Vingt-quatre heures de culpabilité.
voda
J'écris pour me désolidariser d'un rêve.
Qu'était-ce ? Ah oui…
Une administration en pleine décrépitude. Des fonctionnaires aux personnalités parfaitement inconsistantes qui dorment dans toutes les assemblées. J'assiste à cela à la fois acteur et spectateur, englué dans un fauteuil moelleux dont je ne parviens plus à m'extraire. Ils sont des centaines tout autour de moi. Je suis fait. Je veux sortir de cette espèce de torpeur qui m'envahit pour mettre le nez dehors. Mes yeux se focalisent sur une speakerine qui m'esquisse un léger sourire. En face de moi se trouve un écran. J'y vois un mouvement de foule que les forces de l'ordre encadrent de façon méthodique. Pourquoi dois-je subir cette vision si inconfortable ?
Des myriades de picotements électriques submergent mon corps. Je me sens oppressé. Je ne parviens pas à me repérer. Où suis-je ? Quand ?
J'ai le sentiment que tout mon système référentiel se brouille. Pourquoi suis-je obligé de subir des visions aussi marquées ?
Je réalise alors que ce rêve répétitif n'est qu'un sentiment. Le sentiment de glisser progressivement vers un environnement où règne un autoritarisme impalpable et aseptisé. Cette allégorie grossière représente pour ainsi dire la peur de se laisser happer par la violence et la séduction de l'extrémisme.
Qu'allons-nous construire dans une vingtaine d'années ?
Un système hybride constitué de pratiques reposant sur une caricature des valeurs républicaines habilement élaborée afin de provoquer un rejet de tout ce qui est hors normes?
Ces normes, édictées par un conglomérat d'individus chargés de susciter en nous des besoins et des appréhensions. Nous « éduquer » en quelque sorte…
Puis je me retrouve de nouveau cadenassé derrière le portail de mon voyage nocturne. Je sens un objet dans la poche de mon pantalon. Je le saisis. C'est un passeport. Je lis l'inscription « République française ».
La lumière perce à travers les rideaux. Il est encore tôt mais je constate en regardant mon réveil que j'ai pratiquement réalisé le tour du cadran.
de quel auteur/titre est extrait l'image en illustration ?
· Il y a presque 8 ans ·Marcus Volk
Le Montage, Vladimir Volkoff...
· Il y a presque 8 ans ·voda
Quand on aime...
· Il y a presque 8 ans ·voda
L'extrait choisi est intéressant.
· Il y a presque 8 ans ·Marcus Volk
Le pire n'est jamais certain, en tout cas, sauf sursaut des peuples, c'est ce qui nous pend au nez.
· Il y a presque 8 ans ·Marcus Volk
Une guerre civile, oui...
· Il y a presque 8 ans ·voda
un peu plus compliqué qu'autrefois ; il faudrait un enchainement circonstancié pour en arriver là. Nos démocraties sont plus solides qu'on ne pense, et plus on est de monde, plus le besoin de sécurité s'en ressent, on le voit assez ces derniers temps : vidéo-surveillance à tous les coins de rues ; je reviens de Budapest, que j'apprécie énormément, je m'y sens plus en sécurité qu'à Paris, mais la surveillance électronique y est démultipliée ! Est-ce à cause de leur Président nationaliste ?
· Il y a presque 8 ans ·Marcus Volk
La surveillance éléctronique n'est pas foncièrement plus forte à Budapest qu'à Paris....Ne vous fiez pas à la surveillance. Il existe dans notre pays des enclaves où l'impunité et la violence règnent en maîtres....
· Il y a presque 8 ans ·voda
Hélas, et je suis bien placé pour le savoir. Je rectifie mon propos : dans les premiers cercles du centre d'une grande métropole.
· Il y a presque 8 ans ·Marcus Volk
Vous êtes bien placé pour le savoir?
· Il y a presque 8 ans ·voda
comme vous : par messagerie.
· Il y a presque 8 ans ·Marcus Volk
Espérons que ce rêve ne deviendra pas réalité...
· Il y a environ 8 ans ·virgo34
La menace est là (que ce cauchemar se transforme en réalité) !
· Il y a environ 8 ans ·frederik
J'ai bien aimé.
· Il y a environ 8 ans ·Vladimir Tchernine