Aux fils de rien
nambul
A l'influence du brasier
A l'incendie américain
A l'air de rien
Pour un baiser.
Elle a le sourire des rasoirs
Quand on pleure au coin des rues
Passées les heures de chahut
Pour quelques pas sur un trottoir
Pour un visage dans un miroir
Aux anges au loin dans les banlieues
A l'abstinence qui crève les yeux
Et aux fenêtres déjà fermées
Pour quelques pluies hallucinées
Quelques part entre les seins, les croix
Dis toi sais-tu en quoi je crois?
Quelque part quand le noir et blanc
Ne fera plus bander nos enfants
Où on ira dis ce jour là?
Chanter le passé et la fumée
Au loin des strings, au loin des chiens
Dans les huis-clos, loin des mains sales
Allez dis-le encore
Que l'odeur des boulevards
Te fait mouiller le corps
Putain j'ai faim, et puis j'ai froid
Tout est hostile au coin des rois
Traînons alors nos angoisses
Dans les relents de poisse
Qui parfument l'ancien temps
Quand y avait le cinéma.
A nos plumes et puis à l'encre
Les demi-tours encore possibles
A nos cahiers qui transpiraient
Quand ça suintait tout près des rêves
A nos larmes à l'ombre des vins
C'est ce sourire qui pleure
C'est ce corps qui se meurt
C'est l'émeraude auprès des lits
C'est l'amour sans les circuits
C'est capitale sans métropole
L'envie de rire sans les alcools
C'est le bon temps dans les métros
C'est l'insomnie et puis Rimbaud.
Mêmes pensées que Joëlle...c'est beau...
· Il y a environ 12 ans ·lyselotte
Pour moi c'est un CDC. J'ai beaucoup aimé, entre autre, les pluies hallucinées.
· Il y a environ 12 ans ·myos
oui ca me plait aussi, le rythme des mots, les images qu'ils renvoient j'aime beaucoup
· Il y a environ 12 ans ·christinej
Assez d'accord ! Ca glisse tout seul. Et se lit à haute voix !
· Il y a environ 12 ans ·Bon moment de lecture !
Mathieu Jaegert