En douceur

La douceur au parfum d’un soir d’été
Lorsque l’air se fait plus léger
La douceur aux bruissements de jupes
Evaporées et de mouvements de départ
La douceur aux gestes esquissés
Prémices aux chaleurs qu’on devine
De mains frôlées aux doigts enlacés
Seulement suggérés.
Aux murmures de mots
Délaissés dans l’oreille de l’aimé.
La douceur à la mélancolie d’une peau
Trop présente dans l’abandon,
Au baiser déposé
Dans le creux d’une épaule dénudée.
La douceur au chagrin d’un regard
Perlé de larmes dévoilées.
La douceur d’un bras qui se glisse
Par derrière et enlace à mourir
Celle au coton amidonné
D’une chemise enfilée au petit matin
La douceur au souffle d’une respiration
Perdue dans le cou, faisant frissonner de désir
Aux paupières qui se ferment
Sur une image au goût de souvenir.
A la lumière d’un espoir
Qui éveille à l’aurore.
La douceur au savoir que quelqu’un
Quelque part fait écho à nos voix.
Aux éclats de rire d’une femme
Bercée par la tendresse d’un amant.
La douceur des êtres qui sans paraître
Se donnent et s’oublient…