Betty.

effect

Betty savait comment s'y prendre pour vous emmener dans son lit sans vous faire lever les bras ni baisser le pantalon. Elle arrivait à vous porter dans sa magie et vous déshabiller de sa baguette. L'enchantement tenait dans son pouvoir de séduction, celui où le maquillage reste permanent et le brouillard technique, dans une zone à fortes turbulences.

Dans une phase de sensibilisation, la réaction chimique et consécutive à son contact provoquait l'approche indescriptible de ses lèvres, où la rougeur venait du sentiment de timidité et le baiser du volage de sa bouche.

Betty pour les blondes était moche à vrai dire, et s'amusait à les rendre jalouses. Elle plaisait aux hommes tellement elle occupait l'espace par des contorsions gymniques et verbales, des danses intérieures ininterrompues et enivrantes, où les douceurs mentales baisaient tous les canons alentours chargés aux ballons d'hélium. L'entretien de son corps pour dégager les défauts et sauver les apparences tenait dans la grâce et celle de  son attitude, non pas dans les salons de beauté ni ceux de remise en forme. Elle ne portait sur les fesses aucune décalcomanie, compensant les graisses et les toxines par une sorte de matière provoquante: l'adrénaline atypique.

Avec Betty l'on ne faisait pas l'amour, elle vous l'offrait dans son flacon et l'on se parfumait à lui.


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