Ainsi soit-elle.

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Lisa América.

Vu qu’Elisabeth c’est pas vraiment original, mon paternel m’a toujours appelé Lisa, rapport à une star Hollywoodienne. Ses références, c’est les vieilles comédies musicales, et aussi les polars à la Audiard. Grâce à lui, je me suis forgé un vocabulaire qui m’a permis de marquer mon territoire sans devoir pisser sur les murs. C’est pas du Proust, mais là où j’ai poussée, pour capter, mieux vaut une parabole que des périphrases ; sauf, bien sûr, si tu tiens à te retrouver en Petit-Bateau dans le local à poubelle à envoyer des S.O.S. à ta mère. Elisabeth, ça me vient de la mienne. Et pour l’appeler, faudrait que je maîtrise la télépathie. Elle, elle s’est tirée un samedi matin à l’anglaise en nous lâchant, moi, mon vieux et mes deux jumelles de frangines, soi-disant pour faire une pause. Mais en guise de Week-end, elle avait pris congé ! Et nous, on avait pris perpette. Alors, avec une paye en moins et les emmerdes en plus, la famille décomposée était très vite passée du pavillon de banlieue au petit trois-pièces H.L.M. C’était pas la misère, mais c’était pas Miami-Beach non plus. Et América, ça vient de là… Au début, je me le suis accolé à mon petit nom comme un sparadrap, juste pour se payer la tête de mon père. L.A., ça le fait ; et c’est resté, pour devenir mon nom de code. Lui aussi est resté. Moi, je suis partie. Mais je passe de temps en temps, entre deux missions, des voyages qu’il croit être en rapport avec le job que je lui ai fait gober. En fait, si je me suis tirée, c’était pour respirer un peu, prendre l’air. Pour faire la Cosette, disons qu’une barre d’immeubles n’est pas vraiment énergétique. Soit tu te fais respecter, soit tu passes ton temps à sucer des « bip » dans les caves ! Et là, du coup, pour les barres, t’es servie… Perso, j’ai zappé l’option langue. Une veine… Et si je ne suis pas passée à la casserole, c’est pas faute qu’ils aient tous eu le manche pour moi, les relous de la cité. Sans me vanter, parait qu’à seize piges j’étais déjà canon ! Comme quoi, on peut avoir du chien sans être une sorte de Winchester à pompe… Avec mon mètre-soixante-dix et des mensurations ad oc… sur lesquelles certains ex des R.G. n’aimeraient pas que faire tintin, j’avais largement de quoi faire la pige aux Lara Croft !

En même temps, vu le milieu dans lequel on évoluait, si évoluer, c’est connaître le dernier refrain à tambour des guignols du neuf-trois, mon père nous avait inscrites aux arts martiaux. Ca aide. Et à force de bouffer du tatami plutôt que des Mc do, je suis devenue une experte ! Ce qui a facilité mon casting dans un commando de corps d’élite… le genre à t’ouvrir les poumons, pas à écarter les cuisses.

Depuis peu, naturellement « formée » pour et formatée, j’ai intégré une unité spéciale… L’officieuse Brigade Antigang Européenne.

… Quant au cul… s’il m’arrive parfois d’en croquer, en m’allongeant forcément sur une paire pour serrer un Joker plein aux as, c’est pour mieux m’immerger ensuite dans un milieu moins hostile, dans les bras d’une consœur et son nectar de préfixe.

Synopsis :

Après avoir fait ses classes dans une cité de banlieue où les activités extrascolaires pluridisciplinaires sont légions et les « cas » d’écoles rédhibitoires, là où c’est pas tous les jours dimanche… sauf pour la coupe des vices, un Interville barbare dont elle tire avec bluff et aplomb la quintessence, Lisa s’engage dans un commando de l’armée, pour voir du pays. Collectionnant les états de services gagnants et infligeant de sérieux revers à ses adversaires, notre gauchère contrariée est très vite repérée pour ses aptitudes. Et dès la création de l’officieuse Brigade Antigang Européenne, elle est aussitôt recrutée pour intégrer son unité spéciale.

Le corps sain dans un corset de cuir, dont la plastique de rêve peut rapidement se transformer en votre pire cauchemar, elle se voit alors confié les missions les plus périlleuses. Et les plus tordues… Celles au cours desquelles les protagonistes belliqueux en berne n’hésitent pas à se foutre sur la gueule en abusant d’artifices peu diplomates. De navires coulés en C4 aux courses poursuites en 4X4… voire en 4-4-2… suivant le coach, des gradés qui, eux-mêmes, souvent privés de deux-roues, pètent… voilà autant de mélanges (plutôt réducteurs) et de cocktails explosifs dont les ingrédients sulfureux nous mènent inexorablement à un bouquet final détonnant ! Car l’Union a mis les moyens, enrôlant les plus forts au profit des faibles. Une équation à plusieurs inconnus et aux opérations encore plus spéciales que des N°2, qui nécessite des perles au doigté hors pair. Et ce doigté, l’agent L.A., l’a. Un doigté plutôt œcuménique, d’ailleurs, qui s’impose toujours aussi naturellement avant… après, mais aussi pendant le repos de la guerrière.

Ainsi soit-elle.

Dès sa première mission, l’enfant de la balle dum-dum consigne le moindre de ses faits et gestes sur des notes couchées librement en chien de fusil dans un classeur d’écolier, faute de carnet à spirale, celle dans laquelle elle s’est implicitement laissée entraîner. Ces fiches confidentielles, encore inconnues de sa hiérarchie, dévoilent les dessous de chaque opération, éliminations suspectes, relations intimes… et autres dérives abstraites, exécutées ou non dans la dentelle par notre Lisa charnelle, systématiquement omises dans les rapports internes plus ou moins consensuels. Une manière assez thérapeutique de se dédouaner sans casquer des pratiques imposées par ses pu(ri)tains de supérieurs à l’amnésie sélective ! Ces notes, régulièrement archivées en secret chez son paternel, il nous est pourtant possible de les consulter, en léger différé… Grâce au blog anonyme de ces deux imprudentes de sœurs qui les ont accidentellement dénichées ! Un site sur lequel les deux ingénues relatent la vie trépidante d’une héroïne, rigoureusement inspirée de celle de Lisa et de ses exploits classés « Secret Défense », et parfois X ; des propos réalistes, parfois crus et froids, déposés sans ambages… Ni omission des siens, d’audacieuses figures libres relevant autant du Kamasoutra que du subterfuge ! Une autopsie détaillée au contenu explosif et retranscrite à la ligne comme un constat d’huissier dressant l’inventaire de la boutique d’un Louis-la-Brocante véreux où se côtoieraient, en vrac, le panier en osier du chien, celui d’Emmanuelle et des bahuts Empire d’essences rares au milieu de sex-toys obsolètes et de Play-boy usagés sur lesquels des starlettes lascives de l’époque s’exposent en combinaison de La Redoute avec un air mutin à faire pâlir les Star du X montantes provocatrices qui s’affichent toutes tripes dehors dans des magazines cellophanés accrochés en offrande au fronton des kiosques parisiens… Un monde parallèle, scruté au travers la lunette de son viseur, strictement dépeint avec vérité ; des scènes décrites sans fard ni veilleuse et auscultées au scalpel… Tel le tranchant d’une arme blanche affutée comme le fil d’un rasoir, des syllabes acérées vous frôlent la gorge, parfois taillent, débitent… façon Fauchon, ou même lacèrent, jusqu’au paroxysme et l’estocade du point final… Aucun salut. Pas de trêve, ni compassion… C’est la règle absolue édictée par sa loi ! Son combat ne s’arrête qu’à la capitulation de celui qui l’a généré.

Qu’il ne règne aucun souffle que celui de sa justice.

Des récits sans autres concessions que celles en marbre mortuaire de ses ex-ennemis.

Tout commence avec l’intronisation de notre héroïne dans un des locaux du département de l’Union, une station de métro désaffectée dans les entrailles de Paris. Jamais personne ne s’y arrête, les rames traversent ses quais obscurs sans ralentir… Et pourtant, au bout du couloir, tandis que le quotidien s’éloigne au son d’un sifflet citadin, s’affaire un des plus importants Q.G. des sphères de l’espionnage, le lieu commun de ceux qui veillent sur notre tranquillité. C’est ici que l’agent L. A. a pris un jour les armes pour ne plus jamais les déposer.

Sa première cible : El Toro, un proxénète espagnol opportuniste suspecté de trafic d’armes au profit d’islamistes de pays africains en effervescence… Il fallait un As pro, L. A. l’est !

Sa mission : neutraliser, intercepter et détruire. Elle a carte blanche.

Extrait 1 (scène érotique)

20 décembre 2010 - 10 A.M.

A peine infiltrée, me voilà déjà au sous-sol, assise sur une chaise à moitié à poil et ligotée comme un gigot à l’ail ! Ce con d’El Toro me prend peut-être pour une dinde de Noël… Il se goure. Je ne suis pas prête de me mettre à table.

Je me les gèle… Deux de ses sbires sont venus m’éjecter du pieu et m’ont collé ici, me plotant au passage avec leurs sales pattes pleines de doigts. Il doit y avoir maintenant une bonne heure.

En parlant de volaille, je crois que je me suis fait griller.

On déverrouille la porte… Et, surprise, en guise de gigot à l’ail, voilà la Rosa qui se pointe !

Elle, c’est comme qui dirait la chef du « Bar-à-gouine », là où elle pratique le chat avec sa langue natale, une belle gagneuse andalouse fidèle à son mentor. C’est elle qui lui serre les cravates, à l’espagnol, juste avant qu’il pénètre dans l’arène et sa ruche.

Et tout de suite derrière, accompagné de ses deux hommes de mains aux francforts baladeuses, El Toro en personne, en peignoir bleu-marine, la quille certainement plombée et la gueule déjà enfarinée…

Il prend une chaise, s’assoit à califourchon en face de moi et, les balloches affranchies du calcif, me demande aussi sec si ça me convient, le saucissonnage ? Et là, bizarrement, ça fait tilt…

Pour gagner la confiance du matador en plaqué et me retrouver en planque dans la piaule de sa protégée, hier soir, dans leur bar à tapas, j’ai raconté pas mal de baratin à la Rosa, pour lui faire du gringue… Comme quoi j’étais fan de Bondage… Un jeu de mots à deux trous-de-balle sur ma vraie identité balancé incognito pour le fun. Ca craint… Finalement, j’étais peut-être pas encore grillée… Juste prête à être enfournée !

... Elle n’avait pas que des doigts de fée, la Rosa… Elle avait aussi une sacrée langue de pute ! Tout pour plaire.

Redoutant alors l’abordage, je réponds au conquistador que le matin, a jeun, c’est pas vraiment ma tasse de thé, les nœuds marins… Ca le fait rire. Remarquez, parait que son surnom tient au fait qu’il a un anneau à la bite… Il a de quoi s’amarrer ! Moi, j’essais seulement de prendre un air détaché… Difficile quand t’as des liens étroits avec une chaise et des attaches censées resserrer tes poignets d’amour…

Mais la Rosa prend aussitôt ma défense, après s’être occupé du reste la veille :

- Je la préfère quand même sans accastillage, en petit corsaire abordable et un tanga en poupe, qu’elle rajoute dans le même registre maritime.

Dommage qu’elle soit du mauvais côté de la barrière, l’andalouse. Parce qu’avec son petit costume traditionnel et ses dessous rouge et noir, elle est vraiment top. Dans ses bons jours, juste avant de changer de cap, on dit qu’elle pouvait faire dix nœuds à l’heure ! Une vedette. Quand elle danse comme çà avec son armada, ou le minimum syndical au bout de ses talons aiguilles, ses petits seins s’agitant au rythme de son déhanchement, il y a de quoi devenir dingue… Le flamenco de Rosa, c’est un préliminaire obligé, une introduction à la langue du manchot de Cervantès et de sa Dulcinée, du romanesque qui débouche inéluctablement sur une apothéose… son corps promulguant d’impitoyables caresses sur les plus intimes parcelles du votre, jusqu’à l’extase et l’indicible en des soubresauts charnels assouvissant enfin, dans un râle commun, les désirs réfrénés… Vraiment dommage. Dommage qu’elle ne soit que la pétale qui dissimule l’épine, la Rosa. Parce que j'aurais certainement fait d'elle mon jardin secret, la cultivant du bulbe à la floraison.

Extrait 2 (scène d’action)

23 décembre 2010 - 6 P.M.

Faute de tomber sur un indice lié au convoi d’armes, je me retrouve nez à nez avec le gros Pierrot, le bras armé d’El Toro, sa queue et ses oreilles, au toréro ; un ancien d’E.T.A. qui a tourné les basques aux droits de l’homme au profit de ses travers de porc. Sans être vraiment des pointures, à défaut, le duo d’aficionados taureaumachistes fait la paire… D'ailleurs, en voilà un qui porte bien son nom, le gros Pierrot. Non seulement il en impose, avec sa carrure de pilier de bar… elle-même indexée sur la taxe de séjour des entraineuses, mais c’est aussi un friand de petites plumes, le Sergent Major. Quant à la lune, c’est pas le dernier à s’enfiler les croissants pommelés de ses colombines !

… Alors que je fouille dans le secrétaire du taulier, dos tourné à la porte, une faute à la gond, je reconnais soudain la voix rauque du verrat, entré en loucedé, qui me prend la main dans le sac…

- Bah alors, ma belle, on fouine ? qu’il me grouine, altrui(e)ste.

Ca se complique. Ce tas de merde allait certainement mettre au parfum l’occitan… Quel lisier ! Le maquereau du Val d’Aran, j’aurais dû me le faire à l’ouïe… au micro. Autre erreur. Quel appât novateur je vais bien pouvoir lui balancer, au gros, maintenant qu’il me tient par le barbu ?

Le voilà qui s’approche, un sourire narquois accroché à ses rebords de pot de chambre, et me fait signe de m’asseoir en face, sur le fauteuil directorial du bureau ovale, celui sur lequel El Toro pose ses miches de sprat pour comptabiliser les ronds que son banc de morues lui rapporte en se faisant carrer le leur. Des rapports à géométrie variable.

- Tu vas me raconter, qu’il embraye, en me toisant du haut de son quintal et demi…

La pression, ça le connait… Mais ce qu’il sait pas, la barrique, c’est que, moi, avant de me proposer une bière et les chrysanthèmes qui vont avec, faut d’abord digérer les pruneaux que ma pomme distille…

En clair, pour lui, c’est plié… Il doit faire les frais de notre entrevue inopinée ! J’ai pas le choix. Ni les armes non plus, d’ailleurs… ? Faut dire que j’avais pas vraiment anticipé sa visite de courtoisie, au plumitif. Mais j’adore l’improvisation… Il veut une histoire ? Un petit conte en suisse pour s’endormir ? Il va l’avoir…

- Je suis juste un peu curieuse… c’est tout, que je réplique en jouant innocemment avec un Caran d’Ache*. C’est ma nature, mon tempérament. En vérité, je suis un peu cleptomane…

- Je croyais que t’étais gouine ?

Là, je pige aussitôt qu’il entrave pas grand-chose, le paquebot analphabète.

- M’embrouille pas ! qu’il confirme, en se penchant vers moi, le regard glauque et les yeux globuleux.

Puis programmant sa mise à mort :

- On va voir si le patron va aimer tes saloperies, qu’il menace…

Le prenant alors gentiment par le coup, comme pour l’amadouer, l'air enjôleur et la poitrine suggestive, je lui abaisse la tête… puis la mine désolée… celle en graphite pénétrant comme dans du beurre, je lui plante aussi sec le petit crayon suisse dans le globe oculaire gauche ! Histoire de lui faire entrer un peu de vocabulaire dans la tête, au nouveau borgne.

Une première banderille à l’œil, avant de lui faire payer le reste.

* les Caran d’Ache, j’aime bien… C’est la précision Suisse, la Rolls des crayons à mine. Avec le graphite, tu tires un trait, tu gommes… Un miracle, la pierre noire.

  • Mille fois merci, MLS.

    Pour l'extrait érotique, vous avez tou(te)s les deux raisons. Je voulais juste faire monter la pression... et laisser le lecteur sur sa faim (fin ?) ; en allumeuse, en quelque sorte. Et pour être franche, je ne voulais pas non plus tomber dans le vulgaire gratuit... sans raison. J'avais trop peu de marge... je devais m'en tenir au nombre de mots... Et puis, des images suggérées ne sont-elles pas aussi fortes, voire plus, que des détails un peu trop…? Ca laisse plus de place à l’imagination de chacun, même si c'est pas facile… Pour la suite, on verra… J’avoue que ça me plairait bien de poursuivre ses aventures… Là, je travaille sur la suite, et je mets le "paquet" sur ce que vous m'avez fait remarquer...

    · Il y a plus de 13 ans ·
    Bibi.jpg 195

    suzan-comfort

  • J'aime beaucoup votre texte, qui manie aussi bien l'humour que le corps à corps. Comme Joann précédemment, je dirais juste que votre extrait érotique est peut-être trop "soft". Mais vraiment, j'ai bien apprécié la lecture. L.A. est terriblement sympathique ! Vous avez mon vote ! Et si le concours ne donne rien, peut-être que vous développerez tout de même !!

    · Il y a plus de 13 ans ·
    Nature orig

    mls

  • ... ce n'était pas vain.

    · Il y a plus de 13 ans ·
    Bibi.jpg 195

    suzan-comfort

  • Croisage Suzan...je crois que t'as pensé la même chose que moi...Ouaip ! la même veine...C'est dingue !

    · Il y a plus de 13 ans ·
    Avatar4 orig

    joann

  • Merci Joan. Pendant que tu me lisais, vrai, je lisais ta nouvelle ! Je la trouve dans la même veine... le même esprit.

    J'arrive de nouveau...

    · Il y a plus de 13 ans ·
    Bibi.jpg 195

    suzan-comfort

  • Suzan, j'ai lu votre texte, et il est de loin celui que j'ai préféré, merci pour cette lecture limpide (c'est du bonheur pour le lecteur). J'ai trouvé la partie érotique p-être plus "retenue" mais qui pourrait annoncer un truc vraiment bien...Merci car cela ne commence pas par la sempiternelle fellation. Enfin, Vous avez tenu une logique irréprochable à votre contribution...Ce qui n'est pas le cas ailleurs...Merci Suzan !

    · Il y a plus de 13 ans ·
    Avatar4 orig

    joann

  • Merci ! Je me suis bien amusée...

    · Il y a plus de 13 ans ·
    Bibi.jpg 195

    suzan-comfort

  • Un concours pour toi, ton style haut en quatre couleurs y excelle.

    · Il y a plus de 13 ans ·
    30ansagathe orig

    yl5

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