Aveux

Non je ne dirai rien , les mots sont peu de chose

Se cache derrière eux la fleur à peine éclose

Qui finit par s'ouvrir écartant ses pétales.

Veut-elle offrir au fou son âme de vestale?

A vous qui devinez, je ne veux point d'écrin

Mais vos mains de sculpteur sur mon corps au matin,

Jusqu'à sentir mon rêve éclater sous ma tempe

Je ne puis dire plus....ce soir j'éteins ma lampe !

Mais je sais bien qu'un jour vous partirez très cher

Accordez moi du temps pour vous dire je t'aime ,

Cet aveu si troublant imprimé dans ma chair

Je voudrai l'effeuiller en bonheur que l'on sème.

Accordez moi du temps....laissez vous retenir

Qu'à l'orbe de nos corps se fasse un grand voyage

On donne jamais tout il reste à découvrir

Le chemin de mon ru , ne tournez pas la page !

Cet aveu si troublant que l'on fait en tremblant

Que ce soit vous ou moi on ne peut le bannir

Et même si un jour vous prenez l'air distant

De vous avoir aimé je ne peux vous haïr .