« BLUE NOTE ON THE ROCKS, PLEASE »

Aux heures endormies, dense foule danse, regards croisés, oreilles de cashmere. Sur une piste aux éclairages vermeils des pieds se dandinent et des mains se sourient. Yeux bleus sur notes bleues se taquinent. Au travers de ces sourires obèses, des sons se faufilent – parfois doux et parfois aussi lourds que le temps qui passe. Des corps moulés dans des fringues satinées, des culs se trémoussent comme des tiges de blé. C'est maintenant les « moments-accolades. » Les vacillants alcools « s'adeptent » aux plaisirs interdits. Mains contre mains, corps contre corps, des ombres se forment de formes difformes. Chaleur grimpante, de la sueur de bonheur s'écoule sur des visages tordus, en transe. Autrefois, des fumées bleues enrobaient une jeunesse aux narines envoûtées. Maintenant, plus rien, que dalle. Le solo d'un vieux sax, tout bosselé, se « mélancolise » miroitant la victoire des osmoses. Les oreilles se gavent de chocolats à la vanille, à la pistache en picotins – autant de langues sensuelles en débandades. Belle abondance de félicité, insouciances gouvernent. La note bleue s'éclabousse d'immortalité – le temps se « vacance. » Rude veille - le réveil de souvenirs immortels gisant dans des frusques imbibés aux odeurs incertaines. Voilà demain en cavale. Note bleue rugira de nouveau sous lunes éthérées.

"Blue note on the rocks, please."