Eloge de l'âge
Edwige Devillebichot
Voici venir juillet et ses soleils ardents
Le temps de la moisson sur la crête des larmes
Passée la honte si haute montagne
Comme un forçat, comme un paria
Au cayenne de ma rage
Dans la prison de ma colère
J'ai porté ma peau d'âne
J'ai mangé mon pain noir.
J'ai bien cherché à prendre le large
Mais je n'avançais pas...
J'ai entendu "prends ton barda, lève toi et marche !"
Tel qu'il était j'ai dû prendre l'héritage
J'ai bien ramé pendant l'voyage
Erré de mirages en mirages
Parfois j'étais pas belle à voir
J'ai tant pioché, j'ai tant sué sur ma rocaille
Ah comme j'ai pu les envier
Princes et princesses sur leur cheval ailé
Puis j'en ai vu un autre
Mais lui c'était un roi
Il est entré en ville, juché sur une ânesse
Et lui je l'ai aimé...
J'entends la cloche, j'ai les pieds lourds
Mais c'est le dernier tour
Bientôt juillet et ses soleils ardents
Du dur labeur surgit enfin la gerbe d'or
La couronne de pain blanc
Le vrai que nul ne peut ravir...
Un oasis, une croisière de luxe :
un égo en vacances !!!
Autant je n'aime pas spécialement les mots employés. Autant ce que tu y dis est vrais.
· Il y a plus de 13 ans ·jone-kenzo
Oui, au Cayenne de ma rage, j'adore aussi. Superbe!
· Il y a presque 14 ans ·lapoisse
Très joli, "Le temps de la moisson sur la crête des larmes" raisonne en chacun de nous. Coup de Coeur.
· Il y a presque 14 ans ·ysee-louise
Au cayenne de ma rage, j'adore!
· Il y a environ 14 ans ·ko0
J'aime beaucoup ce que vous faites
· Il y a plus de 14 ans ·.