~Terre! Ô Terre!

Terre ! Ô Terre !

Mon corps a reconnu les frémissements de la terre

Ils me lavent des certitudes paresseuses,

Se heurtent aux rochers de mes rêves…

Des clairs-obscurs ensoleillent

Des falaises aux verdures mouillées

Que le temps essaye d’effacer.

J’entends des orages sanguins,

Fardés de lunes, sertis d’ennui,

Hurler la mort aux astres cachés.

Les regards comme des perles

Ecoutent les larmes tinter

D’une terre qui se meurt.

Et le ciel se suicide d’une lame vive.

Mon cœur entre ses mains

Enterre au fond de lui toute bruine d’Amour.

Nous sommes amants damnés

Dans son écrin de nature,

Epousant ses combats dans les flammes de l’oubli.

Tout en moi est en transe…

En ses mondes lointains et étranges,

Contrées perdues à la poursuite du vent.

Pourtant je voulais écouter

Les harpes du vent

Aux cordes coupées…

Les cieux qui vacillent

A force de mensonge…

L’océan des silences

Croulant sous les déchets…

Mais un écho se tait,

Telle une indécence,

A la pénombre du jour…

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