On s'effondre d'en dedans.
-beep
À vous les solitaires, amis du vendredi et poètes du dimanche, je vous appelle je vous embrasse et espère du plus profond de mes mains qu'un jour vous écouterez ce que l'alcool raconte lorsqu'il se met à parler.
Laura n'est jamais venue je crois, bien que je ne l'attende pas vraiment. Elle me glisse entre les doigts et bien sûr de mon côté je m'effondre d'en dedans. Il y avait un certain espoir qui traînait, celui de pouvoir un jour prochain lui tirer les cheveux pour ramasser deux trois coups de dents, celui de pouvoir la regarder pleurer et me dire comme c'est dommage de faire du mal à une telle perfection. Laura ne s'appelle pas Laura pour tout vous dire, et c'est je crois ce qu'il y a de plus incroyable. Peu importe le nom, peu importe la position, elle restera l'inaccessible vérité, l'ultime punition pour un mec comme moi. Un mec un peu trop con, pas bien adroit.
Avant elle il n'y avait rien. Rien qui ne mérite d'être ressuscité, rien qui ne mérite qu'on se lève et qu'on applaudisse. Avant elle tout allait bien. Bien qu'il soit difficile de s'en rappeler, il me semble que tout le reste avait quand même beaucoup plus de goût.
Laura n'est jamais venue je crois, sûrement qu'elle faisait semblant. Je lui glisse entre les jambes et bien sûr de mon côté je m'effondre d'en dedans. Elle avait un vilain regard qui fuyait, celui de la honte en amour, celui du mensonge au prochain tour. Je crois que c'était bien dommage de se faire du mal pour une telle perversion. Laura ne s'en rappelle pas pour tout vous dire, et c'est je crois ce qu'il y a de plus effroyable. Peu importe son nom, peu importe la décision, elle restera l'impossible épopée, l'ultime passion pour un mec comme moi. Un mec un peu trop con, pas bien adroit.
Avant elle il n'y avait rien. Rien qui ne mérite d'être mentionné, rien qui ne mérite qu'on en rêve et qu'on s'applaudisse. Avant elle tout allait bien. Bien qu'il soit difficile de l'oublier, il me semble que tout le reste avait quand même beaucoup moins de goût.
À vous les soldats de fer, ennemis du pays et poètes du dimanche, je joue de celles qui nous embrassent et espèrent du plus profond de leurs seins qu'un jour vous exploiterez ce que l'alcool raconte lorsqu'il se met à danser.
C'est vrai. C'est dense et une chose de deuil, plus deux choses de vie, ça fait de la joie, comme dirait Giono. T'as mis de grandes choses dans de plus petites, et ça tient. Merci.
· Il y a plus de 9 ans ·thib
J'aime beaucoup la forme de ce texte, une boucle qui se transforme au fil des mots.. & Le titre, toujours difficile à trouver pour ramener le plus de lecteurs, il est au top.
· Il y a plus de 9 ans ·& Pour finir, j'aime le fond, le sens des mots... Bref, c'est good.
dreamcatcher
Malgré la noirceur qu'il tente d'imprimer dans l'âme de celui qui lit, il y a quelque chose dans ce texte qui crie l"exact contraire... et j'aime cette ambiguïté. merci pour ce texte...
· Il y a plus de 9 ans ·wic