Aurore

la-tete-en-neige

Au milieu du champ de blé, en robe de nuit, bleu. Au milieu du champ de blé, elle, et le petit ours en peluche, ébouriffé. La main dans les blés, elle attend. Quoi ? Le vent. Mais le vent ne viendra pas. Il ne vient pas à cette heure la. Alors l’ourson, contorsionniste, est laissé, en étoile, de mer, chiffonné, sur les blés, secs et dressés, vers le ciel, noir et grand. Elle marche, dans un air, sans vent, dans un air, de silence, dans un air, en apnée. Elle s’est levée, elle a jeté, le tissu, et amer, la mer, coule sur l’ourson, noyé dans des effluves, de lavande. Elle a laissé glisser sa robe, de frissons. Mieux sentir le vent, même s’il ne respire pas. Ses pas, ses pieds, nus, font frémir les blés, de plaisir. Ils crépitent, froissés,  les cheveux cassants, des miettes de champ. La biscotte dorée sous la confiture étoilée. La jeune fille dévoilée fait chanter la nature pour réveiller l’aurore.  Mais l’aurore dort. Elle dore, encore. Alors, le sein naissant, froid, dans la nuit d’été, un peu fraiche, alors, les muscles, saillants, derrière des os blanc, d’enfants, elle se répand, dans un frémissement de fleur. Et roule, roule, roule … le corps nu dans la nuit. Tournoie dans l’odeur de la chaleur, de la sueur, des mains salit, par la terre, sous les blés, morceau de lit. La tête posée durant des heures, le roulé boulé encore dessiné le long des fleurs, fanées. Le corps étendu, longueur ingénue, de la jeune fille à la bouche, douce, rouge et nue. Et la, l’œil endormi, l’ourson flétri, la robe à pli, bleu, la, sur le champ de blé, le premier rayon du soleil, de l’aurore, qui baille, des papillons ensommeillés, à essayé, de réveiller, la jeune fille, qui l’attendait. A déposé, sur son nombril, la volupté de la rosées, à embrassé ses douces chevilles, d’un vent d’orange, de camomille. Mais Aurore, la jeune Aurore, dort encore …

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