bruits de couloirs entre ciel et terre
Pawel Reklewski
REKLEWSKI Pawel. caraibes-temoin@hotmail.fr
BRUITS DE COULOIRS
ENTRE
CIEL ET TERRE
Bruits de couloirs entre ciel et terre
Mon histoire là : imaginez un papi, une tante, où un oncle qui prend son petit fils, sa nièce... sous son aile...
pour lui expliquer le monde tel que vous ne le connaissez pas, Vous , Adulte.
Avec ma méthode il n'y a plus de temps plus de distances.
Tout est permis.
La liberté de l'imaginaire et des contradictions mais aussi la liberté des vérités.
Chacun les voit à sa façon.
Il est là le sens : raconter pour naviguer dans les vérités
tout en les faisant passer pour de l'imaginaire
mais la réalité dépasse la fiction...
Il y a là des personnages dédiés aux papis où mamies…
Où encore aux esprits et…
Cela vous laisse le choix de développer, selon le temps que vous avez à consacrer aux autres où à Vous-même.
Chaque phrase est une suggestion, à Vous de poursuivre ou non.
Racontez en plus vos propres histoires …
Comme si c’était moi qui l’avait fait.
Broder et faire rêver
pour que vos messages soient entendus d’une manière ludique.
Cachez vous derrière le livre et les yeux pétillants
mettez y vos lignes au fur et à mesure de votre lecture,
devenez poète et conteur avec ces quelques lignes de bonheur et de tendresse.
Il faut y mettre le ton
Comme au théâtre exagérer et ne pas aller trop vite
observer les réactions et laisser le temps de comprendre et parfois relire la phrase comme si c’était une évidence.
Amusez Vous bien… Lisez ces mots à un public imaginaire captivez le… si c’est pour vous que vous en faîtes la lecture…
Pawel REKLEWSKI
Pawel BAILLEUX
Pawel REKLEWSKI BAILLEUX
Dominique BAILLEUX
Dominique REKLEWSKA
Dominique BAILLEUX REKLEWSKA
Imaginez deux ancêtres assis sur un muret au dessus de la terre, deux vieux parchemins sur lesquels sont racontées les vies respectives… les dissimulent presque entièrement.
Fermez les yeux et dans votre esprit dessinez-les, pour rire, ils ne sont pas sérieux, les poils blancs sur leurs bras, à moitié cachés par leur parchemin, leurs sandales dépassant en dessous… les poils blancs en sortant comme des forêts entre les lanières.
Dessinez aussi Saint Pierre un peu au dessus d’eux pour leur tenir compagnie tantôt penché à gauche tantôt à droite… mais St pierre lui est sobre et bien entretenu, rasé de près ... Manucuré et parfumé.
Ces personnages bougent, ils sont vivants dans cette histoire puisque vous les voyez respirer, vous les regardez , les détaillez, vous les observez en tendant le cou vers eux pour mieux les voir, les yeux toujours fermés bien sûr…
IMAGINEZ… LAISSEZ-VOUS ALLER, oubliez vos soucis pour sourire dans vos cœurs… détendez vous encore, relâchez vous, déjà vous souriez, c’est bien…
Ils vous regardent d’en haut, de la haut, pourtant la terre est énorme mais ils sont là et vous les voyez si près de vous que vous pouvez les entendre ronchonner…
Ouvrez les yeux tout doucement regardez autour de vous puis vos oreilles , vos feuilles de choux aussi grandes de celles des éléphants, il faut bien cela pour entendre ce qui se dit dans l'au-delà..
Tendez tout votre matériel, même les sonotones pour les écouter dormir.
Enfants ou grandes personnes, n’oublions jamais que nous sommes tous les enfants de quelqu’un alors tous sur le même pied d’égalité réunis là… à écouter … écouter le bruit du silence, … le somme tranquille qui se passe là-bas si loin…!
Faîtes silence, le silence le plus total pendant quelques instants, parfois le silence absolu empêche de dormir, alors nous allons les réveiller nos petits vieux, par notre silence.
Petites gens retenez votre souffle à trois et cela pendant quelques secondes le temps que les ancêtres reprennent leur esprits…
Le silence doit être si profond que vous allez entendre battre vos cœurs…
Un ...deux ... trois… silence !
…
…
- Mon Dieu que se passe-t-il !(Le plus jeune des petits vieux sursaute, c’est Stéphane…)
Michel tressaille à la voix de Stéphane et ouvre les yeux… que se passe-t-il ?
- Le silence astral mon bon Michel, le silence astral… répéta Stéphane…
- Tu crois ça ! Mais ne vois tu pas quelque chose là à mes pieds regardes… Là ! ne regardes pas mes ongles de pieds j’ai oublié de les couper.
- Ah ! Oui tes griffes … non tes serres, regardes tes pieds on dirait des pieds d’aigle…en as-tu aussi le regard perçant ?
- Si !si !
La lune est pleine ce soir mais… la terre est à l’ombre de mes pieds … !
- Enlève tes pieds de là ! Je vois quelque chose qui brille …
- Mets tes lunettes et dis-moi ce que tu vois… Stéphane ! Allez racontes.
Je suis impatient de savoir …
- Je vois … Des tas de points qui brillent … des tas de lunes... je rêve je vois des centaines de lunes, des lunes qui nous regardent…
On nous regarde là…
Les enfants sont venus observer le ciel, certains avec des jumelles des télescopes et d'autre sans rien; des cartes du ciel recouvraient leurs genoux et des lampes de poche s'allumaient et s'éteignaient pour les lire.
- Donne moi tes lunettes … Merci …
Mais ce sont des enfants curieux de la nature qui observent le ciel, avec nous ils seront gâtés !
-Des enfants... tout plein d'enfants qui nous regardent!
-Dis leur quelque chose ! Mais vas-y dis leur quelque chose sinon ils vont partir si tu ne retiens pas leur attention…
Les enfants ….Heueueu… BONJOUR !
Les terriens à l'ombre des ongles eurent l'impression d'avoir entendu bonjour, un bonjour venu de très loin …
- Stéphane laisses moi je vais leur dire bonjour, un bonjour si fort que je vais tous les réveiller !
Tu vas voir ça j’ai beau avoir des griffes aux pattes j’ai de la voix aussi…
Ecoutes ça :
BONJOUR et REBONJOUR et pour tous vous réveiller encore une fois : BONJOUR !!!
- T’as vu ce que tu viens de faire !!! Tu viens de leur postillonner dessus, ils sont trempés maintenant, ce n’est pas malin … remarqua Stéphane…
- Mais non ils vont croire que c’est une petite pluie qui vient de leur tomber dessus à l’instant…
- Mais les odeurs ! Depuis quand tu ne t’es pas lavé les dents, ici au ciel il n’y a plus de dentifrice et eux ils ne le savent pas.
- Attends on va rire un peu, je vais leur souffler dessus …
Un ouragan , si les petits vieux se mettent à souffler , de toute bonne foi... ce sera un ouragan que les météorologues n'auront pas su prévoir... quelle inconscience de la part de nos blagueurs des cieux...
- Les enfants vous voulez qu’on vous souffle dessus ?
- Arêtes de leur poser des questions il y en a toujours la moitié qui va dire non et l’autre qui ne sait pas …
- Maintenant que les postillons les ont mouillés il faut les sécher !
Pas vrai !!!
- Stéphane, aide moi je sens que mon souffle est un peu faible, à deux ça ira mieux…
- A trois nous allons souffler pour vous sécher, les garçons retenez vos casquettes et les filles posez les mains sur vos jupes….
Un ...deux... trois… Fermez les yeux aussi !!!
- CHEEEE…EEECHHHHEE…
- Je n’ai plus de souffle, je me fais vieux toussote Michel…
- Ca va les enfants vous êtes secs lance Stéphane.
Encore une fois !!!
Vous voulez qu'encore une fois l’on souffle … sur vous ! hurla Stéphane.
Enfin si Michel est encore capable de le faire vous voyez ce que ça fait d’avoir trop fumé de cigarettes !!!
Il est essoufflé pour un rien…
Saint Pierre qu’en pensez-vous de tous ces enfants qui nous regardent avec la pleine lune qui se reflète dans la prunelle de leurs yeux…
Nous sommes des vedettes, des artistes de music hall avec des centaines d’enfants pour public… insista Stéphane fort excité.
- Ne soyez pas si prétentieux, il n’y a en pas tant que cela, réduisez par deux vos comptes, toutes les deux lunes il n’y a qu’une seule personne derrière alors …
Un peu de calme dans vos têtes…répondit St Pierre avec agacement et en hochant la tête.
- Mais Saint Pierre regardez … !
Et là, Saint Pierre se mit à éternuer, mais à éternuer, à tant éternuer que Stéphane et Michel se retrouvent complètement trempés …
- Je vous présente mes excuses je viens de vous mouiller des pieds à la tête…
Voulez vous que je vous sèche ?
_ NOOOON !!!!
- Comment ça non ?
Vous venez de sécher les enfants de la terre et vous me refusez le plaisir d’en faire autant avec vous !!!
- NOOOOON !
- Eux ils sont si loin qu’ils n’ont rien senti, mais, vous ST Pierre vous êtes là juste au-dessus de nous, ce sera pire qu’une tornade, un cyclone, un typhon… Nous risquons d'y perdre nos dernier cheveux blancs...
- Pensez aux dégâts que cela fera sur terre si vous faites çà … osa dire Stéphane.
les dégâts collatéraux…
Imaginez tout ces enfants soulevés par votre souffle divin retombants de partout …. éparpillés !
Michel pas vrai que les enfants ne sont pas tous cascadeurs… ?
- Michel ne répondez pas !
- Je suis le seul à décider…
- Et Stéphane de répondre à ST Pierre qu’il est encore un peu tôt de rappeler tous ces enfants auprès de lui…
St Pierre décide donc de demander aux enfants ce qu’ils veulent.
Un vote à main levée… Pourquoi pas.
- Les enfants dit St Pierre : voulez vous que je sèche à ma manière Stéphane et Michel ?
Quand je dis à ma manière je veux dire à leur manière !!!
Les enfants pourquoi vous cachez vous ?
Sortez de dessous vos fauteuils…. !
Votre vote à l’unanimité sera entendu mais pour la prochaine fois retenez la leçon !
C’est en levant la main que vous votez !
Pas sous les fauteuils! Bande de trouillards pas plus courageux que Michel et Stéphane…
Bon j’ai des âmes à aller écouter je n’ai plus de temps à passer avec vous, je reviendrais plus tard et j’espère que vous serez mieux disposés à mon égard… !!!
Et voici St pierre s’en allant faire son travail de juge laissant Stéphane et Michel devant le purgatoire face aux enfants.
On a froid dit Stéphane nous sommes trempés.
Y a-t-il parmi vous des enfants en bonne constitution et qui soient capables de nous souffler dessus pour nous sécher ?
- Oui crièrent les enfants et ils se mirent à souffler en désordre, à souffler et encore souffler puis une légère brise arriva enfin.
Cette brise était si légère que l’eau dont étaient couverts nos deux anciens commença à s’évaporer en formant des cristaux de glace gelant encore plus Michel et Stéphane.
La neige se mit à tomber sur les enfants qui durent revoir leur stratégie.
les journaux ne manqueront pas de relater cette évènement, cette neige inhabituelle pour un ciel si limpide ...
L’un de ces mômes qui avait la passion du ciel se nommait Pierre, maigre, un peu plus grand que les autres avec des lunettes très épaisses, le gosse avait beaucoup de mal a voir tant la neige recouvrait ses verres.
Le pauvre garçon avait de la fièvre, beaucoup de fièvre et avait caché à sa maman l’évolution de la grippe au sein de ses poumons, il s'était contenu , empêché de tousser , bref il avait trompé son monde au sujet de son état de santé... et le résultat ne pouvait pas être extraordinaire ...
Si, extraordinairement mauvais...! attendez la suite ...
Une fièvre fulgurante qui permet au virus du cochon Mexicain !!!... de se développer bien au chaud dans son petit corps malade.
Ayant soufflé, soufflé avec les autres camarades vers le ciel de l’air chaud, il envoya en voyage ses petits virus qui dansaient de joie, ils occupaient le ciel bien au chaud ravis de connaitre d’autres lieux, bien gras et souriants.
Le voyage des virus se poursuivait mais ils commencèrent à avoir froid puis ils retombèrent sous forme de flocons de neige, transis de froid eux aussi, ils étaient pressés de retrouver des poumons bien chauds .
Tout les journaux en parlèrent de ces virus, de longues semaines durant mais ça on ne le sait pas encore …. C’est un secret ne le répétez pas les enfants…
Pierre rouge comme un charbon retrouva ses virus qu’il se mit à réchauffer bien malgré lui, pensez donc, grelottants ils se nichèrent dans toutes les alvéoles de ses poumons et se remirent à se reproduire à très grande vitesse... à l'infini !
Les virus n’eurent pas de mal à le rejoindre , guidés par les infra rouge de Pierre , ils sautaient de corps bien plus froids en corps presque glacés par la neige devenue abondante.
Michel, lyophilisé par le froid regarda en bas et vit qu’un drame se tramait, une source de chaleur, un foyer rouge dont tout le monde s’éloignait l’intriguât.
- Stéphane regarde là sous ton petit orteil gauche, regarde bien on dirait un enfant malade, très malade peut-être même au stade de venir nous rejoindre pour quelques jours …
- Regarde son âme le quitte on dirait …
- J’ai l’impression qu’elle se dirige vers nous mais son corps ne change pas …
- Bonsoir ! Qui es tu ?
- Je suis Pierre j’ai voulu venir voir les étoiles malgré la grippe et j’avais tellement envie de les rencontrer que finalement j’ai laissé mon corps en bas, je sens que je vais être tellement bien avec vous deux.
- Mais bien sûr dit Michel, sur terre tu es dans le coma ici tu es avec nous loin de tous les soucis.
- Soit le bienvenu, tu nous diras ton histoire et nous la nôtre, et même des choses qu’on n’a pas encore dites à ST Pierre… !
- Tu veux ? ou préfères tu voir ce qui se passe de ton corps là bas sur terre…
- Regardez vous deux il n’y a plus d’enfants autour de moi je suis allongé et des personnes me mettent dans un camion, attendez moi je reviens je veux juste m’accompagner un peu…
Roseline avait bien dit de faire vacciner les enfants des écoles mais certains pour des raisons inconnues ne furent pas concernés, certains étaient les enfants de travailleurs des chantiers de Mouigues, des travailleurs sans papiers comme y ... disent les journalistes mais, des inconnus pour ces grandes sociétés dont les cadres déconseillent à leurs enfants de travailler au noir…
Mais c’est quoi au noir… ?
… Papa je voudrais que tu me dises un jour …
L'hôpital de la Charité était éclairé par les phares de l'ambulance , le petit corps se laissait transporter puis observer par les médecins ...
Petit Pierre écoutait et se regardait d'en haut à un mettre du plafond pour ne pas déranger... quand il entendit:
Bonjour madame vous avez vos papiers d’assurée sociale ?
vos papiers s’il vous plait !
- Je n’ai pas je m’excuse mais je n’ai pas …
- Mais ceux de votre mari !!!
- Non je n’ai pas, ça fait quinze ans que mon mari travaille sans papiers, il travaille beaucoup mais on n’a pas de logement, personne ne veux louer, on habite là sous le pont ; juste l’école a bien voulu de mon fils…
- Est ce que c’est grave ?
Ne t’inquiète pas maman ! disait en silence Petit Pierre mais c'était juste un silence...
J’ai de nouveaux amis là haut, ne pleures pas maman, ne restes pas là je suis bien...
Je suis bien là ! tu m’entends Maman ?
Pourquoi tu ne m’entends plus … ?
Maman ne t’inquiète pas…
Je vais rejoindre Michel et Stéphane ils m’attendent..
Ne pleure pas …
- Ah ! Te revoilà petit Pierre qu’as-tu vu de toi ? demanda Michel au retour du gamin.
- Jai vu maman qui pleurait mais elle ne m’entendait pas quand je lui parlais…
- Alors tu as décidé de revenir nous voir, tu as raison tu ne dois pas rester là bas tu risquerais de ne pas revenir, là, tu as envie de vivre un peu avec nous alors sois le bienvenu.
- La maman de Pierre est là devant un badge habillant Patricia Graindejean, un badge énorme sur lequel nom et prénom sont un espoir et la fonction une grille de prison. L’imagination de l’autre , de celui qui est en face et la fonction décrite par le badge qui le définit derrière un ordre établi par l’Homme : infirmière…
Infirmière… le lien entre la mort et la vie… infirmière… les bonnes nouvelles… et... les mauvaises… aussi .
- Mais que peut faire une infirmière, souvent plus instruite que les médecins qui se reposent pour l’émotionnel sur ces personnes aux sourires contraints par les chagrins aux quels il faut opposer un mur.
- Un mur de savoir, un mur bien dur qui se lézarde au retour à la maison et qu’il faut replâtrer, jour après jour, et repeindre à coup de médicaments avec de jolies couleurs parfois… aussi.
-
- Patricia s’adresse à la maman de Pierre... . Madame !
- Venez, suivez moi madame je vais vous amener au près de votre fils, vous ne pouvez rester longtemps ; la grippe lui ronge les poumons et le médecin ne sait pas ce qui va se passer.
- Pierre va lutter j’en suis sûre… répondit la mère.
- Brave Patricia dans quelques instants elle va demander à cette maman de quitter son fils mais pour combien de temps…
- Petit Pierre regarde cette jolie blonde qui parle avec sa mère.
Penché au dessus de la terre il se regarde immobile, se découvre comme dans un miroir et, ses nouveaux amis l’invitent à la fête des âmes qui ont bien trop vite rejoint les étoiles.
- Petit Pierre voici nos amis, ils nous ont rejoint il y a bien longtemps déjà enfin nous les avons rejoints pour être plus juste.
Tu vois ceux là, ils ont fait partie des six mille personnes qui étaient chaque jour regroupés dans des trains pour une destination d’enfer…
Et ceux-ci ils ont fait partie des trente mille qui se sont présentés pour un peu de pain et de confiture, pour manger un peu avant de mourir et… là… il ya les résistants, des résistants Juifs comme ils disent sur terre, mais, ici il n’y a pas de différences… confiait Michel...
- Mais là-bas !!! En bas… ils sont fous… ! remarqua le gamin...
- Mais tu vois ici tu es bien, ils sont tous tes amis, tu peux leur parler ; ici il n’y a plus d’âge, juste de la bienveillance.
Tu vois, moi, je surveille d’ici mon fils … enfin je le laisse libre de faire ce qu’il veut mais parfois je donne un petit coup de pouce juste pour qu’il prenne la bonne décision, ni vu ni connu dit Michel .
Tu sais, moi Michel et je te raconte ça, mais, le vrai père c’est Stéphane, mon ami Stéphane que j’ai rencontré quand nous étions penchés tous deux à regarder les terriens.
Stéphane lors d'une de nos observations me demanda ce que je cherchais, alors surpris je lui répondais que le petit Paul était mon centre d’intérêt.
C’est là qu’il me dit :
- Je te connais Michel, je t’ai protégé tant que j’ai pu, tant que tu pouvais être utile à petit Paul ; après, je t’ai laissé vivre jusqu’à ce que tu viennes nous rejoindre …
- J’ai écouté Stéphane dans son histoire pour arriver à nous situer et j’ai compris qu’il allait au travail, un jour comme les autres, puis, renversé par un jeune sans permis de conduire, son vélo plié en huit prit la direction de la déchetterie et lui celle de l’hôpital, ce n’était plus la peine de rouler vite… il refroidissait lentement et définitivement.
Définitivement … Pas tant que ça … définitivement…
Petit Pierre je t’ennuie je vais arrêter là les présentations et… rejoignons nos amis.
Mais dis moi ces femmes là qui sont-elles ? demande petit Pierre à Michel... en les désignant du menton
Là je les aime toutes, ce sont les femmes battues de tous les pays de cette dangereuse Terre, battues et mortes des coups qu’elles ont reçus…
Tu sais déjà que les habitants de la terre sont dangereux pour eux même…
A une époque au B.I.T en Suisse
- B.I.T. ! mais c’est quoi ça ?
- Bureau international du travail… un truc censé réfléchir un peu sur les conditions de travail enfin …
- Alors,
- Alors ils ont expliqué pas trop fort qu’il faut protéger l’homme contre l’homme, se protéger des conneries qu’une personne fera dans son travail pour soi mais aussi pour elle-même…
- Ah…
- Ben oui sois pas bête quand tu coupe du pain tu doit faire les gestes qui vont te permettre de ne pas te couper un doigt, des mouvements qui vont te permettre de ne pas mettre de miettes de partout , sinon tu risques de prendre une gifle pour avoir coupé du pain n’importe comment ; c’est de la prévention ça, et les fourmis qui vont venir manger les miettes de pain, ces fourmis qui vont se faire gratter ta maman dans le dos … !
- Je comprends qu’il faut bien faire dès la première fois mais toi tu en as reçu de gifles de ta Maman ?
- Je ne devrais pas t’en parler tu te rends compte mon prestige en prendrait un coup ! disait Michel en se rapprochant des invités.
- Non, non !on ne va pas les rejoindre racontes moi une de tes bêtises …. !
- Bon alors écoutes mais promets moi de ne pas en parler aux autres d’ailleurs ils ne te croiraient pas et tu prendrais le risque de te faire traiter de menteur… dis moi tu n’aimerais pas quand même ?
- Non bien sûr mais je suis grand et je sais ce qu’il faut ou pas dire…
- Je te fais confiance, tu ne pèse pas plus lourd que ma jambe mais tu es grand Hein !
- Mais oui !!! OUIHHH !!!
- C’était en hiver et j’étais jeune mais bien jeune et je n’avais pas le droit de me lever à la sieste, il y avait un poêle à mazout dans le couloir qui chauffait toute la maison et mes bottes de caoutchouc étaient là à côté pour en sécher l’intérieur.
Cela était devenu une habitude tant l’hiver était long.
Un jour j’ai eu envie de faire pipi tu sais … une envie ou tu dance, dance, sur un pied et sur l’autre, alors, je suis sorti dans le couloir et j’ai pris une botte, de droite ou du pied gauche ça je ne sais plus et devine ce que j’ai fait !!!
- Non t’as pas fait ça ! Maman… t’as pas fait çahhh… !
- Chut restes discret mais si je l’ai fait…. !
- Tu l’as fait !!!
- Et devines en plus la suite…
- Mais après qu’est ce que t’as fait du pipi !!! non ! dis moi le à l’oreille … !!!
- Chut !!! tu dois trouver ce que j’ai fait, imagines toi dans cette situation… allez aides moi à t’avouer mes bêtises vas y réfléchis un peu…
- Quand tu as pu aller aux toilettes tu as vidé ta botte et tu l’as lavé dis Hein !!
- Encore réfléchis...
Mais tu n’as donc pas d’imagination…
Tu me fais de la peine je me sens incompris c’est comme si j’avais fait la chose tout seul sans toi !
Allez aides moi….
- Tu m’as dis que tu as fait pipi dans une de tes bottes …
- Oui et que les bottes étaient près du poêle alors ….
Alors…Mais quoi t’es trop sage c’est pas possible …
- T’as pas fait ça NON !!!
- Mais fait quoi dis le…
Michel trépignait devant la sagesse du petit Pierre comment est’ il possible d’être aussi sage …
Et Michel de déclarer : SI JE L’AI FAIT… laissant le gamin dans ses incertitudes et ses rêves …
- Bon puisque tu joues avec moi je redescends et je vais dormir un peu dans mon corps … A plus tard
- Le pauvre Gosse il n’a pas bougé de la nuit disait Patricia à Anne Marie Bercier infirmière de nuit, c’était un choix qu’elle avait fait.
Oui une vocation, un chat à nourrir et un loyer si cher qu’elle ne prenait plus l’ascenseur pour réduire les charges communes … le plus possible.
Anne Marie était encore une belle femme, la vie bien que rude l’avait épargnée ce qui lui permettait de ne pas trop mettre de poudre et crèmes sur le nez.
Un nez nous disions ah ! Oui !
Un nez avec le quel elle aime caresser son chat, un animal tout blanc, d’un blanc d’une pureté inégalée, un blanc pur comme le cœur d’Anne Marie.
Imaginez à l’inverse un chat noir, mais noir, mais d’un noir absolu comme la méchanceté du cœur d’Anne Marie…
Un cœur noir de rancœurs, de jalousies, d’envies inassouvies et on ne dit pas tout tant ce cœur est méchant dans une enveloppe de charme, de sourires …
Arrêtons là cette description vous risqueriez de ne pas croire que ça existe et pourtant…
C’est malheureux mais c’est la vie.
En fin de compte quelle version d’Anne Marie préférez-vous ? Le chat blanc ou le chat noir ???
Les enfants on vote à main levée les deux mains pour le chat noir et une seule main pour le chat blanc...
A trois vous votez….
UN, DEUX, TROIS ….,
Personne n’a le droit de voter pour son voisin et pour soi même en même temps, n’oubliez pas que c’est une affaire personnelle, c’est votre conscience qui parle…
Malgré les consignes il semblerait que tout le monde vote des deux mains…
Ce public imaginaire est bien sympa ! et bien venu au bon moment...
BoOOOnnNN
Habituellement les infirmières sont de gentilles personnes qui ont beaucoup de cœur, elles sont toutes jolies, sans exception aucune même pour confirmer la règle OUIIIIII !!!!
Alors Anne Marie a un chat noir de sorcière un chat qu’elle emmène avec elle la nuit à l’hôpital, il s’appelle Minou-Minou…
Ca fait peur à tout le monde, un chat noir qui traverse devant vous en vous regardant avec des yeux d’or en fusion…
Toute la police municipale le cherche ce chat : le chat aux yeux d’or….
Minou-Minou rentre dans les chambres des allergiques aux poils de chats qui se réveillent avec des quintes de toux !!! Mais de toux qui font même peur au chat qui se sauve …
Les oreilles couchées la queue à l’horizontal un obus cet animal …
Anne Marie pendant ce temps appelle aux secours le médecin de garde qui arrive essoufflé haletant et rouge …
Bien sur l’ascenseur était coincé, un paquet de cigarette empêchant la fermeture des portes.
La sécurité dira que c’est quelqu’un qui a fait tomber son paquet...
Le comble serait de retrouver la propriétaire de ce paquet, Anne Marie ne fume pas par économie, elle a juste emprunté le paquet dans le placard d’un patient endormis.
- Mais docteur !!! Je ne comprends pas, tout les malades se sont mis à tousser, je suis seule la nuit pour l’étage, je ne peux pas secourir tout le monde à la fois Docteueueueur vous me cooomprenez, ….
Vous voulez un biscuit et un thé chaud pour vous remettre venez suivez moi docteuueueueur..
- Délicieux vos biscuits Anne Marie délicieux mais je ne voudrais pas abuser , maintenant que le calme est revenu… Je n’oublierais pas de faire un rapport sur cette nuit si mouvementée et sur vos capacités de réactions vraiment exceptionnelles ! (quel hypocrite ce médecin, elle n’a fait que le suivre, ouvrir les portes et le couvrir de regards d’illuminée…)
Vraiment je suis content de vous rencontrer dans les difficultés j’en parlerais à votre patron …
Anne marie ronronna : merci patron ! Pardon docteur Jacques...
- Encor un peu de thé … à votre prochaine garde montez il y en aura toujours pour vous…
Le regard brûlant comme le thé d'Anne-Marie envoûta le jeune médecin qui s’en alla se disant : merveilleuse cette fille absolument délicieuse et efficace, et jolie emmmemm Jolie …. !! Et en éclatant de rire il se dit en lui-même la vérité : mais quelle imbécile cette fille, jolie mais co… quelle co…
Petit Pierre se promenant dans les couloirs avait vu le chat noir au regard de feu.
Là bas au premier rang un enfant pleure mais pourquoi donc !!! Ah !!! OUI !!!!tu aurais préféré le chat blanc… c’est ça … je comprends alors viens je vais te raconter la vérité rien que pour toi .. Tu veux … !!!
C’est l’histoire d’Anne Marie l’infirmière au cœur pur comme le blanc de son chat blanc mais !!! dis moi quelle est la couleur du chat d’Anne Marie ?
- Blanc monsieur blanc bien sûr je ne suis pas bête moi !!
- Ah bon tu es sûr de ça ?
- Oui !
- Alors dis-moi qu’est ce qui est plus lourd à ton avis : un kilo de plumes ou un kilo de plomb ?
- C’est le plomb qui est plus lourd monsieur !
- Silence dans la salle ce monsieur n’a pas compris le sens de ma question, c’est évident que le plomb est plus lourd que la plume qui ose contester !!!
- Hou hou répondit la salle !!!
La suite la suite avec le chat noir hurlaient les gamins alors je dus prendre le gosse par la main et le mettre sur mes genoux et lui glisser à l’oreille que je lui écrirais la suite du chat blanc rien que pour lui et je crois bien qu’il est par la suite tombé fou amoureux d’Anne Marie, mais ça ne lui dites pas il ne le sait pas encore parce que effectivement vingt ans plus tard il rencontrait une Anne marie qui était agent de police , elle lui mettait une prune sur le pare brise, ses yeux là la reconnurent: elle aussi avait un chat blanc qui ne voulut pas de lui à la maison et qui se sauva.
Surtout soyez gentils ne lui parlez pas de son avenir laisser le vivre tranquillement ses amours.
Anne Marie était aux anges … un médecin quel beau parti en prévision , et, en plus un joli garçon très poli, bien tenu, ça !elle était exigeante.
Il était rasé de près sentant bon la lavande mon médecin se mit elle a chantonner de sa voix douce , Minou Minou rentrait de sa tournée hospitalière.
- Minou Minou tu as bien travaillé ce soir vas vite dans mon sac et ne te montres pas.
Minou Minou fatigué des risques qu’il venait de prendre, jouant à cache cache avec tout le monde pour ne pas se faire voir sauta dans le grand sac à main de sa maîtresse.
L’infirmière tout en écrivant son rapport piqua du nez sur les papiers, s’endormant jusqu’au petit matin.
Patricia de bonne humeur poussait la porte du bureau des infirmières et vit Anne marie affalée sur le bureau, elle eut si peur qu’elle donna l’alerte à tout le service qui commençait à s’installer pour la journée…
- Mais non elle dort dit enfin le patron du service venu plus tôt que d’habitude, il avait oublié des documents pour son congrès.
Anne Marie ! Réveillez vous disait le professeur à l’oreille de notre endormie, il la secouait par l’épaule mais Anne Marie croyait que c’était son beau Médecin et elle répondit : ouiIII chéri ! et enlaça son patron qui sentait le café du petit déjeuner.
Anne Marie ressaisissez vous mais que vous arrive-t-il donc c’est la première fois que je vous vois ainsi !
Ouvrant les yeux ce fut une vision floue puis terrible… sur le coin des lèvres étaient encore collé des bouts de chocolat et le feuilletage du pain au chocolat avalé en toute vitesse trois minutes avant à la cafétéria réservée au personnel du service.
- Elle avait failli embrasser son patron et partager par la même occasion les restes de son petit déjeuner.
Elle eu un haut le cœur, jamais son patron ne lui avait autant donné envie de vomir.
Anne Marie vous dormiez sur votre rapport, il n’est pas terminé, dépêchez vous de finir cela et tâchez de vous reposer chez vous, pour cette fois ci je ne dirais rien mais ne recommencez plus jamais, comment ferez lors des fêtes ou vous remplacerez vos collègues pendant 48 heures…
Le patron partit et Patricia posa des tonnes de questions à son amie, des questions aux quelles pourrait répondre petit Pierre, Anne Marie restant trop souvent évasive…
Minou Minou rentré chez lui dormait sur les pieds de sa maitresse, dans un mauvais rêve celle-ci envoya un coup de pied au chat qui sortit les griffes les plantant dans les draps mais aussi dans la plante des pieds d’Anne Marie…
Les enfants imaginez un chat les griffes plantées dans vos pieds !!!
Un chat qui ne lâche pas prise, un chat de sorcière qui en plus vous mord les doigts de pieds pour mieux rester accroché pendant que vous battez des jambes pour le décrocher, et plus vous avez mal et plus vous criez … et plus vous bougez… et plus vous souffrez…et plus …. Et plus….
Anne Marie s’évanouit sous la douleur, le chat se détacha se lécha les pates pleines de sang, griffe après griffe coussinet après coussinet l’âme en paix.
Petit Pierre racontait à ses amis, là haut, très haut sa nuit, et tous éclatèrent de rire quand il conta l’étonnement de Patricia quand elle vit Anne Marie les pieds bandés intégrer une chambre de malades…
Petit pierre alors me diras tu au sujet de la botte, qu’as-tu trouvé comme solution …
Michel revenait à l’attaque décidé de chahuter le gamin.
Tu sais tu es là à t’offrir de sacrées vacances alors profites en bien ce n’est pas donné à tout le monde de quitter son corps, certains sages le font mais ils sont si rares et ça dure si peu de temps.
Certains racontent qu’une lumière au bout du tunnel les appelait à en sortir…
Toi tu vas et tu viens tu te fiche du chagrin des autres, ils ne savent pas que la mort n’est pas un drame, la mort est une curiosité à la quelle tout le monde est soumis tôt ou tard, toi, tu as la chance d’avoir le luxe de voyager sans être jugé entre les deux mondes.
Je crois petit Pierre que rien n’est fatal, tu te promène d’une liberté à l’autre, d'un coté on se sert de toi comme laboratoire et ici eh bien … tu sers …. A rien … sinon à nous raconter quelques histoires de la terre.
Tu sais petit bonhomme tu reviendras dans ton corps à la joie de tes parents alors tu oublieras tout mais il faut que tu te souviennes d’une chose, une seule chose : de nous écrire pour garder le contact, nous on veillera sur toi mais tu ne doit pas nous oublier.
Tu trouveras une dame qui s’appelle Dominique Bailleux elle s’est mariée avec un fotographe , un poète un je ne sait pas trop quoi encore alors tu la chercheras , c’est une sorcière qui lit dans les cartes et toutes ces choses là, elle t’apprendra à parler avec nous , tu devras toujours l’écouter, elle a fait l’école des sorciers qui parlent avec l’au-delàs.
Tu lui raconteras tout avec sincérité sans tricher jamais et tu garderas ainsi le contact avec nous tous.
- Vous tous ensemble ?
- Mais non chacun d’entre nous mais séparément, tu as la chance et le privilège de pouvoir désormais rentrer en contact avec l’autre monde mais pour cela tu dois faire connaissance avec nos invités et lier amitié avec eux sinon pourquoi accepteraient-ils de te parler plus tard.
- Mais c’est avec toi que je veux parler plus tard mais pour l’instant je ne sais pas encore si je vais partir de là.
- Regardes on dirait ta maman en bas ! Elle est venue te voir, c’est Patricia qui la reçoit, regardes il y a quelqu’un dans ta chambre regardes ses pieds…
- Oui madame nous avons mis une autre personne avec votre fils, c’est une de nos infirmière qui c’est fait sauvagement agresser par un chat, nous avons pensé que pour le bien de Pierre il était intéressant de placer Anne marie avec lui, elle pourra surveiller son état et nous avertir si quelque chose se passait.
- Merci répondit la maman, puis à Anne-Marie: croyez vous qu’il sortira du coma rapidement ?
- Personne ne peut le dire mais nous sommes sûr que ce petit ange va se battre répondit Anne Marie. J’ai appris son histoire alors j’ai proposé au service de m’occuper de lui pendant mon séjour et après bien sûr, pour moi il est devenu notre enfant et nous le couvons toutes pour qu’il reprenne vie comme au début.
- Merci je ne sais pas comment vous remercier je n’ai rien à vous offrir pour vous remercier , comment vous remercier Anne Marie et vous Patricia aussi !
- Mais madame nous n’avons pas le droit de recevoir quelque chose, nous faisons cela parce que c’est aussi notre métier et que nous voulons le faire bien.
- Vous faites au mieux j’en suis certaine .. Oh mon Dieu merci d’avoir mi Pierre dans d’aussi bonnes mains.
La maman fit pour la première fois la bise aux infirmières et à son fils aussi en lui tenant la main… Si cette main, si seulement cette main se mettait à bouger juste un doigt seigneur juste un doigt ….
Mais rien, justes les deux d’en haut , dans le ciel sans nuages qui regardaient, perplexes incertains de l’avenir de petit Pierre.
- Petit Pierre tu viens de voir ta maman te rendre visite ; qu’en penses-tu ?
- Je ne sais pas je suis si bien ici, ici et avec toi, j’ai compris que tu as versé la botte dans le poêle, je ne croyais pas que tu sois aussi bête quand tu étais enfant…
- Mais non ce n’est pas vrais je n’étais pas si bête que ça, je n’ai fait que contourner les instructions, ils n’avaient qu’a penser au sens des ordres qu’ils donnaient, quand on est responsable il faut voir jusque ou l’ordre s’applique, surtout avec un enfant au quel on apprend la vie, que l’on éduque…
- Mais moi on ne m’a jamais rien dit je fais ce que je veux je cours dans la rue rejoindre mes copains et …
- Oui et ?.....
- Et le soir je rentre à la maison sous le pont pour dormir, je regarde s’il y a des trucs à manger et je me couche dans mon carton, tu sais c’est chaud quand il est sec.
- Je vois Petit Pierre je comprends pourquoi tu es si maigre, je comprends aussi pourquoi tu es tombé malade avant les autres et aussi que tu n’as pas envie de retourner sur terre.
- Vien je vais t’en raconter une autre … J’étais en Iran à l’époque ou le Shah régnait et je vivais dans une villa chez mes parents, on vit toujours chez quelqu’un quand on est enfant… enfin quand on a la chance de vivre dans une maison …
- Pas comme moi, le pont c’est mon toit et les piliers du pont sont mes murs et la police mes anges gardiens, ils passent, regardent si on vit toujours et ils repartent en rigolant à notre sujet, ils disent que les hivers sont encore trop cléments pour nous…
- Ne les écoutes pas c’est un mauvais rêve c’est tout … écoutes plutôt ça, ..
- Vas y je ne te dérangerais plus …
- Alors quand mes parents avaient des invités je ne mangeais pas avec les grandes personnes, j’avais une chambre à moi tout seul avec des murs, de vrais murs avec une fenêtre aussi, j’avais un lit une table et une chaise, la table était contre le mur, un mur tout propre … Pas une tâche dessus … Pas une tache je te dis alors imagines la suite …. Imagine !!!
- Mais tu m’embêtes ….
- Pardonnes moi je croyais que ça t’intéressait : bon ben j’arête de parler …
- Non continue mais racontes jusqu’au bout, termines ton histoire !
- Non mais depuis quand tu me donnes des ordres ? Moi je te raconte une histoire je te fais participer et toi tu fais le difficile…on dirait que t’as pas le temps de vivre !!!
- Non je suis impatient de savoir la suite …
- Et moi je suis curieux de savoir ce que toi tu aurais fait à ma place !
- Oui mais toi tu sais , et moi je ne sais rien alors dit moi plus de choses et je te répondrais… tu veux bien ?
- Là tu me fais plaisir, il faut t’arracher les vers de nez mais là je suis fier de toi tu es logique avec toi-même ordonné, je continue donc …
- T’en mets du temps à ne rien raconter de ton histoire…
- Bon alors ma maman m’amène à manger, je ne sais plus trop quoi mas dans ce je ne sais plus trop quoi il y avait une assiette de soupe, alors la soupe et moi … bof…
- Oui t’as jeté ton bol de soupe sur le mur c’est ça hein ! t’as fait ça ! mais moi je l’aurais mangé cette soupe !...
- Mais non ! te fâches pas comme ça je ne voulais pas te blesser !!! ton imagination est allée trop loin et la mienne moins loin que la tienne. Voilà. Je peux continuer ? alors j’ai mangé la soupe, j’étais en colère contre personne tu comprends mais la soupe il en restait un peu au fond alors avec la cuillère j’ai fait des tirs de soupe sur le mur, alors sur la première tache j’ai tiré dessus et encore dessus, c’est tout j’ai rien fait de plus, je l’ai mangé la soupe …
- Tu triches mais c’est ton histoire mais ta maman quand elle a vue ça ?
- Elle a crié et m’a foutu une paire de gifles, je crois que ça lui a fait du bien même si ça ne changeait rien à la catastrophe.
- Maintenant écoutes moi Michel c’est moi qui vais te raconter une histoire, tu ne dis rien, juste tu m’écoutes… quand je dormais je me trouvais sur le pont au-dessus de chez moi , je voyais mon carton qui dépassait et j’ai eu le sentiment que je pouvais voler, alors j’ai couru et j’ai quitté le sol je sentais mon corps soulevé lourd dessus léger dessous et le léger poussait en haut le poids de mon corps, je me concentrais encore plus et je montais , je montais encore … Je sentais tout mon corps qui allait vers le haut et je me suis déplacé et j’ai volé alors j’ai rejoins mon carton , je me suis posé dessus j’étais bien et je me suis endormis …
- Mais alors tu as volé pour de bon petit Pierre ?
- Le matin quand je me suis levé je sentais que je pouvais voler, je revoyais mon vol et j’avais encore les sensations alors j’ai remplis mes poumons d’air, plein d’air pour être plus léger mais rien a faire alors je suis allé sur le pont et j’ai couru pour m’envoler ! Alors j’ai eu envie de sauter pour faire comme la nuit précédente mais quelque chose me disait de réfléchir, et au bout d’un moment je suis redescendu sans voler…
- Je comprends ça dans tes rêves tu as volé mais tu as compris que dans la réalité tu ne pouvais pas le faire, c’est bien ça, je n’ai jamais douté de toi je sais que tu es génial.
Anne marie somnolait, les pieds endoloris étaient enflés, et elle avait envie de faire pipi mais envie, elle se retenait, se retenais de demander à Patricia de l’aider, elle qui le faisait pour les autre n’osait pas le faire pour elle-même puis elle prit la sonnette honteuse de dépendre de sa collègue de travail.
- Oui Anne Marie il y a du nouveau pour le petit ?
- Non ! tu peux juste me donner la bassine tu seras gentille… Merciiii.
- Voilà ma chère je vais en profiter pour voir le gamin, il est encore bien chaud le pauvre gosse, mais il a repris des couleurs normales et il ne tousse presque plus, espérons que le cerveau va redémarrer dans peu de temps…
Pendant ce temps Anne Marie qui se retiens dans son lit et Patricia qui ne la laisse pas tranquille, Mais quand donc va-elle s’en aller que je puisse me soulager se disait-elle … mais part Patricia vas-t-en ….mais vas y bon sang pars de là puis d’un coup elle dit / Patricia je crois que quelqu’un t’a appelé dans le couloir ! Vas vite voir … !
- Tu crois, je n’ai rien entendue non tu as des voix il faut que je prévienne le psychiatre, je lui dirais de passer te voir dans la semaine. Qu’il est beau cet enfant… j’en voudrais bien un comme ça à qui je pourrais demander ça ? Il y en a un tout mignon un tout nouveau tout neuf un médecin adorable, je crois même qu’il était de garde avec toi il y a quelques heures de cela.
- Non il est con ce mec là il en vaut pas la peine il ne te ferras pas de beaux gosses t’as pas vue comment il est…
Psuiiiii Anne Marie ne pouvait plus se retenir, elle avait le sentiment que tout l’hôpital l’entendait faire pipi au lit et ça durait psuuuiiiuuuiii et encore et encore…
- Ben dis donc t’avais besoin de pisser toi tu veux un deuxième bassin ?
- Je ne peux plus bouger je vais tout renverser c’est tellement plein !!!
- Heureusement que le petit n’entend rien au moins de ce côté-là tu ne seras pas dérangée..
- Arêtes de te foutre de moi c’est pas drôle !!!
- Maintenant tu peux me dire pourquoi le nouveau médecin … Je ne suis pas assez bien pour lui ?
Aïe les ennuis commencent … La guerre pour la conquête du nouveau que toutes deux trouvent délicieux à croquer…
Imaginez les enfants… la guerre des infirmières !!! imaginez !!! La guerre de l’amour … qui va gagner ?
Sachez les enfants que la réalité dépasse la fiction alors attendez vous au pire !!!
- Allo oui patron, c’est Patricia ! Anne Marie ! Oui elle est... la pauvre… Oui Natacha qui va la remplacer et toute la semaine le docteur Jacques de nuit Oui j’ai bien compris…. C’est Anne Marie qui sera soulagée elle qui se faisait un sang d’encre…
Dans l’ascenseur qui monte au service de Patricia deux personnes…
Docteur Jacques et Natacha infirmière qui doit remplacer Anne Marie se toisent, s’observent… et chacun sa petite réflexion silencieuse…
Jolie celle là quel regard insistant je passerais bien ma nuit avec elle…
Mignon celui là pas marié j’espère, le gouterais bien pour une nuit, le regard direct mais il me déshabille déjà … Nous allons au même étage …c’est de bonne auguuuure…
- Bonsoir…Vous êtes ? …
- Natacha … Bonsoir et vous ?
- Docteur Jacques, je vais faire la nuit cette semaine, il semble que nous allons au même endroit…
- Oui je remplace Anne Marie pour le temps de son absence, vous la connaissez ?
- Oui, elle est très bien j’ai eu à faire à elle la nuit précédente…
- Après vous Madame…
- Mademoiselle docteur Jacques… nous …
- Suivez moi je vais vous présenter…
Patricia Grandjean regarda l’heure et se dit que la relève devrait venir d’un instant à l’autre mais elle ressentit une angoisse, ne sachant pas pourquoi elle sortit dans le couloir et vit un couple qui marchait un peu trop collés l’un à l’autre…
- Natacha s’était rapprochée les deux bras se touchaient et Jacques ne semblait pas fuir ce contact alors elle insista un peu plus fort, elle ne se décollait pas et sentit son cœur battre quand elle vit Patricia le regard vrillé sur elle.
- De la concurrence …
- Natacha voyant un panneau au mur prit le bras de Jacques pour l’arrêter devant et fit semblant de s’intéresser au contenu parlant et regardant Jacques, puis ils éclatèrent de rire, un rire qui lui permit de prendre le bras du médecin puis ils reprirent la marche jusqu’au bureau.
- Je rêve mais je rêve fulmina Patricia puis elle retourna au bureau claquant la porte devant les arrivants.
- Jacques fit entrer Natacha en premier et Patricia alla directement sur les joues du médecin pour lui poser quatre baisers avec un commentaire sur la qualité de la douceur de ces joues si bien rasées de prés et la délicieuse odeur qu’il en émanait… Elle connaissait cet aftershave de Roger Ballet et ne manqua pas de complimenter sur ce bon choix.
Soudain Natacha se sentit éclipsée pour quelques instants, Jacques embrayant sur le bon goût et les connaissances sur les produits de beauté masculins de l’infirmière sortante.
Les présentations furent faites les informations pour la nuit données le sujet d’Anne Marie survolé avec quelques plaisanteries au sujet du dangereux chat.
Petit Pierre était un cas à part, il eut l’avantage de la visite ce qui permit à la remplaçante faire aussi connaissance avec l’infirmière alitée.
Un martyre pour cette femme qui voyait le médecin entouré de ces deux femmes et qui ne faisait pas attention à elle à part un bon soir et un sourire moqueur à son égard.
En fin de compte vous allez être deux pour veiller sur Pierre, s’il y a du nouveau prévenez moi, le petit semble bien, avec les injections que vous lui faîtes laissez encore l’oxygène les virus adorent l’air pur…
Les filles sortirent par la porte tenue par l’homme de la situation pensez donc …
Trois belles femmes d’âges différents toutes très attentionnées, quel plaisir de vivre avec tant d’attentions rien que pour lui…
Il sentit une vague de désir monter en lui, comment vivre ces instants là…
Anne Marie ne sachant pas que faire pour attirer l’attention sur elle décida de faire croire que le petit avait bougé, elle lui prit le bras du bout des doigts et le projeta sur le ventre, le bras plié sur le ventre ne retomba pas alors elle appuya sur la sonnette pour faire venir la nouvelle et lui donner l’ordre de faire venir le médecin…
- Tu as besoin de quelque chose Anne Marie ?
- Non appelles Jacques le petit a bougé il faut aussi vérifier les perfs, il a été assez violent.. ?
- Jacques le petit a bougé regardes il a levé plusieurs fois le bras et l’a laissé sur son ventre..
- Anne Marie il y a combien de temps de cela ! là juste là cinq minutes le temps d’être avertit, c’est bien cela ? c’est curieux je ne vois aucune trace d’activité…
- Patricia laissez nous je vais m’occuper de ce cas … Merci.
-
Restée seule avec le médecin celui –ci s’assit sur le bord du lit, mal installé il se recula un peu et sentit le corps d’Anne Marie s’appuyer contre lui.
- Perplexe sur le cas du gamin il tentât une question…
- Vous vouliez me voir en tête à tête, pourquoi ?
- Jacques sentait ce désir le reprendre et cette infirmière là toute sensible à lui… Mais que crains-tu lui dit-il je suis là ! levant la main de l’infirmière il y posa un baiser, puis se tournant vers elle les yeux dans les yeux il en posa un deuxième et vit une lueur éclairer le regard de la jeune femme.
- Un homme restera un homme se dit Anne Marie alors ce deuxième baiser sur la main il fallait le confirmer par un baiser … sur…. La bouche…
L’éducation sexuelle de petit Pierre devenait intéressante, décidé de rejoindre son corps pour voir ce que ça fait …
Il vit la sorcière au chat noir à son tour porter à ses lèvres la main du médecin pour y poser un long baiser bien appuyé puis elle l’attira à lui par le cou et leurs lèvres se touchèrent une première fois… Ils sont sales se dit le garçonnet et malgré ça ils recommencèrent mais plus longtemps n’entendant pas la porte s’ouvrir …
Petit Pierre regarda la nouvelle venue et se dit que celle là aussi était une sorcière mais sans chat dans son sac mais une sorcière encore plus méchante puisqu’elle allait entrer en guerre contre une autre sorcière… Une histoire de sorcières en guerre, ce n’est pas jolis du tout et ça sent mauvais tout cela…
- Natacha dit bien fort : Oh pardon docteur je ne savais pas que vous étiez en consultation privée, Anne Marie tu pourrais prévenir quand même !!!
Rouge de confusion le jeune homme se releva pour demander ce qui amenait l’infirmière dans la chambre et elle lui répondit qu’elle n’arrivait pas à déchiffrer son écriture et que plutôt que de prendre le risque d’une mauvaise lecture elle avait préféré le chercher dans toutes les chambres …
Il se leva à regret et Anne Marie pensa avoir avancé d’une façon décisive dans sa séduction.
- Jacques je suis désolée je t’assure ce n’est rien disait l’infirmière en riant, heureuse d’avoir ruiné cette aventure, elle au moins peut marcher est n’est pas clouée au lit ni dans un fauteuil roulant avec dans le fond un pot pour faire les besoins.
Lui prenant le bras elle le ramena au bureau, sa tournée était terminée elle avait tout son temps pour son beau Jacques… sauf imprévus…
Anne marie sachant qu’elle était la compagnie du médecin réfléchissait à la façon de l’écarter de la séductrice qui lui avait jouée ce mauvais tour, heureusement que les besoins naturels étaient là pour la stimuler, elle sentit bien le gros besoin arriver, certainement bien fumant quand elle appellera Natacha pour s’en débarrasser…
Imaginez les enfants, ce sont toujours les pets des autres qui puent…
Retournée dans son lit , Anne Marie sonna pour faire venir Natacha, mais, elle commençait déjà à souffrir de ses propres odeurs, des odeurs qui dans cette chambre fermée ne trouvaient plus l’oxygène indispensable pour se dissiper…
- La porte s’ouvrit puis un ‘’ j’ai compris ‘’ qui claqua dans les oreilles de la blessée et la porte se referma violement… Anne Marie se retrouvait seule, avec ses odeurs jusqu’au petit matin … si elle ne faisait rien…
Petit Pierre regardait tout cela sans émotions de loin et de près n’étant dérangé par rien ; il était là, disponible pour assister à la suite ne sachant pas s’il faut rire, qu’importe, pour les autres il était là avec des poches de liquides au dessus de lui … là c’est tout.
Minou Minou laissé seul devenait : Fripouille Fripouille à force de se venger d’avoir été abandonné par sa maîtresse.
Il avait enfourché le balai et faisait des tours et des tours dans l’appartement, maladroit au début il était en quelques heures devenu expert pilote en balai de sorcière d’appartement.
Les vases détruits, les sculptures, il en faisait des petits tas, des puzzles pour le retour de sa maîtresse qui pendant ce temps essorait de ses méninges tout ce qui lui restait d’idées toutes plus folles les unes que les autres…
Le fauteuil roulant ne fumait plus mais les murs avaient pris l’odeur qui flottait dans la pièce, et Anne Marie aussi…
Les mouches venues d’on ne sait où, probablement des cuisines étaient là à butiner puis s’envolaient le ventre plein et les pates bien visqueuses…. Elles s’envolaient pour se poser sur le plafond, quelques unes au frais sur les vitres laissant à chaque pas des petits points noirs qui séchaient assez vite.
Anne Marie tendit la main vers le pot du fauteuil pour le prendre faisant peur aux mouches qui décolèrent et dans des tourbillons cherchaient à se poser sur elle, sur ses mains, son front, son nez ! sa bouche dans son cou…
Vite elle posa sur le lit le pot et se fit glisser du lit sur le fauteuil, toute tâchée des pates des mouches qui se mirent à la suivre juste au dessus de sa tête, un essaim de mouches . Enfin installée elle fit en roulant le tour du lit et récupéra le récipient, sortit de la chambre priant pour ne rencontrer personne dans le couloir…
Soudain un éclair fou illumina sa tête et au lieu de d’aller aux toilettes pour vider … Non elle tourna sur une roue ouvrant la porte du bureau avec les repose pieds, hurla de douleur et laissa le pot se renverser et rouler jusqu’au lit de repos où le médecin et l’infirmière étaient enlacés… tendrement…
Anne Marie fit demi tour furieuse du spectacle qu’elle venait d’avoir vu.
L’intuition féminine n’est pas une imagination mais une vérité… Dans un quart d’heure viendrait la relève et le sommeil gagna la femme aux pieds endoloris par le choc contre la porte du bureau.
Nous n’allons pas nous attarder sur ce qui se passa dans le bureau des infirmières…
- Petit Pierre remonté, entouré d’auditeurs de tous sexes et âges était devenu une vedette, il racontait sa nuit sur terre, et en était arrivé au moment où Natacha à quatre pattes nettoyait le carrelage, le médecin remplissait pendant ce temps là le rapport de la nuit, une nuit très calme bien sûr…
Anne marie dans son sommeil était catastrophée, elle voyait son chat qui buvait et vidait les unes après les autres les bouteilles de son bar, une dizaine de chats fumaient des cigares pour les plus vieux, d’autre des trucs roulés mal faits, quelques uns dansaient dansaient…sur une musique sortie d’un vieux tourne disque qu’elle venait d’acheter à un antiquaire pour pouvoir réécouter ses vinyles si chers achetés dans sa jeunesse… Les chanteurs étaient devenus des arrières grands pères alors imaginez les battements de cœur d’Anne Marie qui était en train de mourir de terreur.
Un petit chat plus petit que les autres sauta au milieu du disque et fit le derviche tourneur, il avait les cheveux longs, c’était beau à voir … La musique était devenue grave puis encore plus grave, un filet de fumée sortit, une odeur de plastique et une sensation de chaleur titilla le postérieur du chaton qui aussitôt bondit renversant du rhum à 50° qui ne mit pas longtemps à chauffer et à s’enflammer.
C’était du rhum ambré de Guadeloupe de lomtebelleeau , le préféré de Minou Minou , il s’en servait pendant les moments de solitude, et remplaçait par du thé les quantités qui disparaissaient , il avait pris goût au thé gout rhum, mais la bouteille qui brulait elle était neuve… quel gâchis…
Elle doit avoir horriblement mal aux pieds pour crier comme ça !!!
Elle a les yeux révulsés, elle se débat c’est terrible ce qui lui arrive…
Toute l’équipe médicale était autour du lit et Anne Marie s’en rendit compte quand épuisée elle se réveilla enfin, trempée de sueurs et effrayée.
Sa maison brulait et elle était déjà à l’hôpital !!! Alors la maison avait -elle vraiment brulée…
Elle s’était brûlée les pieds dans les flammes, la preuve, ils étaient couverts de gaze blanche et tout ce monde autour d’elle …
- Elle voulut mourir ….
- En quelques instants elle se retrouva seule, l'unique présence de Pierre était une solitude, une solitude qui fait du bien, qui vous explique dans le silence que tout va bien somme toute, que la maison n’a pas brûlée, que les chats n’étaient là que pour animer son cauchemar, mais une vérité restait angoissante… le chat était vraiment seul…
- Petit Pierre demanda à Michel de lui expliquer ce qui était arrivé à l’infirmière …
- L’explication sembla satisfaire le petit bonhomme qui s’en alla faire un tour plus loin, il voulait voir la terre d’ailleurs, et il se retrouva au dessus de l’Afrique, ou il vit bien moins de monde.
On dirait une école, elle est très haut sur un plateau, je me trompe ?remarqua Petit pierre, c’est où ?
- C’est l’Ethiopie que tu vois là et là c’est la capitale et si tu fais encore plus attention tu remarqueras que c’est le début de l’école, c’est le matin et les enfants rentrent à l’école.
- Il semblerait que c’est la plus grande de toutes vu d’ici.
- Oui je le suppose aussi, regardes il y a deux portes une en bas et une en haut on dirait qu’elle donne sur un jardin d’enfants ou une maternelle…. Là plus bas au niveau du stade ce doivent être les grands, et encore plus bas les petites classes avec les bureaux.
- Mais comment tu fais pour savoir tout ça ?
- Mais je suis descendu par curiosité alors je suis allé en classe et dans les couloirs j’ai vu des élèves punis des élèves qui sortaient en pleurant d’un bureau et d’autres qui avaient peur d’y rentrer…
- Mais pourquoi ça ?
- Je me suis posé la question tout comme toi et j’ai suivi plusieurs élèves et j’ai vu qu’une personne les frappait avec une baguette sur la plante des pieds, d’autres sur le bout des doigts les mains tendues et d’autres encore les doigts réunis comme une tête d’ail et une règle qui tombe dessus et ça recommence…
- Je n’aimerais pas ça …
- Je te comprends la punition si elle est juste ne doit pas porter un préjudice physique. Tu sais, si tu as mal maintenant tu te dis que ça va passer mais tu ne sais pas si dans des années ces coups là ne vont pas réapparaitre sous formes de maladies articulaires ou osseuses…
- C’est bien compliqué ce que tu dis là.
- En résumé je dis que personne ne va à l’école pour en ressortir abimé …
- Abimé par ses professeurs bien sûr, il y a déjà bien assez d’accidents pour encore rajouter des blessés..
- Oui tout a fait mais regardes sous le grillage il y a un enfant qui se glisse sous le grillage et regarde qui arrive …. La police c’est la police, il va se faire attraper c’est drôle tu ne trouves pas ?
- Je n’ai jamais fait cela !
- Ca s’appelle faire l’école buissonnière… Voilà tu viens d’apprendre quelque chose mais regarde le gamin ne se laisse pas faire les policiers veulent le tenir mais il se débat et ils n’arrivent pas à le tenir, écoutes ce qu’ ‘il dit, tu entends ? rapprochons nous s’il n’est pas trop tard…
- Je crois avoir compris que le gamin a dit aux policiers que son père connait l’empereur et ça a suffit à les calmer… dit Michel.
-
Michel rajouta : comme quoi il est parfois utile de faire valoir ses connaissances, là ils auraient été félicités ; dans d’autres cas on vous tue à cause de vos amis… c’est selon…
Petit Pierre regarda à sa gauche, deux mille mètres plus bas, un convoi de trois tous terrains était arrêté, des militaires en armes autour, suspicieux…
Michel et petit Pierre se rapprochèrent au point d’être mélangés à tout ce petit monde isolé de tout.
Ca discutait et le premier land rover n’avait pas coupé le moteur, dedans le chauffeur qui tendait ses papiers... Ato ZEGUEYE lut Michel sur ses papiers tendus aux militaires, les autre occupants étaient blancs, un français, un anglais, un canadien, des envoyés des nations unies : la F.A.O…. Ato veut dire Monsieur…
Les militaires avaient très envie de fouiller les véhicules mais ils le firent sommairement en regardant dedans, probablement qu’ils voulaient un petit avantage en nature mais rien ne se passait, c’est alors que celui des blancs qui semblait être le chef de mission sortit de ses papiers une photo de lui en compagnie de l’empereur et la tendit au chef des militaires.
Celui-ci ne mit pas longtemps à réagir, il se mit au garde à vous, salua et fit signe au convoi de passer en rendant la photo. Le chef de mission le salua de même et dit à Zequeyé de démarrer sans attendre.
Le convoi quittait la réserve naturelle de la vallée de l’Awash, sur le toit du premier land rover dans un carton une outarde qui devrait être partagée deux mille mètres plus haut.
Michel dit à petit Pierre : Tu vois mon garçon il vaut mieux avoir un chauffeur qu’être le chauffeur de quelqu’un, et là aussi les relations sont importantes, cette photo est un sauf conduit, un laissez passer précieux … Tu ne sais pas mais je l’ai déjà vu cet homme blanc, c’est un personnage important, c’est le meilleur spécialiste au monde de l’Afrique, un jour je l’ai observé, il filmait une fête religieuse , un policier est allé le voir pour lui interdire de filmer, alors la même photo eut le même effet et le policier ne le dérangeât plus, souviens toi, cet homme là deviendra ambassadeur des nations unies un jour…
Je l’ai vu aussi filmer dans la brousse, et pour récompenser, il donnait des bonbons aux enfants, il avait toujours plusieurs paquets avec lui, et aux adultes il donnait des soumouni, cela vaut vingt cinq centimes de dollar éthiopien, n’ayant pas où mettre les pièces celles-ci étaient mises dans la bouche…
- Dans la bouche ! reprit petit Pierre
- Oui !
- Mais alors ils les avalaient aussi ?
- Peut-être puis quand ils vont faire leurs besoins ils les récupèrent…
- Drôle de porte monnaie ! Moi je ne ferais jamais ça dit à voix basse petit Pierre…
- Je le sais, je le sais, quelle école que ce monde, ou pour se protéger les cheveux on y met du beurre… et c’est aussi un signe d’intelligence…
- Un jour le chef blanc s'arrête sur la piste devant un guerrier pour lui demander confirmation sur la piste à suivre, le guerrier avait l'expérience du terrain et le blanc la connaissance grâce aux photos aériennes , et pour compliment il reçut cette réflexion: t'es intelligent et pourtant t'as pas de beurre dans les cheveux...
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-
- Petit pwasson deviendra grand pourvu que Dieu lui prête vie… Et toi petit Pierre as-tu envie que Dieu te prête vie demanda Michel … Cette idée lui vint, là, elle le surprit lui-même… !
- Mais Dieu c’est qui ? demanda le gamin…
Ces deux là s’ils continuent ne s’en sortiront jamais de leur discussion.
Dieu vois tu c’est l’évidence …
Je vais te raconter quelque chose qui va provisoirement t’aider à admettre que tu ne peux pas tout comprendre.
Alors ! imagine une souris, une souris qui ne comprend que ce qu’elle voit, donc tu comprends qu’elle ne voit que ce qui se passe devant elle ou ce qu’elle entend, ce qu’elle peut sentir au bout de son nez… du bout de ses moustaches... elle ne peut que voir devant et sur les côtés mais pas au dessus d’elle.
- Et alors…
- Imagines que tu lâches une pierre au dessus d’elle… imagines seulement, ne le fait pas bien sûr…
- Elle ne sait pas ce qui lui arrive, elle ne peut que constater …
- Ben voilà à peu de choses près t’as compris l’essentiel.
Nous ne sommes pas en mesure de comprendre certaines choses, et en particulier comment de rien on arrive à faire quelque chose, on peut expliquer comment tu es né, mais … comment est né le monde… !Là c’est un mystère vois tu.
Ne sachant apporter de réponses les savants cherchent à aller le plus loin possible mais la terre n’est qu’un petit bout de ce monde, nous, la terre, et le reste…
Il y a des savants qui incluent dans leurs hypothèses Dieu et certains écrits à ce sujet …
Ils sont courageux ces savants, ils travaillent avec leur perception et leur certitude dans la Foi, où avec la conscience de ne jamais savoir …
Sur une feuille de papier tu va dessiner, le dessin existe parce que tu es là, en quelque sorte tu es Dieu puisque tu l’as fait ce dessin… Sans toi il n’existerait pas…
- Alors je suis aussi un Dieu ?
- En quelque sorte, en tout cas tu as le pouvoir de créer et de supprimer ce que tu as créé.
- J’ai inventé
- Oui avec ton esprit, ton intelligence ! Alors maintenant imagine que ton dessin est devenu une terre, là ce n’est plus toi qui l’a fait mais alors comment est ce possible … ?
Tu n’as pas tout les pouvoirs …
- Non mais qui a fait ça ?
- Pourquoi dis tu QUI ! Qui ? mais vas y expliques moi !
- Mais il faut bien que quelqu’un l’ait fait tout ça… !
- Bon j’en ai assez de discuter on reprendra quand tu pourras m’expliquer comment est né celui qui a inventé ce monde et là je t’écouterais avec admiration et respect.
- Tu sais Michel moi j’ai déjà pensé comme ça et je me demandais si j’existais.
Je m’imaginais que le monde où nous sommes n’est qu’une cellule, à ton tour imagines le monde comme une personne et nous, nous faisons partie d’une petite partie de cette cellule, une cellule dans la cellule, je me demandais si j’existais alors la réponse était dans ce qui fait mal…
Si l'on n’existait pas l'on aurait pas mal…
- Tu vois Petit Pierre la question est la même pour tous ; alors, certains ont déclaré l’existence de Dieu, mais ils restent des humains qui vivent avec la Foi, comme le Pape ou les autre Chefs d’Eglises ou des dictateurs qui se servent de la religion pour diriger les peuples qui ont Foi et oublient trop facilement que l’homme est le pire ennemi de l’homme.
Petit Pierre j’arête de discuter, regardes de l’autre côté devant toi, viens suis moi…
Tu vois là il y a une île, une île d’où partaient les esclaves, c’est l’île de Gorée…
Au Sénégal, viens on va suivre le chemin des océans …
- Michel je vois une île qui fume… et là à coté une autre en forme de papillon…
- Un hôpital en hauteur viens on va visiter mais pas longtemps tu ne t’attardes pas.
- Promis, mais tu ne viens pas avec moi ?
- Non je t’attends dehors je vais voir les noix de coco …
Petit pierre de retour interpelle Michel et lui raconte que beaucoup de personnes sont couchées, la dengue leur ôte toute force.
La dengue, c’est un moustique qui la transmet … un joli moustique tout rayé… comme celui là… Regarde :
Et toi Michel qu’as-tu vu pendant ma visite ?
Moi j’ai vu des abeilles avec des bourdons qui butinaient des fleurs de bananier et surtout un joli colibri, ils sont merveilleux ces oiseaux, j’en ai fait une image dans mon esprit pour que tu puisses voir :
C’est beau ce que tu me montres commenta Petit Pierre, mais je crois que tout le monde ne voit pas à ta manière, il y en a qui passent à côté sans rien remarquer et sans comprendre ce qu’ils voient.
Quittons la Guadeloupe proposa Michel mais regardes à gauche la limite entre l’océan Atlantique et la mer Caraïbe, tu vois c’est la Pointe des Châteaux
Regarde les abeilles elles butinent et en même temps elles dissipent le pollen, là t’en as une qui s’approche, sais tu quelle plante elle va butiner ?
Non ! répondit petit Pierre
Alors ces feuilles là sont des feuilles de cannabis, il y a plein d’utilisation possibles avec cette plante, tu peux faire fermenter la bière avec, les fleurs femelles remplacent le houblon, on peu faire des tissus du papier des tissus, et il ne faut aussi ne pas oublier que c’est une drogue, une herbe qui parfois rend aimable ceux qui sont irascibles, et si ils sont ainsi c’est que quelque part ils sont malades.
- Malades ?
- Oui malades de l’esprit, ils ne sont souvent plus capables de faire un effort et c’est toujours la faute des autres, jamais ils ne se remettent en question, mais ce sont les autres qu’ils remettent en question, c’est plus facile comme ça.
Tu vois comme la nature est belle dit Michel, du miel au pollen de cannabis… Ca fait rêver et ça fait rêver…
Je vois que ce coin te plait tu veux donc t’attarder un peu.
- Mais oui j’aimerais que tu m’accompagnes plus longtemps, tu sais tant de choses, c’est si intéressant de parler avec toi.
- Merci petit Pierre il faut que tu profites au maximum de ton séjour avec nous, je ferais en sorte que tu te souviennes quand tu reviendras sur terre, il y en a qui ont l’impression d’avoir vécu certaines choses ou qui connaissent déjà un endroit.
Toi Petit Pierre cela t’arrivera souvent et tu comprendras plus facilement les évènements, instinctivement tu sauras faire la distinction entre le bien et le mal tant que tu auras l’esprit d’un honnête homme.
- Honnête homme ? Mais cela veut dire quoi ? Honnête !
- Nous en reparlerons plus tard, pour le moment nous allons embarquer dans un avion, et voyager de nuit, cela te permettra de voir les gens et les choses autrement.
Vous imaginez bien que nos deux personnages n’eurent aucun mal à embarquer et les voici la nuit tombante observant le ciel, sortant parfois de l’appareil histoire de se promener sur les ailes juste comme ça pour le plaisir de faire ce que les humains ne peuvent pas faire, ou alors seulement dans les livres où les rêves.
La lune ronde veille sur ce vol tranquille avec sa lumière douce et discrète…Michel et Petit Pierre en sont les témoins privilégiés la preuve est là en photo…
Et là c’est le lever de soleil sur une aile, quel plaisir de se promener dessus alors que les passagers sont encore endormis et engourdis.
La lumière du jour qui se lève éclaire le monde ce qui permit à Petit Pierre de voir ce qu'il n'aurait jamais été en mesure de rêver au dessus de sont pont...
Il volait , courait sur l'aile , voyait les personnes endormies et mal installées, lui n'était pas fatigué , pas de courbatures et il allait passer au-dessus de son pont à bord d'un avion, en passager clandestin et invisible.
Michel et Petit Pierre se rapprochent de l’hôpital que va bientôt rejoindre le petit voyageur clandestin…
Allez ! On saute à trois on va faire comme ce Danakil qui saute du train franco-Ethiopien au retour de Djibouti, il estime que le train a suffisamment ralenti à l’approche de la ‘’gare ’’d’Awash-Station, il faut savoir que quand tu descends du train c’est à la vitesse du train que tu te déplaces, mais le sol lui ne bouge pas… Encore qu’à l’équateur tu dois bien faire plus de 42000 km en 24 h…
Ne rigoles pas, il faut avoir des gambettes qui tournent très vite et là le valeureux guerrier a fait une magnifique roulade, perdant ses armes son grand couteau et son prestige...
La chute terminée il ne lui resta qu’à retrouver ses esprits sa dignité et sa mémoire…
Où donc a-t-il posé ses armes !!!
Il a regardé dans mes yeux ma surprise de ce qu’il lui arrivait, puis il ramassa tout son attirail.
Si tu cours à 10km/h dans l’avion vers l’avant et que celui-ci vole à 900km/h tu vas te déplacer à 910km/h pendant quelques secondes, mais toi Petit Pierre ça ne te concerne pas, c’était juste une petite réflexion comme ça … c’est sans importance.
Pas de douanes pas de files d’attente rien pour nos deux amis.
Nous les retrouvons au chevet d’Anne-Marie, les pieds bandés de gaze blanche, il n'y a plus plus de sang qui traverse les bandages.
Anne-Marie regarde son compagnon de chambre, un vrais rêve, pas de bruits pas de réclamations mais pas de conversation non plus…
Ce gamin n’a plus de fièvre, il respire bien mais ne semble pas vouloir sortir de son état.
L’assistante familiale est passée puis elle a vu la maman, elles ont parlées longuement, la maman hochant souvent la tête.
Deux heures après elle se sont séparées, sur des sourires d’encouragements.
Anne-Marie se sentait mal, comme si quelqu’un était là, ne sachant pas définir ses impressions. Elle se mit à regarder autour d’elle, sentant bien une présence, un fantôme est-ce possible ?Est-il possible que le gamin soit sortit de son corps, et qu’il soit là avec moi en ce moment se demanda Anne-Marie ?
- Pourquoi pas murmura-t-elle… pourquoi pas…
Tout doucement elle appela : Pierre… pierre où te caches tu ?
Pierre et Michel écoutaient les appels de l’infirmière, et Michel dit à Petit Pierre :
- Si tu veux lui répondre il faut que tu retournes dans ton corps et soit assez intelligent pour qu’elle n’aille ne pas alerter tout le monde… sinon c’en est fini de ton séjour avec moi et tu reprendras ta vie normale.
- Je vais essayer répondit Petit Pierre… Je vais essayer.. tu vas voir ça !
Ne t’en vas pas …
Anne-Marie crût rêver, des hallucinations ?
Mais non Petit pierre venait de tourner la tête vers elle et ouvrit les yeux, la regardant jusque au plus profond de sa personne puis lui dit :
- Anne-Marie chuuuut ne dis rien, je suis revenu mais je vais repartir …
- Petit Pierre est sorti du coma se dit-elle enfin une bonne nouvelle !
- Ne dis rien à personne sinon je vais être obligé de continuer comme avant, ils vont m’enfermer dans mon corps qui va bien maintenant et j’en serais très malheureux.
- Petit Pierre tu me demandes là de garder un secret mais où était tu allé ?
- Je ne sais pas je ne sais plus mais il est encore temps pour moi de repartir… tu ne dis rien à personne…
Petit pierre s’évanoui et quitta son corps sous le regard de Michel qui lui dit qu’un nouveau malade est en train d’arriver, que celui-là c’est un fils de la grande famille des Couigues, qu’il a été vacciné et que le vaccin l’a rendu malade, si malade que son esprit aussi risque de rejoindre nos deux compères.
La pandémie, La famille Couigues grande amie du président Tarkozy Truny touchée par la pandémie. Mais que font les laboratoires qui ont si bien su vendre la bonne solution au président Tarkozy 1 er de France…
Le Semiflou sera utilisé sur le gamin, une infirmière se trompera même dans les doses et lui administra quatre fois la dose … Ne dites rien, c’est un secret bien sûr…
Scandale, On se plaindra au Président, les fêtes de Noël s’annonçant mal, tous les journaux parleront de l’affaire, Monsieur Couigues est aussi actionnaire de Semiflou drugs company… depuis 97…
- Bonjour toi ! qui es-tu ?
Le nouveau venu regarda Michel surpris, ne comprenant pas encore ce qu’il lui arrivait.
- C’est , c’est à qui que l’on parle ? A moi !
- Mais oui répondit Petit pierre, Moi c’est petit Pierre, lui c’est Michel, il m’accompagne pour faire le tour du monde … Tu comprends ?
- Non mais moi je suis Alain.
- Bon alors rejoins nous plus tard, quand tu auras retrouvé tous tes esprits, pour le moment tu ne sais pas trop dans quel monde tu te trouves lança Michel.
Anne –Marie savait que des choses bizarres se tramaient dans cette pièce, un pensionnaire qui pourrait partir et un autre qui arrive, elle devient la spécialiste des comateux du H1N1, des fiévreux des toussoteux des endormis et des voyageurs de l’espace.
A quand son tour de découvrir ce que ces compagnons découvrent sans elle, seule, elle se sent seule, malgré les visites de Patricia qui lui a donné des nouvelles de son chat sans oser lui dire l’état dans lequel se trouve le salon.
Un chat de sorcière ! Imaginez ! il est inutile de vous raconter, votre imagination suffira tout en sachant encore une fois que la réalité dépasse la fiction…
Alain regardait son corps, les tuyaux qui y rentraient et d’autres qui en sortaient, il toussait et avait du mal a respirer mais il était insensible à tout, un comateux qui tousse, qui a gardé quelques reflexes, un espoir de le sauver pour les médecins…
Plus tard La femme du président et Roseline viendront voir les enfants, et les journaux encore une fois feront des images aux textes qui rempliront de bonheur le président.
Un SDF et un bien loti dans la même chambre tous deux attaqués par la grippe cette grippe si dangereuse pour les enfants, Roseline la goutte au nez posera pour la photo entre les deux lits, dans ses mains celles des enfants.
Madame la Présidente plus loin à la tête des lits, les tiendra comme s’il elle allait tomber.
Roseline en Mère de la Nation, était là, bien que fiévreuse mais bonne citoyenne, le sens du devoir dans la peau tout autant que le virus qu’elle se fit injecter devant la Nation reconnaissante tout comme Sandrine et bien d’autres.
Le Président aurait voulu être là au chevet d’Alain, en premier plan à cause de la perspective, le premier plan pour quelqu’un qui se croit être un personnage de premier plan … c’est normal.
Tout le monde remarquera que la femme du Président se tiendra aux lits et tous se demanderont si elle ne cachait pas quelque chose de plus grave que ça…
La femme du Président enceinte !!!
Ou le cancer de la femme du Président, ou la grippe peut-être !!!
Le président nous doit la vérité… VERITE, LA VERITE, une vérité qui va pourrir plus tard la sérénité du couple présidentiel.
Tout ça ne le livrez pas à la presse, ne cherchez pas à vous faire de l’argent avec des scoops, vous feriez partie des rabats joie, des profiteurs, des menteurs ; de sorciers et termineriez vos jours en prison pour rendre le sourire au président.
PRESIDENT… PRESIDENT dormez encore au près de votre belle tant qu’elle voudra bien de Vous, un jour elle prendra votre place pas dans le lit mais dans votre bureau … sous sa Photo.
Alain commençait à se plaire, à chacune de ses pensées il se trouvait au bon endroit, il pensa à Petit Pierre et se trouva à coté de lui, instantanément.
Tu as vu ta maman en bas ? demanda Michel
- Non pas encore, ça fait rien je ne l’aime pas alors de toute façon je m’en fiche.
Au mois un qui ne sera pas pressé de rentrer chez lui. Regardez les enfants ! Là-bas un arc en ciel un toboggan comme vous en aurez jamais dans les parcs d’attractions, allez y …
Et les gamins de monter et descendre entre ciel et terre rebondissant sur les goutes de pluies multicolores, un photographe prit un cliché de l’évènement mais bien sûr les enfants n’y étaient pas.
Les enfants c’est dimanche sur terre, allons voir ce qui se passe devant les églises.
- Et pas dedans ? demandèrent les enfants.
- Mais si pourquoi pas aussi .
- Ici nous sommes à Dole, Anne-Marie connait très bien dit Michel... moqueur.
En faisant le tour nous serons sur le parvis de la cathédrale, il y a plus d’activités, plein de petits commerces, des marchands ambulants qui viennent déballer leurs marchandises, en espérant que la matinée sera bonne qu’il ne fera pas trop froid, cette fois ci le ciel est bleu pas de pluie à craindre. Faisons le tour insista Michel.
Faisons les visiteurs! s’amusa Petit Pierre et ils se mirent derrière un groupe de touristes pour reprendre la notion du temps et des distances.
Que c’est long soupira Alain … Mais voilà nous y sommes.
C’est plein de couleurs et il fait beau et frais c’est agréable continua Alain oubliant qu’il n’avait plus de corps pour ressentir tout ça…
Mais pourquoi les gens se rendent à l’église ? demanda Alain moi je m’y ennuie je suis obligé de suivre ma mère qui se fait belle, plus belle que les autres jours.
Elle sent bon maman à l’église et les autres dames aussi…
Il ya toujours le même monsieur à côté d’elle et quand on arrive il est toujours là et il lui prend la main pour y poser un baiser et maman est toute gentille avec lui.
Parfois ils se parlent à voix basse, et quand la messe est finie ils se disent à plus tard.
- Faut croire que la messe c’est une façon de sortir de chez soi pour certaines personnes, pour d’autres c’est un lieu de rencontres, en fin de compte ce n’est pas pour Dieu qu’elles se font belles … dit Petit Pierre.
- Possible, possible marmonna Michel
C’est aussi un moyen de contrôler le peuple, l’église gérait la moralité et la vie privée des familles…
N’oublions pas que le clergé est composé d’hommes, avec tous leurs défauts, même le Pape n’est pas une personne sûre.
Les hommes interprètent ce qu’ils ne comprennent pas, alors ils adoptent des principes qui sont sensés tracer et donner la voie idéale.
Mais l’homme est aussi un animal, avant tout un animal c’est une fois au ciel qu’il devient un homme, débarrassé de la contrainte de ce corps qui lui fait vivre des choses folles…
Voyons voir une autre église ou cathédrale !
Là nous sommes sous le dôme de la cathédrale de Boulogne, c’est splendide mais combien de malheurs a-t-il fallu pour construire tout ça.
Les personnes on fait don de leur peine pour en fin de compte nous offrir cela.
Un patrimoine, une culture, une richesse et la religion prestigieuse et dépensière comme les états, un état dans l’état, si pauvre que les prêtres sont obligés de travailler… pour payer la retraite et les soins des monarques décrépis que sont souvent les Papes et leurs évêques et cardinaux… Pas tous bien sûr pas tous mais bien trop à mon goût insista Michel.
Cette personne là ne semble pas prier, on dirait que nous n’avons pas su être discrets, mais j’ai même l’impression qu’elle sait parler aux esprits.
Attendez les enfants je crois savoir qui c’est… Oui ça vient c’est Dominique Bailleux souviens toi Petit Pierre je t’ai dis d’aller la voir un jour, regardes la bien pour te souvenir d’elle !
C’est elle qui te servira d’intermédiaire entre toi et nous plus tard.
Je suis sûr qu’elle nous a entendu et qu’elle te reconnaîtra, souviens toi ce que je t’ai dis tu auras la sensation d’avoir déjà vécu cette situation et tu n’auras plus de doutes.
Quittons la ville passons les remparts proposa Alain.
Retournez vous une dernière fois ne soyez pas si pressés les enfants.
Michel fit preuve d’autorité en déclarant qu’il avait une histoire à raconter, une histoire au sujet des églises quand il les fréquentait pour faire plaisir à ses parents, de toute façon il n’avait pas le choix, il y allait un point c’est tout.
Tout le monde était soudé avec Michel, ce qui permit à celui-ci de commencer son récit.
Alors un dimanche nous nous trouvions sur les marches de l’église et il y avait toujours des mendiants, mais cette fois-ci ce fut différent, il y avait des gosses de manouches, les gens du voyage comme ils disent les officiels, trois ou quatre en plus dont deux qui attirèrent mon regard.
A la dernière marche contre le mur de l’église et juste à coté de la grande porte en bois à deux battants, un gamin avec un énorme sandwich et de celui-ci sortaient des tranches de jambon, j’ai cru qu’il y en avait beaucoup mais beaucoup et juste à côté un plus petit qui lui demandait un bout de ce sandwich.
La réponse ne fut pas longue à fuser : NON ! DEGAGE …
Alors voilà moi aussi ça m’est arrivé enfant, pas pour les mêmes raisons bien sûr.
Je vais vous dire que je n’étais pas d’accord et je trouvais qu’il y avait une injustice à me demander de demander pardon.
Je ne voulais pas, alors pour toute réponse mon mère déclara que je n’aurais pas à manger tant que je n’aurais pas présenté mes excuses.
Moi je commençais le samedi à jeun buvant de l’eau à la sale de bain, le dimanche pareil je ne lâchais pas le morceau et les autres non plus.
Lundi j’allais à l’école et passais ma journée, avec l’eau pour nourriture, je suivais un régime draconien seulement voilà j’en avais pas besoin, j’étais en bonne santé et plus fort que ne l’imaginaient mas parents.
Mardi j’étais vraiment fatigué et je me suis laissé aller à tricher :
J’ai demandé à un copain de classe de me donner un bout de son gouter et là il me l’a refusé ce morceau.
C’était ma première leçon, j’apprenais qu’à une demande il fallait accepter la possibilité des deux réponses : OUI ou NON
Il faut toujours se souvenir de cela.
Mardi à midi j’allais chez une dame et habituellement je mangeais avec elle puis elle me donnait des cours, j’étais déjà nul en classe.
Après ça je retournais en cours.
Cette personne était gentille et c’était toujours un plaisir de passer un moment avec elle.
Rentré chez moi le soir, mon père me convoqua, sérieux, mon fusil à flèches ventouses dans les mains ma mère à coté de lui tout deux assis sur des chaises.
Sentence pour ma désobéissance : tournes toi que je tu tire une flèche dans les fesses et moi de répondre :
- Comment osez vous faire ça vous qui avez vu les allemands tirer au fusil de chasse les prisonniers.
Les prisonniers sans grade affamés qui couraient à quatre pattes comme des chiens vers des gamelles et qui se faisaient tirer dessus comme du gibier et vous me dites de me tourner pour être votre cible… !
Là les vieux restèrent médusés, mon père ne chassait plus après avoir vu les allemands agir de la sorte.
La sanction fût levée et le pardon pas demandé ; la vie n’en continua pas moins.
Michel eut l’ouïe attirée par des bruits qui ressemblaient à des plaintes, quelqu’un qui gémissait, des gémissements comme quelqu’un qui a mal au dos, pas déjà Anne-Marie ! se dit-il, elle a des problèmes mais ce n’est pas déjà elle… Alors qui ?
Mais je connais cette voix se dit-il et dirigeant son esprit vers la voix il vit une âme torturée qui cherchait à se dégager de son corps mais sans résultat.
Johnny Malliday pour une fois hors de coma éthylique était à nouveau plongé dans un coma pour raisons médicales, impossible de soigner le dos de quelqu’un qui ne veux pas s’arrêter de chanter et de jouer de la guitare pour ne pas mourir.
Johnny Malliday dans son coma entendait des voix :
« Attendez les enfants je crois savoir qui c’est… Oui ça vient c’est Dominique Bailleux souviens toi Petit Pierre je t’ai dis d’aller la voir un jour, regardes la bien pour te souvenir d’elle ! »
Johnny Malliday était pris de panique, il entendait les voix de l’au delà …
Les enfants suivirent Michel et regardèrent ce corps d’où une âme poussait des gémissements à faire fondre en larmes le plus dur des tortionnaires.
Une telle confusion dans les gémissements n’û pour effet que de détourner nos amis qui commencèrent à tourner le dos quand les gémissements se transformèrent en paroles claires.
- Ho hé là bas s’il vous plait ne partez pas !!! Revenez !!!
Michel pensa à son ami Bernard Momy, un copain de toujours encore sur terre qui dans sa jeunesse avait adoré Johnny si Bernard avait été là avec nous nous aurions fait une fête au chevet de Johnny mais là on n’a pas envie de s’attarder.
En cet instant précis, Bernard Momy dans sa voiture garée près du stade de foot lisait le journal, et les gros titres étaient :
Johnny Malliday de nouveau plongé dans un coma artificiel.
Comment rendre visite à un vieux pote si près de l’haut de là ?
Bernard faisait très attention à ce qu’il mangeait, et n’aurait jamais pu être curé ayant fait vœux d’abstinence… oui abstinence vous lisez bien il n’y a pas d’erreur.
Donc Bernard Momy ne buvait pas et pourtant une ivresse l’emmena à penser à sa belle sœur qu’il aimait par-dessus tout.
Dominique !!! pourquoi ne pas demander à Dominique de rentrer en contact avec Johnny… !
Dominique Bailleux décrocha le téléphone, surprise d’entendre son beau frère à l’autre bout.
Dominique eut peur d’une mauvaise nouvelle, le cœur battant elle s’assit presque à côté de la chaise se faisant mal au coccyx .
Une telle douleur la fit se remettre en place avec un juron qui fût mal interprété par Bernard :
- Je te dérange dis le si je te dérange !
- Mais non je viens de me faire mal sur la chaise, ne prends pas mal les choses…
- Oui je t’appelle mais tu ne le diras à personne jures le…
- Vas y tu veux quoi exactement ?
- Bon tu as lu que Johnny est dans le coma !
- Oui et alors !
- Alors je sais que tu parles avec les esprits…
- Et alors !
- Ben tu ne comprends pas !
- Comprendre quoi !
- Essaies de rentrer en communication avec lui !
- Avec qui !
- Mais Johnny voyons je suis sûr que tu peux le faire !
La femme de Johnny venait d’entrer dans la chambre de son époux, plongeant ses doigts dans une boite de chocolats, des truffes et fit une grimace…
- Merde ça fond le chocolat c’est dégueulasse dit elle d’un air dégouté, essuyant ses doigts sur les draps blancs du lit de son époux.
On aurait dit des virgules sur un mur de toilettes sans papier, quelle classe…
Elle se mit à lécher ses doigts et avec la langue à récupérer le chocolat coincé sous ses ongles.
Les doigts mouillés elle prit le bras de son mari et serrant un peu trop fort en arracha quelques poils mais sentant quelque chose de coincé entre ses dents elle porta main à la bouche.
Un des poils tomba sur sa langue et elle sentit que quelque chose la dérangeait :
Elle commença à mâchouiller pour finalement trouver deux poils au bout de sa langue quand le chirurgien entra dans la chambre pour lui présenter ses hommages.
Madame Johnny surprise en reprenant son souffle avala sa salive pour répondre au médecin, fit la moue en sentant un poil descendre dans sa gorge, le deuxième poil s’accrocha sur la blouse du docteur quand elle se mit à tousser pour évacuer les intrus de sa bouche chocolatée.
Médusé par l’effet qu’i lui semblait produire sur l’épouse de la vedette, le docteur John Johnsony ouvrit les bras pour retenir la jeune femme qui s’effondrait asphyxiée par sa toux.
Un moment émouvant qui fit le tour de la clinique, la porte étant restée ouverte, les paparazzis couverts de blouses empruntées à la hâte dans des vestiaires de femmes de ménage prirent des clichés qui firent le tour du monde.
Pendant ce temps Bernard Momy par tous les moyens cherchait à convaincre Dominique Bailleux mais les unités du téléphone défilaient et la batterie de Dominique commençait à flancher.
- Dominique lui dit calmement que la communication allait être interrompue d’un instant à l’autre (c’est dans l’urgence que viennent les bonnes idées…) quand elle entendit : combien de cartons de champagne tu veux ?
- Dix répondit-elle et le téléphone sur ce chiffre s’arrêta.
L’épouse de Bernard gérait les comptes, comment faire passer cette affaire là sans trop de dommages.
Comment avouer cet achat ?
Comment expliquer le dépassement de la facture du téléphone ?
La vérité ou le mensonge ?
Bernard commençait déjà à regretter mais n’osait pas revenir sur ses paroles, pour se rassurer il se dit que sa belle sœur était capable de tout et que ça valait bien dix caisses de champagne.
Dominique estime que le guéridon est trop rouillé, regardes autour d’elle, cherche quelque chose qui puisse l’aider à entrer en transe, mais il lui manque quelque chose où quelqu’un…
- Chérie que se passe-t-il ?
- T’es là je ne t’ai pas entendu mon cœur…
- Alors tu sembles être préoccupée, je peu t’aider ?
- Bernard a appelé et m’a demandé en son nom de rentrer en contact avec Johnny !
- A que je vois ça !
- En français ou en anglais tu dois faire ça ?
- A que Johnny parle en français !!! ben oui !!! arêtes de faire le con….
- On ne peut pas rigoler avec toi !
- Aides moi et puis le français c’est la langue des diplomates alors au travail pour dix caisses de champagne.
- Ce guéridon me semble parfait !
- C’est qui le sorcier ? c’est toi ou c’est moi ? je ne veux pas de ce guéridon !
Michel amusé écoutait Dominique et son mari, les enfants pouffaient de rires moqueurs.
Brusquement Dominique gonfla sa poitrine faisant éclater deux boutons de nacres.
De la dentelle apparut et tout de suite Michel regarda de plus près …
Ben voyons ! se dit Pawel mon épouse attire les esprits d’une bien drôle de manière…
- Michel es-tu-là, Michel … Michel je sais que tu es là et que ton regard coquin louche sur mes dentelles…
- Ouiii je suis là mais je n’avais rien remarqué je t’assure…, je t’ai vu dans l’église, tu cherchais une âme tu as besoin d’un service ?
- Oui je cherchais à joindre Johnny pour mon beau frère…
- Pour ton beau frère ou dix caisses de champagne ?
- Les deux et puis qu’est ce que ça peut te faire puisque ce n’est pas toi qui en profiteras ! Non mais de quoi je me mêle ?
- Bon allez je te chahutais, jetons un œil chez Johnny et je reviens te voir…
Madame Johnny n’était plus là et de toute façon quelle importance …
Michel demandait à Johnny s’il se souvenait de Bernard Momy …
- Bernard Momy … oui … un fan qui chantait mieux que lui, plus vrai que vrai.
De la concurrence dans les soirées, la folie assurée puis… plus calme bien plus calme…
Michel répétait à Dominique qui le répétait à Pawel qui le répétait par téléphone à Bernard.
Le seul problème de Pawel était de se souvenir les phrases de retour que lui dictait Bernard, sous le regard incrédule de son épouse Nicole.
Bernard se mit à chanter si fort que Nicole en eut honte pour les voisins mais imaginez la chaine que cela représentait pour que nos deux chanteurs chantent ensemble… puis Nicole excédée coupa le téléphone et Bernard dû tout expliquer et Nicole de conclure qu’elle réglerait les comptes avec sa sœur, que de faire croire de telles choses cela dépassait les bornes de l’imagination.
Sans le vouloir Dominique entrait en disgrâce aux yeux de sa sœur et en adoration aux yeux de Bernard.
Les gosses étaient pliés en deux de rire, Imaginez Michel imitant et chantant se trémoussant et se roulant dans les airs… enfin mettez des vêtements sur l’esprit de Michel, ça les enfants y arrivent très bien… NON !!!
Johnny Malliday regardait tout cela, amusé par ces clowns et les scènes de ménage qui se préparaient.
Ne sachant pas qu’il revenait doucement à lui, Johnny riait et son entourage voyait de son amusement des tressaillements, sa femme lui prit la main croyant les derniers instants de son époux arrivés.
Les journaux nous apprendront plus tard que la sortie du coma se passait bien mais ne parlaient pas de ce regret qu’avait Johnny de quitter Bernard Momy et son épouse la trop sérieuse Nicole.
Léa lit un livre envoyé par un ami, il pleut et c’est Noël et le sud de la France sort de la neige.
Tranquillement les yeux se referment sur les pages et le livre tombe, elle lisait Bruits de couloirs entre ciel et terre, le bruit ne l’a pas réveillée.
Brusquement le téléphone portable vibre et la sonnerie se fait de plus en plus forte.
Une main comateuse saisit le portable qui glisse et tombe sur les genoux de Léa, une voix sort de cet objet dont on ne se sépare plus.
- ALLO…ALLO…
- Oui bonsoir
- Ici l’hôpital de…
- Oui je vous écoute …
- Nous avons besoin de vous assez rapidement pour remplacer la remplaçante d’Anne Marie…
- Oui vous voulez dire que je suis la remplaçante de la remplaçante, bien je comprends, et pour combien de temps ?
- Le temps que les pieds de la titulaire se cicatrisent, elle a été sauvagement agressée par son chat !
- Moi ça ne va pas m’arriver j’ai un chien adorable qui ne s’attaque qu’aux pantoufles de mon mari.
- C’es bien entendu alors vous serez de nuit nous vous gardons une chambre pour le temps du remplacement, Merci madame Pretty vous nous soulagez.
- Mais la remplaçante ?
- Elle est tombée dans la cage de l’ascenseur, un accident très rare, et pourtant il a été contrôlé avant-hier, c’est malheureux pour tout le monde.
Dangereux cet hôpital se dit Léa, il faudra emprunter les escaliers et finalement cela me fera du bien.
Les pieds mouillés par la pluie Léa voyageait dans le train qui l’emmenait vers d’autres aventures.
Michel attira l’attention des enfants vers un train qui traversait la campagne blanche de neige, le vent soufflait au loin formant des congères de ci de là.
Brusquement le train s’arrêta projetant Léa sur un passager assoupi qui prit très bien la chose, faut dire que Léa comme toutes les infirmières est très belle et même très belle au point que l’heureux passager la retint dans ses bras le nez dans son corsage, il en profita pour y poser un baiser si doux que Léa en tressaillit.
Le mari de Léa lui avait dit de fermer son chemisier pour ne pas prendre froid, en fait il était un peu jaloux que les autres hommes prennent plaisir à voir la dentelle sous le chemisier.
Pour ne pas être jaloux il lui fallait faire savoir aux autres qu’il était l’homme de Léa, la merveilleuse et désirable infirmière.
Léa n’était pas confuse et mit du temps à réagir, sûre de sa séduction elle se pencha vers le monsieur pour lui demander s’il allait bien, le brave homme déglutit, pour répondre que l’instant lui avait été si agréable qu’il n’en ferait pas de cauchemars. Les yeux rivés sur le décolleté il vit que son baiser avait laissé une trainée de bave brillante entre les seins de Léa, et il s’empressa de sortir un mouchoir de sa poche pour essuyer les preuves de son admiration à l’égard de l’infirmière.
Les présentations pouvaient commencer et l’homme dit qu’il se rendait à l’hôpital… le même que Léa Pretty.
Le professeur, vous savez ! Celui qui est parti les morceaux de croissants sur les lèvres… OUI le même et Léa est tombée dans ses bras…
- Professeur dit Léa : je vais rejoindre votre service je remplace Natacha qui a eu un accident dans l’hôpital !
- Oui quelle rencontre et quel hasard, je retourne en toute urgence, j’ai interrompu mon colloque c’est très ennuyeux, mais quel plaisir d’être à vos côtés.
- Vous me voyez ravie professeur de faire ce bout de chemin avec vous, nous avons fait connaissance avant l’heure c’est donc à l’homme que j’ai à faire et pas encore au médecin…
- L’œil gourmand du médecin laissait supposer que l’homme l’était tout aussi…
- Léa adorait ce regard masculin brillant de désir et se dit que de remonter sa jupe pour plus de confort à l’ instant où elle allait s’assoir à nouveau serait encore plus amusant…
Sitôt pensé sitôt fait et le bon monsieur de baisser les yeux sur les genoux de la jolie passagère, une vision qui le fit partir dans des rêves, dans un futur où déjà il élaborait des stratégies de séductions.
Léa de son côté observait, connaissant bien ces hommes là, elle se disait avec délice : toi mon coco tu pourras toujours courir, tu ne m’auras pas, boulot, boulot, t’as aucune chance avec moi mais jouons encore cela facilitera les relations plus tard. En fait elle prenait son futur patron pour un imbécile, chose si commune dans les hôpitaux…
Le train tardait à redémarrer, et les enfants observaient la vie de ce monde clos.
Le froid commençait à gagner les compartiments, la glace se collait aux vitres, la buée sortait des bouches et Léa recouvrit ses genoux. Le regard brûlant de son patron ne suffisait pas à la réchauffer bien au contraire cette insistance finissait par ne plus l’amuser, cette homme là est un malade se dit-elle.
Un contrôleur passa, informant les passagers qu’un service de cars allait être mis en place, le TGV n’étant plus en mesure de repartir par ses propres moyens.
Une congère a bloquée le convoi disaient les uns, un attentat affirmaient les autres, la glace sur les câbles qui aurait fait rompre cette belle invention humaine… normalement l’onde qui précède devrait faire tomber la glace pour les plus instruits…. Alors la vérité, tout le monde voulait la vérité mais elle était réservée aux ingénieurs qui quittaient leurs familles pour comprendre la faiblesse de leur imagination.
En été il fait trop chaud, alors ça crée des problèmes…
En hiver, il fait trop froid, alors ça crée des problèmes
Alors ça marche bien seulement deux fois trois mois par an s’il ne pleut pas trop où s’il ne fait pas trop sec….
Les hommes sont fiers, les politiques aussi, et ils dérapent comme tout le monde, fiers des records tout comme le professeur surgelé assis sur sa banquette grelottant de froid pour se réchauffer naturellement…
Une petite gnole ! Pour se réchauffer… ça fait du bien par où ça passe ! Que nenni que nenni diront les hospitaliers c’est une illusion rangez vos bouteilles !
Michel et ses mômes accompagnés de Stéphane s’installèrent chez Fripouille le chat d’Anne Marie, la télévision parlait des mauvaises nouvelles et aussi de ce train à très grande vitesse, racontant que l’intervention des secours était très compliqué lente et dangereuse.
Le sol s’était effondré sur des galeries construites pendant la première guerre mondiale, le train s’enfonçant petit à petit.
Plusieurs passagers ont été secourus par hélicoptères, les rames étant tombées dans des gouffres de terreurs de cris et de douleurs.
Les secouristes eux même effrayés travaillaient en rappel à partir des hélicos.
Stéphane prit la parole pour parler de l’état critique de Léa, le professeur lui étant tombé dessus quand le wagon qui s’était arraché de la rame avait touché le fond de la galerie.
La tête du professeur avait violement heurté celle de Léa, les mettant tout deux KO au même instant… pour le meilleur ou pour le pire.
Quel rapprochement entre ces deux là le premier fût bien plus doux mais alors là…
Stéphane continuait à commenter, disant qu’au moins ces deux là seraient arrivés à destination avant tout le monde…
- Allons les rejoindre dans un moment proposa Michel, laissons les médecins s’occuper d’eux, je suis sûr qu’ils vont finir avec Anne Marie, la chambre va devenir un dortoir… un hôpital à elle toute seule…
- Alain déclara que c’était à lui d’aller à la rencontre des arrivants, chacun son tour.
- Bien sûr confirma Michel mais en attendant vous retrouvez vos corps respectifs et vous attendez la suite des événements.
Bien sûr c’était si agréable de vivre en suspens hors du temps ….
Réintégrer les corps ! Ils le firent mais tout deux furent happés par la réalité et s’endormirent profondément.
Les deux enfants entendaient les bruits extérieurs mais cette fois –ci avec leur corps et cela les inquiéta au plus haut point ; impossible de sortir, ils étaient en pleine phase de réveil et l’ouverture des yeux était imminente.
Anne-Marie les vit bouger mais cette fois ci ce fût vrai.
Les regardant tour à tour elle vit les quatre paupières se relever puis se refermer, la lumière faisait mal aux yeux. Ils sont sauvée se dit-elle ouf enfin une bonne nouvelle, après quelques tests les petits jeunes reprendront la route, l’un vers la pauvreté, l’autre vers l’aisance et l’insolence.
Du couloir arrivait un brouhaha qu’Anne-Marie ne comprenait pas quand Patricia entra brusquement toute excitée.
- Devines qui va te tenir compagnie ! suivi d’un grand silence puis d’une exclamation Mais ils sont réveillés !!!
- Oui répondit Anne-Marie laisses les et dit moi la nouvelle !!!
- Le patron, le professeur est hospitalisé à la suite d’un accident de train, et devines encore qui l’accompagne !!!
- Allez arêtes de jouer racontes !
- L’infirmière qui devait remplacer Natacha, la pauvre elle est dans un de ces état, tu l’as pas vue c’est mieux pour toi. Il parait qu’ils étaient dans le même wagon et se sont heurté la tête et tout les deux ont une commotion cérébrale.
Les scans ne disent rien de bien grave, ça va se résorber, si tu savais comment elle est belle la fille…Ca ne m’étonne pas que le patron lui soit tombé dessus, il ne changera pas cet obsédé.
- Tu es dure Patricia, va vite voir ce qui se passe et reviens vite me raconter… Moi je vais jeter un œil sur les gamins…
- Où suis-je articula péniblement Petit Pierre ? et moi ! finit par dire Alain.
- Les enfants vous étiez dans le coma tout les deux, à cause de la grippe…
- Et tu es qui toi demanda Pierre ?
- Moi je suis une infirmière qui est chargée de veiller sur vous deux, pendant que mes pieds se cicatrisent.
- Pour quoi cicatriser ?
- Mon chat a planté ses griffes dans les plantes de pieds et il m’a déchiré les voûtes plantaires... la Fripouille !
- Fripouille c’est ton chat ! ça me dit quelque chose et toi aussi je t’ai déjà vue quelque part ! Je suis fatigué dit Pierre qui comme si de rien n’était se retourna sur le côté, Alain c’était déjà rendormi.
- Michel dit à Stéphane qu’il n’y avait plus qu’à les surveiller de loin, que la normale des choses se remettait en place, qu’il regretterait bien ces instants si émouvants mais que d’autres viendraient bientôt.
Natacha tombée dans la cage de l’ascenseur était très mal en point, réopérée plusieurs fois pour réduire de multiples fractures, son cœur s’était arrêté de battre deux fois lui donnant un aperçu du monde que tous les terriens évitent de rejoindre avant un âge avancé.
Après plusieurs bonds le cœur c’était enfin remis en route mais elle semblait sombrer, il semblait qu’elle n’avait plus les forces pour redémarrer et tout le monde était très pessimiste les divers scans laissaient penser que les problèmes avaient tous étés pris en compte, mais les interventions la blessaient encore plus.
Natacha vivait mais n’était pas là, elle se promenait au dessus d’elle ne sachant pas quelle route prendre, Jacques vu son état c’était du passé…
Pas envie de vivre mais curieuse de cette facilité qui s’offrait à elle, se promener de partout, hésitante et incertaine de la réalité qu’elle vivait.
Michel la surveillait et craignait qu’elle ne prenne peur, Stéphane lui avait envie de se faire connaitre, impatient de se refaire une amitié nouvelle, une amitié de transition comme il disait.
Stéphane aimait cette insouciance, cette légèreté mais aussi la curiosité du monde qui gagnait ses âmes au domicile indéfini.
Natacha sentait bien que quelque chose se passait, n’arrivant pas à définir cette sensation elle eu l’envie de retourner dans son corps meurtri mais Stéphane l’interpela pour mettre fin à ses doutes.
Natacha ne comprenait pas qu’elle pouvait avoir une vision personnalisée mais pas globale de ce monde qui l’attendait souriant et plaisant.
Il semble qu’il est plutôt agréable se dit-elle laissons nous distraire et c’est alors qu’elle se rapprocha des anciens.
Dans quel monde suis-je demanda-elle, un rêve éveillé ou endormi peut-être ?
Michel répondit que ce monde est celui des âmes qui ont terminé leur périple sur terre, mais pour ce qui la concerne elle est en transit entre les deux existences et qu’il lui faudra faire un choix si son corps ne lui joue pas de trop mauvais tours.
Le corps oui le corps cet objet de bien des désirs, ce corps sur lequel tant de monde se penche alors qu’elle découvre la vie, la vrai.
Regardez là-bas….dit Michel en désignant un bout de ce monde regardez ce qui se passe dans la savane, c’est un campement au coucher de soleil, la nuit va les noyer, allons voir !
Natacha n’en croyait pas son esprit, à peine pensé et la voilà à observer les tentes et les terriens de si près qu’elle trouva cela indécent.
Stéphane remarqua que quelque chose se passait, des guerriers sortaient de nulle part et commençaient à être suffisamment nombreux pour encercler le campement, menaçants dans leur silence.
Le cercle se rapprochait, se resserrait, que va-t-il se passer demanda Natacha !
Attendons proposa Michel qui vit sortir un blanc d’une tente, probablement le chef qui fit un tour d’horizon.
Le chef de mission dans le soleil couchant distingua une silhouette très élancée, maigre et haute, cet homme là n’était pas comme les autre, alors il se dirigea vers lui à pas lents pour être bien vu et pas menaçant.
Arrivé à quelques pas il s’arrêta et se présenta comme il pu, avec des gestes des sourires et finit par faire comprendre qu’il est le chef du campement.
Le Chef blanc recula et invita le chef de tribu à le suivre avec des gestes de déférence.
Les deux hommes sous les regards médusés de tous se retrouvent au cœur du campement et là le blanc donne l’ordre d’apporter deux fauteuils pliants.
Les fauteuils sont côte à côte posés dans la poussière rouge, la personne qui les a amenés s’éloigne, discrète et se retourne silencieuse pour observer la suite des évènements.
Le chef de mission fait signe au chef guerrier de s’assoir et devant l’hésitation le fait lui-même.
Les fauteuils deviennent des trônes de prestige et d’égalité entre les deux chefs, il n’y a plus d’incertitudes tout le monde se détend, et grande surprise les guerriers commencent à défiler se prosternant devant le géant bien installé sur le trône improvisé.
La nuit est tombée seules des lampes à pétrole éclairent les deux rois qui deviennent amis.
L’histoire dira qu’à chaque visite du chef de mission les guerriers baliseront de leur présence les sentiers et les chemins pour protéger les campements dans la plus totale discrétion.
Joli bruit de la vie qui passe! Belle plume! A bientôt...
· Il y a presque 13 ans ·Orkidé.
orkide
entre ciel et terre...il y a la parole signe de vie, l'écriture aussi.
· Il y a presque 13 ans ·Et puis ...il y a bien plus. Peut-être le premier poème, celui que reçoit l'enfant...l'amour, bien évidemment.
sally-helliot