Vie parallèle

Que se passe-t-il dans le monde subtil ?
Nos étreintes sont elles plus audacieuses,
Et nos langues, malicieuses ?

Que vit-on dans cette dimension ?
Nos rêves sont ils consommés,
Nos passions, consumées ?

Qui sommes nous là bas ?
Suis-je aussi près de toi
Que je suis loin de moi ?

Je ne sais pas, je l’ignore,
J’ai la tête comme une amphore,
D’où rien ne s’écoule…

Si nos vies nous appartiennent,
Ses déchets nous échappent,
Pour ouvrir un autre chemin,
Que le temps embroussaille, sans témoin.

Est-ce que dans ce royaume,
Prudence est au cachot,
Le roi, la reine, au caniveau ?

Est-ce que dans cette vie parallèle,
Nos carrefours sont intacts,
Nos mensonges, inexacts ?

Qui sommes-nous là-bas ?
As-tu sculpté l’ébauche,
Ai-je embrassé l’approche ?

Je ne sais pas, je l’ignore,
J’ai la tête qui la tête comme une amphore,
D’où rien ne s’écoule…

Si nos vies nous appartiennent,
Ses déchets nous échappent,
Pour ouvrir un autre chemin,
Que le temps embroussaille, sans témoin.

Que se passe-t-il dans le monde subtil ?
Est-ce qu’on se noie dans des « si » ternes,
A s’encombrer de balivernes ?

Où en sommes-nous là-bas ?
Nos rêves d’ici se montrent ils amers,
Nos envies d’ailleurs ce cachent-ils ici ?

Je ne sais,
J’ai la tête enivrée.

Si nos vies nous appartiennent,
Ses déchets nous échappent,
Pour ouvrir un autre chemin,
Que le temps embroussaille, sans témoin.