Blessure.

Pourquoi t'ose pas ? J'veux dire, pourquoi t'oserai pas avouer que tu ne vas pas si bien que ça, hein ? Ca créve les yeux tu sais, que dans le fond tu fais un peu semblant toi aussi. J'vois bien que t'as du mal à t'en sortir dans tout ton bordel émotionnel, j'vois bien que t'arrives pas à le gérer, c'est facile pour personne tu sais, et j'ai l'impression que ça l'est encore moins pour toi.

Je sais pas c'qui te ronge exactement, y'a sûrement tellement de choses que peut être que toi même tu ne le sais pas, et pourtant, c'est bien là, ils sont bien là, les démons qui t'empêche de dormir la nuit et de sourire le jour. J'sais pas quoi t'dire Aly, j'sais pas quoi faire pour que t'ailles mieux, j'ai bien compris qu'il te manque, mais on va pas le ramener, ça fait un an maintenant, tu peux pas continuer de te morfondre éternellement.

Tu devrais parler, au moins une fois, tu devrais en parler de vive voix, de c'qui va pas, t'es toujours en train de faire la morale à tout le monde, de vouloir aider et sauver tous ces gens au fin fond de leurs gouffre, mais toi, qui te sort du tiens, hein ? Qui te fait la moral, qui te tend la main, qui ? Personne. Et tu sais pourquoi Aly ? Parce que tu parles pas, comment tu veux qu'on t'engueule si tu parles pas ? Comment on est censé t'aider si tu n'nous dit pas ce qui ne va pas ?

Même là j'ai l'impression de parler à un mur, c'est ça ton problème, tu t'en fou d'tout mais de rien à la fois, tu t'en branles complètement, mais paradoxalement il en faut si peu pour t'atteindre, j'te comprends pas Aly, alors que j'essaie tu vois, j'me donne du mal pour te comprendre, pour t'aider, mais je suis que ta conscience moi, qu'est-ce que je suis censée faire de plus si ce n'est te parler, parler, parler ? Quand bien même tu n'écoutes même pas, c'est pourtant pas manque d'être omniprésente pourtant.

T'es sûrement de ces plaies qui ne guérissent, t'es une cicatrice, une blessure à toi seule Aly.