D'Hélène à la haine.

-beep

Je te vois mon amazone, debout du bout des doigts j'y aperçois une nouvelle faune, à genoux là devant moi. T'avais les jambes écartées, la gueule ouverte et la langue bien pendue, comme pour y attraper ce qui se dressait ici-bas. J'étais attiré par la puissance de mes doigts autour de tes seins, la fermeté de ton cul qui n'en pouvait plus de trembler. Je t'en ferais des maux bleus, des mains qui brûlent et des chansons d'amour ; je frapperai à ta porte, la queue entre les jambes à te supplier de bien vouloir y goûter.

T'avais des yeux affamés, les deux mains attachées et les cheveux bien trop coiffés. J'avais une solution à chacun de tes problèmes, une réponse même, à chacune de tes questions. Il te suffisait de crier comme il faut, de te mordre les lèvres jusqu'au flanc et d'embrasser tout ce qui dépassait. Il te suffisait d'hurler jusqu'au sang.

Hélène ma petite violence, ma guerre déshabillée, mon combat truqué. D'Hélène à la haine, une histoire d'un jour une mémoire d'éléphant, qu'on se trompe à tout va et que dans ton corps je ne trouve plus rien de bien effrayant.

Le reste n'était qu'introduction, que formation lente et laborieuse avant de passer l'examen de tes reins, le concours de tes mains. Plus rien n'a de goût je crois, les odeurs se mélangent et avec elles s'envolent les heures, disparaissent les aventures un peu trop sages pour être retenues. C'est une apologie de la puissance que je te fais là, une déclaration de force et d'amour dans l'espoir que tu te blesses à trop faire attention. Hélène je te nomme reine, cinquième du nom et dernière de mes chansons, j'espère pouvoir te faire un peu plus de mal que les autres. J'espère surtout que tu comprendras que tout ça, ce n'est pas vraiment de ma faute.

 

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