comme son père
Lolita Denoual
Il ne se sentait homme que quand lui se sentait victime
l'âme piégée dans son étau
Fantôme d'enfant avec dans les yeux un abîme
où tombent rires et espoirs échoués comme des bateaux
sur les rives de sa mégalo
(passé et présent s'entremêlent)
Tandis que les bouteilles vides s'amoncellent )
Lui dont la couronne reposait sur "discipline" et"dressage"
(il était certain de le mater)
Avec ces grand mots dont il avait l'usage
(Lui l'adulte si cultivé ! )
A l'usure, ils deviendrait bien "sage"
( si par "sage" on veut dire "soumis", "effacé")
ces grands mots, il aimait leur sonorité
Il aime toujours les faire tonner quand il enrage
et c'est tout autant de mots qu'il lui as ôté
car chaque mot prononcé pouvait être "celui là"
Celui de trop Celui qui le tuera
Mort du corps ou mort du cœur à petit feu
peu importe, si c'est son regard qui substituera
le sien dans le reflet du miroir
si c'est à travers ses propres poings que se répétera l'histoire victime devenu bourreau, plutôt hâter la fin
si celle ci ne commençait pas déjà dès la naissance
si celle ci n'était pas programmée dans leurs gènes communs... (Un verre, cul sec, encore un autre
"Comme Son Père"
à cause de cette phrase, dans l'alcool il se vautre...)
Il voulait que sa soumission soit le prix pour sa pitance
Lui, qui revenant du travail n'avait que silence meurtri en guise d'accueil
Il voulait qu'il soit chien rampant à ses pieds
Qu'il lui fasse la fête alors qu'ils portait le deuil
de la vie qu'il aurait put avoir, de celle vue à la télé
Lui qui pour le faire à son gout a d'abord voulu le "casser"
le remodeler, comme une épée sous les coups du forgeron
bien solide, en apparence, bien cachées les fêlures
dans l'adulte qui deviendra un vrai dur
("Comme son père", cauchemar qui dans ses nuits à la récurrence)
Chef de famille sur sa maisonnée il régnait en maître
De vie ou de mort il a revendiqué les droits, à l'homme la préséance
à l'époux, au père, l'obéissance,
ne regardez pas par la fenêtre
voisins, ne regardez surtout pas au delà de la carte postale, ce si joli mirage
ne regardez pas l'enfant qui prie de tout son être
pour un secours qui ne viendra pas
Voisins, de l'homme vous n'avez jamais voulu connaitre le vrai visage
Peut être avez vous su,
Peut être vous êtes vous tues
Et donc l' avez un petit peu tué.
Quoi qu'il en soit il est mort
L'enfant est mort
Pas sous le poids des coups mais sous celui du passé.
(Et l'homme qui boit meurt un peu plus chaque jour
En souvenir de l'enfant qu'il a un jour été...)
j'ai pas de mots assez fort!!! c'est beau bravo et triste!
· Il y a presque 9 ans ·fanche
on m'a dit : tu te construis comme ou contre tes parents, moi je dis il y l'inné, l'acquis mais aussi les choix, même avec le passé le plus pourri on peut faire quelque chose de sa vie, le tout c'est d'être lucide sur soi même et le monde qui t'entoure et ne pas allez dans les extrêmes, en allant contre ses parents, sans faire la part des choses, on peut tomber dans d'autres travers, comme l'enfant d'une famille catholique conservatrice qui va devenir rebelle pour faire dans les clichés
· Il y a presque 9 ans ·Lolita Denoual
je suis d'accord nyckle-alause ; merci pour vos commentaires^^
· Il y a presque 9 ans ·Lolita Denoual
Les mères coupables…
· Il y a presque 9 ans ·nyckie-alause
lourd et léger, émouvant et si bien écrit !
· Il y a presque 9 ans ·Patrick Gonzalez
Pas de mots.
· Il y a presque 9 ans ·carouille