Bonne fête papa...

Et si je dois te laisser sur la route un jour alors je garderai tout de toi

Ton visage, ton sourire et ta voix.

Car je sais que tu n'es pas d'ici-bas

Je sais que tu ne peux être l'un de nous

Je n'ai jamais vu dans les abîmes de ton âme, aussi écorchée soit-elle, l'ombre du mal.

Et pourtant combien de cœurs ont noirci face à l'indécente injustice de nos vies

Combien brûlent leurs ailes et dansent dans le sang de leur prochain

Combien se perdent dans les méandres du destin et s'éteignent esseulés au petit matin.

Et si je dois te laisser sur la route un jour

Je leur dirai tout de toi.

Je leur parlerai de tout ce que tu ne disais pas

Je leur raconterai ton étang tout là-bas où ta cabane vieillit un peu depuis que tu n'es plus là.

J'écrirai jusqu'à mon dernier souffle sur toi.

Je raconterai à qui veut bien me croire

Que parfois descendent sur terre des anges fumeurs de pétards

Des types qui comme ça paient pas de mine mais qui répandent sur terre mille ans d'amour au milieu du chaos et du mépris. Puis tu sais, si je dois te laisser sur la route un jour, je sais que tu m'attendras au bout du chemin.

Là où il nous restera l'éternité pour se dire tout ce que jusque-là j'ai griffonné sur des bouts de papier.

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