Entre songe et réalité.

lyselotte

Il s'endort ...


La bulle dorée retrouve son aplomb après nos imbrications.


Nos jeux dessus-dessous sans dessus sans dessous ont cessé et ne reste entre mes cuisses et dans mon ventre que le ressac de la mise à sac de la jouissance, des escarbilles devenant cendres, mais tellement vibrantes.


Son bras sur ma taille,

ses doigts entrelacés aux miens,

j'écoute.


J'écoute le bruit des autres, de ces autres qui raclent leur chaise au sol,

de ses autres qui ferment une porte,

de ces autres qui tuent les heures alors que je vis.

Lovée contre son corps, mon cul tout contre son ventre, son torse tout contre mon dos, je vis.

Oui, je vis…

Son souffle, dans mon cou, peu à peu s'alentit.

Ses phalanges douces soubresautent doucement.

Le sommeil le prend, lentement.

Son bras devient plus lourd.

Je vis.

Le sommeil avance…

Son ventre tressaille…

Souvenir déjà.

Souvenir…déjà…


Mais nous sommes là, yin et yang emboités.

La couette nous édredonne de sa douce pesanteur.

Apesanteur.

Je souris, je souris tellement.

Il soupire.

Je souris plus grand.

Sa respiration prend de l'ampleur et les cheveux sur ma nuque volètent plus longtemps.

Comme je vis, comme je souris.

Ca y est.

Sa respiration est régulière.

Ma bouche s'étire encore.


Je regarde le store qui découpe le soleil en lamelles.

Le dehors m'indiffère.

Je vis et j'écoute

L'homme qui dort tout contre moi.


Il dort.


Je vis.

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