Asphodèles

cirrusminor

Le tonnerre qui gronde sur ta peau, qui illumine le réseau ciselé de tes veines m'empêche de m'assoupir. Je refuse de fermer les yeux devant le spectacle des éclairs qui dessine ta silhouette en ombres chinoises. Je crains qu'au matin la magie ne se soit enfouie dans les bas nuages gris des lendemains d'orage, les paillettes d'or dans tes yeux endormis me prouveront le contraire. Mais pendant encore quelques instants, encore quelques respirations, j'écoute le chant de la nuit ondoyer dans la chambre et je me saoule aux asphodèles que les rideaux esquissent sur ton corps.

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