que c'est peut être pas si mal d'être comme ça. Stupidement mignons. J'aimerai que pour quelques heures tout soit un peu plus simple. Je suis d'humeur à me lever et refermer la porte doucement. Descendre tes escaliers en colimaçon en trottinant. D'humeur à sourire aux patients dans la rue. Les yeux à peine accoutumés à la lumière naissance de ce début de weekend. Je suis d'humeur à parler avec tout le monde. La vendeuse de la pâtisserie se moque gentiment de moi. Je lui explique que je suis pas ce genre de mec normalement, mais qu'aujourd'hui c'est différent. Parce que tu m'a vu d'une autre façon. Je lui raconte tes grands yeux noirs et tes long cheveux de gitane. Des tresses que tu faisais les première fois pendant que je débitais mes conneries. J'ai un petit noeud dans le ventre et quand elle me demande pourquoi je ne sais pas vraiment quoi répondre. J'ai juste cette appréhension de ta réaction. Toi qui crache à la gueule de toutes ces effusions sentimentales. Mais je suis d'humeur à te faire sourire. Essayer du moins. Alors avant de rentrer je passe même par ce petit fleuriste. Je prends une orchidée. Me demande pas pourquoi. Je la trouve belle. Comme toi. C'est peut être un petit peu trop. Mais au final c'est ma spontanéité qui m'a amené jusqu'ici. Alors je l'écoute encore une fois. Je souris toujours en rentrant, en espérant que tu n'es pas encore réveillée. Que j'ai le temps de tout préparer. 


Je suis d'humeur à faire tout ça. Mais je suis un peu loin. Alors je t'écris, ou nous écris. 


J'ai jamais été vraiment fan de tout ça. Mais tu m'as quand même bien changé tout de même. 


Alors aujourd'hui j'ai envie que tu sois ma Valentine. 


Et demain. 


Et les jours d'après. 

Signaler ce texte