Aux fils de rien

nambul

A l'influence du brasier

A l'incendie américain

A l'air de rien

Pour un baiser.

Elle a le sourire des rasoirs

Quand on pleure au coin des rues

Passées les heures de chahut

Pour quelques pas sur un trottoir

Pour un visage dans un miroir

Aux anges au loin dans les banlieues

A l'abstinence qui crève les yeux

Et aux fenêtres déjà fermées

Pour quelques pluies hallucinées

Quelques part entre les seins, les croix

Dis toi sais-tu en quoi je crois?

Quelque part quand le noir et blanc

Ne fera plus bander nos enfants

Où on ira dis ce jour là?

Chanter le passé et la fumée

Au loin des strings, au loin des chiens

Dans les huis-clos, loin des mains sales

Allez dis-le encore

Que l'odeur des boulevards

Te fait mouiller le corps

Putain j'ai faim, et puis j'ai froid

Tout est hostile au coin des rois

Traînons alors nos angoisses

Dans les relents de poisse

Qui parfument l'ancien temps

Quand y avait le cinéma.

A nos plumes et puis à l'encre

Les demi-tours encore possibles

A nos cahiers qui transpiraient

Quand ça suintait tout près des rêves

A nos larmes à l'ombre des vins

C'est ce sourire qui pleure

C'est ce corps qui se meurt

C'est l'émeraude auprès des lits

C'est l'amour sans les circuits

C'est capitale sans métropole

L'envie de rire sans les alcools

C'est le bon temps dans les métros

C'est l'insomnie et puis Rimbaud.

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