Complexe

Je ne sais plus quand...

J'échangeais avec une amie, sur tout et rien. Puis vint le sujet des complexes. Étonnamment, il fut celui qui prit le plus de temps. Elle énuméra les siens. Ses cuisses qu'elle trouvait trop grosses, ses vergetures qui selon elle amplifiaient son surpoids, cette cellulite qui l'horrifiait, ce ventre trop présent, ses seins pas assez... Puis vint mon tour, je ne savais que dire après cela. D'autant que, comme complexe, je crois n'en avoir qu'un, une chose chez moi qui me rende mal à l'aise. C'est ce ventre. Ce gras scotché ne s'en allant pas, trop collé, trop disgracieux... 

Elle me dit qu'elle aimait bien mon "gras du bide" comme je l'avais appelé, je lui souris et lui répondit qu'elle était superbe, et qu'elle n'avait pas besoin de complexer, elle était naturellement belle. Ce fut un duel passionnant. Des heures durant nous parlions à ce sujet, jamais d'accord, sans réussir à trouver de compromis.

Puis on finît par rentrer. Le chemin fut assez rapide, et toujours cette discussion comme un fond sonore. Comme une mélodie qui recommence à chaque fois qu'elle se termine...

Puis on rentre enfin, on avait décidé qu'elle dormirait chez moi, ça lui éviterait une longue route. Elle connaissait les lieux, on continuait à échanger. Puis elle prit la direction de ma salle d'eau. Je répondai rapidement à un massage reçu plus tôt quand elle me demanda de l'aide, elle avait manifestement un souci. Je la fis patienter quelques instants puis toquai à la porte, elle me dit: "tu ne te moques pas hein?"

Je lui réponds en riant: "si tu t'es coincé ton porte jarretelle dans le cul bien sûr que je rigole"

Je l'entends pouffer de rire, suivi d'un: "t'es vraiment con"

Puis la porte s'ouvrit.

Elle était presque nue, l'attache de son soutien-gorge était abîmée et peinait à s'ouvrir. Je l'aidais du mieux que je pouvais, en la scannant du regard.

Elle était encore plus belle que ce que je pensais. Son sourire mi-gêné, mi-provoquant sur son visage rosi était plein de douceur, sa poitrine était magnifique, une fois libérée de la lingerie, ses fesses rebondies, ses cuisses un peu rondes, son petit ventre, ses quelques vergetures. Je ne voyais rien que était laid. Une fois sa lingerie retirée, elle se peigna les cheveux, ignorant ma présence, ou peut-être jouant avec elle..? De longues vagues châtains coulaient sur sa poitrine, elle s'assit sur le rebord de la douche, continuant les va-et-viens avec son peigne. Je me régalais de cette vision splendide et je ne pus m'empêcher de lâcher un soupir de plaisir à la vue de cette merveilleuse femme...

Elle me regarda étrangement... Lâcha le peigne, et se leva brusquement pour me prendre dans ses bras. Je la serrai alors très fort contre moi en lui murmurant:

"Si c'est ça que t'appelles horrible, alors, je crains avoir très mauvais goût"

Je l'entendis rire alors qu'elle intensifiait son étreinte, un sourire collé au visage, un des plus beaux que j'ai pu voir sur le sien...