2021-2022

aile68

Faire le dernier rangement de l'année, prendre un bain pour le passage à 2022, écouter mes chansons préférées, regarder un film culte, un bon italien ou un anglais pour changer, rester chez moi pour le 31, la télé en toile de fond jusqu'à minuit peut-être, faire le décompte avec des maracas, je veux m'envoler vers Cuba, Rio de Janeiro. J'ai tant à dire, à sourire, à chanter, des rêves me hantent, m'habitent, me colorent, prendre un mot pour un autre, chercher à comprendre le sens de la vie à travers des filtres troublants, comme des miroirs déformants. Passer le pont, franchir les frontières, perdre son latin, être le ou la conquérant(e) d'un nouveau vocabulaire, d'un nouveau monde, ne plus savoir si on est un garçon ou une fille, être une personne à part entière.

Avoir la force nécessaire pour renaître, faire avec ce qu'on comprend, laisser le reste en arrière et continuer à avancer, se créer de nouveaux repères pour 2022. Rechercher une nouvelle dimension, mettre dans les vieux pots de nouvelles confitures, goûter aux derniers chocolats de l'année, flâner une dernière fois dans les rues d'un hiver qui me fait peur, trouver enfin l'inspiration dans le souffle du vent, un souffle d'air qui glace mon sang et mes veines bleues comme un ciel d'été.

Voir comment mes années sont passées en tombant, en trébuchant, avoir soif d'aventures,  de liberté, n'être le garçon, la fille de personne, regarder se consumer un mégot de cigarette,  m'asseoir dans l'herbe d'un parc, d'un bout de coeur, d'un bout de partition qui me ballade encore et encore.

Signaler ce texte