déboires du net (2)

Environ au même moment que mon aventure avec coeur d'artichaut, je me suis ré-inscrite à fessebook, pardon facebook, je vous explique. J'appartiens à cette catégorie très rare de la population qui est vraiment asociale, je déteste les réseaux sociaux, les forums( à part d'écriture et encore), blogs( je n'arrive pas à en tenir un plus d'une semaine) et ne supporte pas d'être pendue à mon téléphone.

En fait j'ai tendance à affirmer régulièrement à mon entourage que mon tel est hors d'usage même si ce n'est pas le cas, à ne pas  le charger, le perdre dans la maison alors qu'il est sur silencieux... Bref je refuse d'être à la disposition des gens et d'être esclave d'un vulgaire bout de métal que j'ai choisi volontairement dans le genre télécommande( abonnement minimum, pas d'internet et sans option si ce n'est celle de téléphoner), pensant(à tort) que le style télécommande garantis la solidité pour finalement l'achever au bout de quelques mois ( une histoire impliquant ma petite nièce et la gamelle d'eau du chien), me retrouver avec un Iphone qui avec un abonnement à dix euros se révèle encore plus pourri qu'une télécommande, solidité en moins. Fichue loi de Murphy. Mais passons...

Donc je disais que je m'étais ré-inscrite sur facebook, la première fois étant une idée (mauvaise) de ma grande soeur mon opposé total( hyper sociale) et remontant au lycée. Après deux ou trois articles, visant à faire découvrir les mangas à mes camarades facebookeurs (sans grand succès), un paquet de photos moches prises par les copines en voyage de classe et le coup de grâce, ma soeur diffusant la photo que je ne voulais surtout pas dévoiler : moi, adolescente rondouillarde en tenue de soubrette à la japan expo, j'ai finalement quitté le site. Pour ceux qui ne le savent pas, moi je l'ignorais en l'occurrence, on peut quitter  facebook mais lui ne nous oublie jamais, un peu comme coeur d'artichaut... Donc oh surprise ! J'ai juste eu à rentrer mon mot de passe et toutes mes photos et brèves d'adolescence sont ressortis des limbes du net. Pourquoi replonger dans cet enfer me diriez vous ? Et bien parce que grande naïve que j'étais, j'avais publié mon roman en format électronique sur Amazon et voulais me faire de la pub, des contacts, bref assurer la promo comme une grande. 

Erreur de débutante, j'ai accepté toutes les demandes d'amitié, environ 80 par jour, suivi toutes les pages qu'on me demandait de suivre, aimer tout ce qu'on me demandait d'aimer et conversé joyeusement avec tous les pignoufs venu m'aborder. Quelques jours plus tard, il m'aurait fallut une secrétaire pour parer à l'exigence de mes nouveaux " amis". A ça est venu se greffer les dragueurs compulsifs, sept ou huit qui me tombaient sur le râble à chaque connexion. Un peu le même profil, maghrébin, parlant un français plus qu'approximatif et dont la phrase d'accroche se limitait aux nuances plus ou moins compréhensibles du " mademoiselle t'es charmante, tu peux me passer ton 06 ?"

Alors quand un monsieur dans la quarantaine, le mur rempli de photos de son mariage, éducateur et au discours agréable a engager la conversation, j'ai été soulagé. J'aurais dut tout de suite voir l'embrouille puisqu'un de nos amis communs, un noble d'un certain age, ayant publié un roman historique sur l'histoire de sa famille s'était révélé un tantinet dragueur, ayant appris que j'aimais les jeux culturels, il avait insisté lourdement pour que je fasse le voyage jusqu'à Paris afin de jouer avec lui ( je ne plaisante pas) au Trivial Poursuit, me sentant plus que poursuivie je m'étais éloigner en baratinant bien entendu," non, non, je ne coupe pas les ponts, je fais simplement une restructuration parmi mes amis facebook. " Bref monsieur l'éducateur, était charmant et drôle et sa plus grande qualité : marié, je me suis sentie en sécurité...

J'ai vite déchanté. Vu qu'il était drôle et subtil, je me suis laisser dragouiller, prenant le flirt comme un exercice de l'esprit entre deux adultes connaissant parfaitement les limites à ne pas dépasser. Mais voilà, les hommes... Monsieur, ne comprenant pas le mot "non" alors qu'une fois n'est pas coutume, avec lui j'y suis quand même aller franchement... Il s'est fait un fantasme " maîtresse" dans sa tête. Son humour a vite laisser transparaître un ego surdimensionné. Je lui avais donné mon "06"dans un soucis d'équité avec monsieur "coeur d'artichaut" et sans doute sous le coup d'une mort cérébrale passagère... Erreur fatale. Monsieur m'a crut à son service, déja le coup du "je te drague quand je suis dispo pour te laisser au milieu d'une phrase parce que bobonne est dans les parages et te recontacter deux jours plus tard comme si de rien n'était" je trouvais ça moyen mais j'ai vite compris que malgré ses airs cultivés, il n'en avait rien à faire de ce que je pouvais lui raconter, la littérature très peu pour lui. Après qu'il m'ait avertit, très gentil de sa part, qu'il comptait utiliser ma photo pour ses plaisirs solitaires, voir penser à moi en baisant sa femme, je crois que j'ai  perdu mes illusions sur la gent masculine... 

Dans ma tête, le flirt était un plaisir intellectuel, comme une partie de ping pong avec un adepte des bons mots et une caresse agréable à l'ego. Un jeu d'adultes où chacun savait parfaitement qu'il ne pouvait rien se passer et n'attendait rien de plus qu'une agréable conversation, de toute évidence, lui n'avait pas reçu le mémo.

Au final, adieu facebook, définitivement. N'ayant toujours pas compris comment faire pour attirer des acheteurs sur mon bouquin, j'ai fini par le retirer du site et me rabattre sur les éditeurs plus classique. Hier, j'ai été appelé par les éditions Saint Honoré à Paris prétendument à compte d'éditeur mais vu qu'ils me demandaient quand même une participation de plus de mille euro, j'ai décliné...

Morale de l'histoire :

1 Pour devenir écrivain, la voie facile tu ne cherchera pas

2 Les réseaux sociaux, vraiment pas fait pour toi

3 Les hommes sans arrière pensée, ça n'existe pas.