Come on baby, light my fire

Morgane Ng Tat Chung

« Si les portes de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l'homme comme elle est, infinie. » W.Blake 1793 - «Break on through (to the other side)» the doors , 1967

 

 

1967 , un petit groupe sort son premier album éponyme. Il deviendra légendaire.

Un disque. Son nom ? The doors .Unique délire psychédélique. Concentré de talent et d'avant gardisme . Un style inimitable. Une puissante vague créatrice submerge la scène rock'n roll de l'époque. Jim Morrison, chanteurs de The Doors , magnétique, énigmatique , poète , devient une icône .

De Break on trough à Light my fire, sans oublier le planant , le subjuguant , le terrifiant The end . L'album est un subtil mélange d'orgue , de tonalités jazz , de réminiscences flamenco et de musique indienne, le tout à la sauce rock'n roll . Une musique moderne , puissante , qui entend présenter une nouvelle perception de l'objet musical. On vibre, on respire, on croit , on comprend. La musique devient transcendance. On ouvre les « Portes de la perception » , ça tombe bien , le nom du groupe et de l'album est une référence directe à Monsieur William Blake.

 Entre bouteilles de whisky , trips à l'acide et écriture psychédélique , The Doors est bien plus qu'un simple album , c'est une profession de foi . En la poésie, en l'art , en la beauté. Le groupe semble habité par une théâtralité exceptionnelle. Avec un chanteur en transe, transpirant  , luisant , sexy en diable, de ceux qui savent qu'ils sont vivants.

Un bijou dans un écrin de mélancolie , de noirceur , de tristesse et de perdition. Véritable bouillonnement créatif hallucinant.  Un voyage musical éphémère, violent ,simple , et pourtant génial.

Grace à cet album , et avant la fin, Jim Morrison et ses musiciens ont réalisé leur rêve :  

Devenir immortels, et puis mourir.

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