A mon ami

Il est 9h30 et mon compagnon de feu s’en est allé.

Je n’ai pas voulu l’accompagner

Dans sa dernière demeure

Combien de garrigue parcourue

D’incendie éteint. De sueur, de peur aussi.

J’irais compagnon de partage

J’irais te voir en tête à tête, sur la pierre froide.

Te dire entre nous combien je te dois.

Te dire aussi la peine qui me ronge.

On se rappellera nos souvenirs, de St Bauzille de Montmel

Terre brûlée aux des jeunets enflammés de Cabrières.

Je sais que tu ne m’en voudras pas de ne pas être là.

Dans ce flot d’hypocrites qui va défiler je n’ai pas ma place.

Je pense à toi et ma peine est grande.

Reste en ma mémoire nos rires

Et la confiance mutuelle que nous avions.

Je te dis salut mon ami et pardonne mes joues mouillées.