ASPHALTE
seb365
ASPHALTE
Asphalte,
Ton bitume,
Je te marche dessus.
Je musique ton revêtement de mes pas.
Je te fais résonner de mes doigts de pieds.
J'entends la démarche sourde de mes pas mélancoliques sur le béton armé de ton goudron musical.
Je parcoure les nuits calmes de tes trottoirs funestes,
Funestes des badauds endormis de leurs allées venues de nulle part.
Partout, dans les rues, les avenues, les boulevards et les impasses impavides de pavés endormis,
Je claudique mes semelles qui traînent d'une langueur insomniaque.
Et puis,
Tes rues,
Dans le calme abyssal de leur rectiligne langue bétonnée débordante dans la pénombre nuit,
Elles curvent soudainement telle une hanche d'une courbe féminine.
Rue,
Je te frôle sous tes porches,
Fréquente tes arrêts,
Te traverse sans raisons,
Te parcoure par cœur d'envie de ne pas dormir.
Je te remonte,
Je te harponne,
Je m'abandonne dans le futon gracieux d'une avenue au hasard.
Je marche sur toi à longueur de rues,
La nuit,
Paris.
Paris est une femme... Celle qui fait chalouper tes pas... :)
· Il y a plus de 9 ans ·reverrance
Excellent
· Il y a plus de 9 ans ·dreamcatcher
Bravo Seb. C'est très beau et ça me rappelle le film Paris, Paris que j'avais adoré. Je m'abonne aussi.
· Il y a plus de 9 ans ·elisabetha
merci à toi et à ta plume
· Il y a plus de 9 ans ·seb365
totalement, une telle conscience de l'existence et de l'autre
· Il y a plus de 9 ans ·seb365
Sensibilité exacerbée, quand tu nous tiens !!
· Il y a plus de 9 ans ·marielesmots
J'y vois là un superbe parallèle.... une communion ou plutôt une comparaison, un ressenti ?? femme... ville ..., la forme est originale. Merci Seb
· Il y a plus de 9 ans ·marielesmots
décidément tu ressens bien...
· Il y a plus de 9 ans ·seb365