Et si c'était par la fin que tout commençait (2)

mat_lartnak

Pourquoi il faut qu'à chaque fois j't'aime aussi mal.

J'te jure que j'le fais pas exprès d'être aussi maladroit,

de m'poser des questions, d'avoir des états d'âme

jamais au bon moment.

Tout ça c'est des putains d'conneries parc'que j'ai peur.
J'ai juste carrément peur.

J'ai peur de t'décevoir, j'ai peur de m'décevoir,

d'vivre ma vie comme un con.

Il faut qu'je sois malheureux parc'que cette putain d'société nous autorise pas à être heureux

Être heureux c'est indécent!

Être heureux c'est encore plus égoïste que d'vivre en égoïste

et ça j'peux pas l'permettre,

j'me sens trop seul, j'veux pas qu'tu l'portes,

tu l'mérites pas.

Alors j'm'échappe, alors j'm'enfuies.

J'dis qu'c'est d'ta faute, que toi tu comprends rien

mais c'est pas vrai.
C'est juste qu'j'suis trop con et puis qu'j'en attends trop

mais c'est à moi d'le faire.
Toi, t'as ta vie, t'as tes problèmes
Et j'sais qu'ça finira toujours pareil,

Qu'y'aura rien plus, plus rien, rien plus,

Plus rien d'autre que tes pas sur la grève et des trous dans mes paumes.

Et c'est ça, c'est ça qui m'tiendra jusqu'au bout éveillé

à m'dire que j'ai encore raté,

Encore raté une occasion d'me taire,

une occasion d'vivre quelque chose de beau, d'fort et d'puissant

avec quelqu'un qu'j'aime.

Et c'est pas tous ces “je t'aime” qu'on aura semé au vent qui changeront quoi qu'ce soit.

C'est pas tout l'temps qu'on a gâché à s'dire qu'on s'aimait pour rien,

à s'faire croire des conneries,

à dire: “oui, j'pense à toi” alors qu'c'était pas vrai.

La seule chose qu'on voulait, c'était sentir l'autre contre soi,

sentir sa chaleur vous passer dans les tempes, vous effleurer les tripes.

Et puis s'caresser, s'caresser, s'dire qu'on s'ra pas seul, jamais,

que l'autre s'ra toujours là.

Et puis penser ensemble à tout c'qu'on pourrait faire,

tout c'qu'on pourrait s'apporter si jamais on vivait bien et qu'on était pas aussi individualiste.

Qu'on pourrait rêver autre chose, rêver simplement, rêver autrement.

Pourtant on s'retrouve là, à chialer comme des cons,

à chialer comme des cons...

J'te jure que dans une autre vie, j'ferais autrement.

J'changerais les choses, j'les f'rais différemment

J'essayerais de plus(+)  te dire c'que j'suis, c'que j'pense

Et puis essayer de t'respecter.

Comprendre aussi tes douleurs, tes tristesses et pourquoi t'es comme ça.

Accepter qu'c'est pas toujours d'la faute de l'un ou d'l'autre.
Qu'il faut s'écouter, s'comprendre.
Pas s'dire qu'y a qu'ça qui compte,

Pas s'dire qu'y a qu'soi qui compte.

J'me dirais qu'toi et moi c'est une putain belle histoire et qu'on la reproduira autant de fois qu'nécessaire à travers toutes nos vies, nos espoirs, pour qu'elle soit juste parfaite.

Que finalement, on a l'temps pour s'aimer, jusqu'au bout des temps et jusqu'au bout du monde,

De Messine à Paris en passant par Tachkent

Et puis même par ta chambre si toi ça t'fait plaisir

J'ai juste envie qu'on soit deux

Juste envie qu'on soit toi

Juste envie qu'on soit moi

Et comme on dit si bien:

dans ta main comme deux doigts...

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