°Nanomalia°

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Je dois le dire, je dois le faire, je dois l'assumer.

  Je suis moi.

  Je suis terrorisée, j'écris à l'arrache comme si une main malfaisante allait m'enlever à vous.

  Je souffre, comme ces ados un peu simplettes qui hurlent leur peine ou leur ongle cassé. J'ignore où ce stress prend source, ni pourquoi tel un torrent il s'immisce en moi.

  Toutes ces émotions s'entrechoquent, se chevauchent, se remplacent. J'en ai ma claque de ce bordel psychologique. De ces insomnies qui me font perdre la tête !

  Je ne sais même pas de quoi je parle, mon esprit vous implore : pitié, sauvez-moi.

  Me sauver ? De quoi ? Moi-même je ne sais pas comment je coule, pourquoi ni de quoi j'ai peur.

  La suite ? L'avenir ? Peut-être quelque chose comme ça...

  Demain ? Oh que oui, demain m'effraie.

  Pourquoi ?

  Je peux le maudire, de renier, lui sourire hypocritement pour ensuite lui présenter mon plus beau majeur. Je peux me planter une fourchette dans les phalanges pour ralentir son arrivée. Je peux tout faire.

  Mais je ne peux pas l'éviter, ni le repousser.

  Parce que je sais que Demain m'attend.

  Et qu'il m'attendra toujours.


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