Dans le Bison, tout est bon

La nouvelle avait fait le tour du troupeau des Bison-Nours à la vitesse du Sissi-rocco, ce fameux vent chaud princier venu d’Autriche, et cette annonce (la nouvelle) était tellement incroyable que les pattes leurs en étaient tombées, ce qui avait provoqué une multitude de contusions abdominales  chez les mâles et pour certaines femelles cela allait de mal en pis….

Ce fut Bison-Fûté, le chef bien-aimé, surtout pour son petit (ridi)cul qu’il tortillait incroyablement bien, Fûté, disais-je, qui beugla (langue officielle de l’espèce) :

« Chers Bisons, chères Bisonnes, sachez que Langue-Agile,

   Egérie ennemie, egerie moi aussi,

   Petite peste à plumes, à l’ironie facile,

   Est notre prisonnière, elle est gardée ici !

Une immense clameur monta de tous ces poitrails vigoureux, et l’on vit démarrer une « ola » depuis les gradins sud, très impressionnante car ponctuée de « olé », vieille tradition du troupeau quand un prisonnier zindien essayait de sortir du troupeau alors que les bisons, par jeu, lui fonçaient dessus et l’évitait au dernier moment, tradition amenée à disparaître, hélas !

Langue Agile était très connue de tous ceux qui étaient « gâtés » par la nature, car cette peste, n’ayons pas peur des mots, et encore ce n’est pas de sa faute si c’est une peste, vu que c’est Lyselotte qui tient le crayon, c’est plutôt du côté de la narratrice qu’il faudrait chercher l’origine de cette hyper-acidité épistolaire, voire épistolet, vu ce qu’elle balance en ce moment sur ces pauvres bisons qui n’ont d’autre défaut que d’avoir nourri, habillé, sellé, abrité,  réchauffé, eclairé et j’en passe, des générations d’zindiens qui au lieu de massacrer ces bestioles aussi inoffensives qu’intelligentes, auraient pu essayer de s’en sortir tout seuls en faisant pousser des légumes Bio, ou en mangeant du poisson, même s’il avait fallu le fumer avant de l’importer. En parlant de fumer c’était bien dans leurs cordes (de chanvre), vu les yeux explosés qu’ils avaient en sortant des soirées « Fumettes pour la Paix » au Blue-Tipi-Fucking-Boy, ils n’utilisaient sûrement pas que du tabac blond de Virginie, surtout que dans ce lieu de perdition Quechua monté en bien plus de 8 secondes , c’est Virginie la serveuse calumet tout le monde en dansant à même le sol vu qu’ils n’utilisaient pas de tables même en calcul …

Mais revenons à nos bisons : Langue Agile, disais-je (pour ceux qui suivent…) s’introduisait parfois nuitamment pour prélever les parties nobles des grands mâles -Bison-Sanglant en a encore un souvenir ému- qu’elle revendait ensuite comme boules Quies pour éléphants dans sa boutique du village baptisée « la grotte de La Squaw » où elle exposait également des peintures au doigt, sur pots, sur peaux, sur soi, sur roche et sur mur. Elle avait hérité ce commerce de sa mère.

Ah sa mère ! Baptisée « Langue de Putt » à cause de son addiction à un jeu idiot consistant à faire rentrer des balles rondes dans un trou avec une canne… Ses 3 fils s’appelaient d’ailleurs « Albatros », « Eagle » et « Birdie » dans l’ordre d'apparition, et cette mère indigne bien qu'indienne s’était enfuie dans les Wood un jour avec un guerrier black appelé « Tiger »

Mais tout le monde s’en fout de ce que je raconte, ça bâille à s’en décrocher les paupières, ça voudrait bien un peu d’animation …

Allez je suis sympa, je vais faire venir les Jumeaux dont un ne vous sera pas inconnu, il s’agit de Bison-Ô-Wen-The-Saint » et de son Brother qui n’imprime pas très bien mais qui habite en fax de chez lui, alors c’est pratique pour les répétitions, il s’agit de « Bison-Go-Marching-On »… Ils sont très populaires ici car en plus d’être sympathiques ils pratiquent le rock acrobatique, ce qui demande de grandes qualités athlétiques, surtout quand on est un bison de 2 tonnes… rien que d’y penser moi ça me donne le Blues …

Mais laissons le mot de la faim à Fûté qui ramène sa tronche immonde (d’après Lyselotte, alors que même Mysteria le trouve mignon…)

« Voici venu le temps, des rires et des chants,

  Sonnez hautbois, résonnez trompettes,

  Petite Langue Agile va fermer son clapette,

  Car ses blagues sur not’cul, ça devenait très chiant ! » ...