A maple leaf

camishka

Une nouvelle participation au concours de nouvelles érotiques.

Une brise légère vient agiter doucement les branches de l'érable qui s'étendent paresseusement au-dessus de nous. Un tourbillon de feuilles arrivent jusqu'au sol et une d'entre elle tombe dans la chevelure sauvage de mon amour étendue là, sur le ventre. La feuille ciselée est d'un bordeaux clair fascinant, veiné de brun sombre. Elle se perd dans les boucles brunes aux reflets de miel de ma douce. Elle se redresse légèrement sur ses coudes, sentant que je la regarde, faisant dévaler à cette feuille les épaisses cascades de cheveux. Elle arrête sa course aux creux de ses reins, sa fine tige tendue vers moi. Je m'en saisi et délicatement promène cette merveilleuse intruse le long du dos de ma compagne. Elle frissonne en sentant les frôlements subtils. Je ne la vois pas, mais je sais qu'elle ferme les yeux pour apprécier cette caresse inachevée. Je fais glisser la feuille sur les sublimes fossettes qui sont offertes à mon regard amoureux, admirant le contraste entre la couleur flamboyante de cette offrande de la nature et la peau ivoire de mon amante. Je m'aventure audacieusement sur sa croupe, effectuant de lentes spirales sur chacun de ces deux monts adorés.

 

Je reviens tranquillement vers son dos et parcours son flanc droit, gagnant peu à peu son ventre. Je sens sa respiration changer et se faire plus profonde. Délicatement, elle tourne la tête vers moi, m'ouvrant son regard hypnotisant. Je plonge dans ses yeux vert sombre sans cesser de donner vie à cette feuille morte sur sa peau douce. Elle ferme à nouveau les yeux avec paresse tout en se laissant tomber sur le dos, offrant à mon regard et aux caresses de cette feuille morte son corps voluptueux. Je poursuis le voyage le long de ses flancs, m'avançant peu à peu sur son ventre, entre ses deux seins, puis je m'attarde dans son cou, où j'admire sur sa peau laiteuse les petites marques d'amour que j'ai laissées lors de notre étreinte passionnée de tout à l'heure.

 

Je redescends avec une langueur voulue jusqu'à ces deux globes appétissants et généreux. Je trace leur contour, formant un huit sur sa poitrine. Je remonte vers le sommet de ces collines somptueuses et effleure de la pointe de ma feuille les jolis mamelons rosés qui se dressent fièrement. La respiration de ma belle change à nouveau ; elle se met à respirer plus vite et plus fort. Je dépose la feuille sur son sein droit, cachant son aréole à mon regard. J'admire cette œuvre magique où les couleurs se mêlent en un tourbillon étourdissant. Je me penche vers mon accessoire abandonné et souffle dessus. Ma douce frissonne alors que je suis l'envol de cette feuille fantasmagorique qui atterrit non loin, perdue parmi ses semblables.

 

Je m'extirpe de ma contemplation, pour replonger dans une autre. Je caresse des yeux cette fois, ce corps que j'ai maintes fois serré contre moi, dont j'ai exploré tous les coins et recoins, dont je connais les moindres bruissements. La poitrine de ma douce se soulève vivement, encore étourdie par les frôlements de mon invitée ; elle est toujours très sensible après l'amour. Sa beauté, comme toujours me bouleverse. J'ai beau la contempler tous les jours, et ce depuis des années, elle me coupe le souffle à chaque fois que je me risque à la dévisager. J'avance la main gauche au-dessus d'elle, redessinant ses courbes sans même les frôler, à quelques centimètres de sa peau. Je ferme les yeux, continuant mes mouvements sans la toucher. Je la connais par cœur et pourtant ne me lasse jamais. Une larme s'échappe de mes yeux clos et tombe sur son ventre. Je me sens tellement chanceuse qu'elle me laisse l'approcher, malgré nos années de relation, je lui suis toujours reconnaissante de ne pas m'abandonner.

 

Je la sens se redresser et poser sa main sur ma joue. Elle la promène le long de ma mâchoire, remonte jusqu'à mon oreille pour arriver dans mes cheveux qu'elle caresse délicatement. Ses doigts regagnent ma joue pour se poser enfin sur mes lèvres qu'elle effleure du bout des doigts avant de se retirer. Je sens sa bouche qui vient se poser à la place de ses doigts. Ses lèvres sont chaudes. Je goûte à nouveau cette saveur particulière qui me fait vibrer et j'entrouvre mes lèvres pour inhaler profondément son odeur. Elle suit mon mouvement, posant ses mains sur mes hanches osseuses tandis que les miennes glissent dans ses cheveux pour aller caresser sa nuque. Elle gémit doucement ; elle adore les caresses que je lui procure, les paumes sur sa nuque, les doigts entremêlés dans ses cheveux sauvages. Nos corps se collent. Sa peau est froide comme toujours, et moi brûlante comme toujours. Je sens sa poitrine contre la mienne, ses mamelons toujours dressés titillent les miens, et c'est à moi de gémir. J'adore cette sensation, comme si nos corps se fondaient en un seul tout en luttant. La glace contre le feu.

 

A mon contact, son corps se réchauffe tout de même un peu, lentement. Notre baiser se fait plus pressant, nos mains accentuent leurs caresses. Les doigts de mon amour quittent mes hanches pour se faufiler jusqu'à mes fesses qu'elle agrippe avec désir et je me cambre sous ses mains. Je tire légèrement ses cheveux pour qu'elle offre sa gorge à mes lèvres, ce qu'elle fait docilement dans un grognement de plaisir. Je hume à plein nez l'odeur vanillée de son cou avant de lui prodiguer baisers et morsures, remontant de temps à autre vers le lobe de son oreille pour l'effleurer du bout de la langue. Sa respiration s'accélère, provocant de petits gémissements et grognement qui ne sont que mélodie magique à mes oreilles. Elle est mienne.

 

Je lâche ses cheveux pour laisser mes mains longer son dos et je les ramène vers son ventre que je caresse avec mes paumes brûlantes pour le réchauffer. Soudain, ma douce me pousse en arrière pour me faire tomber sur le dos et se positionne à califourchon sur mon bassin. Une vague de désir intense me submerge et j'ouvre enfin les yeux pour l'admirer. Son sourire mutin me fait fondre, ses cheveux fous illuminés par le soleil lui donnent une apparence irréelle, comme un rêve. Elle se penche vers moi pour effleurer mes lèvres du bout de sa langue. Ses cheveux chatouillent ma joue. Rapidement, semant sur son passage une kyrielle de baisers, elle arrive à ma poitrine menue. A peine la frôle-t-elle de sa bouche délicieuse que je gémis de plaisir. Elle me connaît aussi parfaitement bien, elle sait comment je fonctionne. Je me perds dans les sensations qu'elle me procure par ses caresses expertes, gémissant et grognant de plus en plus. Elle finit par stopper sa divine torture pour déposer sa bouche sur la mienne. Elle me sourit et se blottit contre moi, nos jambes entremêlées. Je suis sienne. 

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