A travers les yeux d’un homme…

Intrigante

Enfin le matin, un des instants que j’affectionne tout particulièrement.

Elle n’a aucune organisation, mais j’aime ce côté désordonné chez elle. Elle évolue dans l’appartement, elle marche ou plutôt elle sautille sur la pointe des pieds, comme si ses talons ne les avaient jamais quittés. Aussi gracieuse qu’un papillon, elle passe devant moi, son odeur sensuelle taquine mes narines qui palpitent à la manière du fauve prêt à se jeter sur sa proie. Elle ne me regarde pas, trop occupée à chercher quelle tenue mettre. En sous-vêtement classique, rien d’exceptionnel, mais qui lui vont à ravir, elle reste sexy et désirable. Moi je suis là, assis sur mon fauteuil, j’admire ce spectacle incomparable. Une de ses mains se perd dans ses cheveux lâchent, qui lui caressent le dos. Elle lève les yeux au ciel, fronce les sourcils,  non pas encore ce pantalon, un autre peut être…

Cherche ma belle, lorsque tu fouines dans l’armoire, j’ai une vision affriolante de tes jolies fesses, qui me rend dingue. Elle s’énerve, souffle et mon sourire s’élargit face à tant d’impétuosité. J’attends avec impatience le moment où elle se tournera vers moi pour me dire avec cet air désespéré, qui la rend si fragile « j’ai rien à me mettre » alors que l’armoire est pleine de toutes sortes de vêtements, qui lui vont à ravir. Je lui dirais alors, ce que chaque matin je lui répète « met une jupe », et là je retiendrais ma respiration, car un autre délicieux spectacle suivra… « Oui bonne idée, je suis en retard »

Elle se dirige vers sa commode aux miles délices, celle où se trouvent ses sous-vêtements. Elle prend gracieusement une paire de bas, couleur chair aujourd’hui. Je me penche en avant pour mieux m’imprégner de cette vision troublante, mes coudes sur mes cuisses.

 Mes doigts commencent à trembler, mais je reste telle une statue, face à venus. Elle s’assied sur le bord du lit, élégante, glisse une de ses jambes dans le voile translucide. Sa main caresse sa peau soyeuse, j’aimerais moi laisser ma langue gouter toutes les saveurs de ce corps offert. Ce sont des bas qui tiennent seuls, sans jarretières, quel dommage. Je n’ai pas le temps de m’arrêter sur cette pensée capricieuse qu’elle habille déjà son autre jambe fuselée du deuxième bas tentateur. Des frisons parcourent ma colonne vertébrale, je sens mon sexe se dresser. Elle se lève, magnifique, sensuelle, puis se décide à me jeter un regard d’interrogation

- Laquelle ?

- Approche

Elle sourit en coin

- Non je suis en retard, je viens de te le dire.

- S’il te plait.

Elle se dirige vers moi, sa démarche langoureuse me laisse sans voix, ses hanches qui se balancent avec harmonie, sa taille fine, tout me plait…

Elle se pose à califourchon sur moi, ses bras autour de mon cou, ses doigts se perdent dans mes cheveux, je frémis. Je lui frôle la nuque, mes mains glissent le long de son dos, puis bien plus bas, dans le creux de sa chute de rein envoutante. Je l’embrasse, elle gémit, je suis excité, elle le sent.

- Je vais être vraiment en retard, minaude-t-elle

Je souris en coin, sur de moi, prêt à lui dévoiler le piège dans lequel elle vient de tomber.

J’approche mes lèvres de son oreille et lui murmure :

- J’ai reculé le réveil d’une heure, tu es largement en avance.

Elle me regarde surprise, puis jette un œil sur l’horloge de la cuisine, qu’elle aperçoit par l’entrebâillement de la porte, penchant, écrasant ses seins sur mon visage par la même occasion, ce qui donne un nouvel élan à mon sexe de plus en plus impatient.

- Tu exagères et tu vas devoir te faire pardonner pour m’avoir sortie de mon sommeil une heure plus tôt, dit-elle en me réprimandant comme si j’étais l’élève et elle la maitresse.

Elle adore dormir, et j’aime la regarder lorsqu’elle est assoupie, abandonnée, où seuls ses rêves ont le privilège de la pénétrer, c’est un de mes grands plaisirs. J’embrasse sa peau douce, je détache son soutien-gorge, sa poitrine s’offre à moi, tel un cadeau des dieux. Ses pointes tendues suggèrent une invite érotique que je ne peux refuser. Je les lèche, les mords, elle gémit. Je sens ses doigts qui ouvrent les boutons de mon pantalon, libérant mon sexe agité, tendu pour elle. Ma main se faufile entre ses cuisses soyeuses, j’écarte sa culotte, assez pour laisser mon sexe s’insinuer et trouver sa place en elle, bien au chaud. Son petit cri lorsqu’elle s’empale doucement me rend fou. Elle bouge lentement au début, sa respiration s’accélère, ses yeux changent de couleur, son ventre palpite, ses seins bougent devant mon nez, je la lèche encore, jamais rassasié d’elle. J’attrape ses hanches presque brutalement, sentant la jouissance m’emporter, j’accélère encore, j’ai envie de l’entendre crier de plaisir, elle bouge toujours plus vite cherchant à atteindre l’orgasme, qui la laissera sans force. Ses mains remontent le long de ses hanches, frôlent les miennes au passage, effleurent son ventre, sa poitrine en une caresse provocante, ses tempes, pour finir dans ses cheveux en fouillis. Son visage d’ange bascule en arrière exposant ainsi sa gorge aguichante. Je sens son sexe se contracter, serrant le mien gorgé, prêt à l’inonder de sa semence. Elle se cambre, et j’entends sa délictueuse voix, elle gémit plus fort, puis crie mon nom, je me laisse enfin aller à la jouissance à mon tour, celle que je retenais pour mieux la combler…elle tombe sur moi, épuisée, embrasse mon cou….non je ne suis pas apaisé, j’ai encore envie d’elle, j’ai toujours envie d’elle. J’aime cette femme, son intelligence, sa façon d’être, de se comporter, son caractère insaisissable, sa voix cristalline, son corps enivrant, sa manière bien à elle de taquiner ceux qu’elle aime, son souffle chaud, mais plus que tout, son cœur que j’aimerais posséder ma vie entière

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