Faire ou ne pas faire : That is the question?
tantdebelleshistoires
La vie se déroule folle, archi-remplie de toutes ces choses à faire. Nous gribouillons des listes, des mémos de cuisine ou des post-it flashy. Hyper connectés, reliés en permanence à nos smartphones, tablettes et agendas en ligne, nous recevons en temps réel des textos, des bips, des mails de toutes ces choses planifiées qu'il est impossible d'oublier.
Nous cochons les choses réalisées sans paraître rassasiés. Qu'il est donc difficile de laisser vierges les plages du temps qui nous rattrapent sans cesse.
Nous nous plaignons de ne plus posséder ce fameux temps que l'on ne cesse de malmener et qui s'enfuit inexorablement à chaque jour en moins de nos années sur terre.
Nous sommes donc débordés, overbookés et parfois engloutis pas la masse d'informations que nous n'arrivons plus à prioriser.
Et si parfois nous vient le besoin de procrastination, ce n'est pas sans culpabilité car il y a dans nos têtes, cette morale gravée qui active le refrain : ne jamais remettre à demain ce que l'on peut faire aujourd'hui.
Le quotidien n'est donc qu'un vaste terrain d'opportunités pour AGIR.
Nous avons tous une foultitude d'activités, professionnelles, scolaires, sportives ou socio-culturelle. Et n'oublions pas le DO IT YOURSELF* qui nous fait fabriquer, cuisiner, repeindre, transformer, détourner parce qu'il est dans l'air du temps de tout faire soi-même genre développement durable et solidaire attitude.
*DIY = faire soi même
Mais faire ne suffit pas, il faut le partager pour exister en vrai, #brioche aux pralines @monboulangerpréféré
Enfin, le soir venu, nous goûtons le temps libre où nous aspirons au repos bien confortablement installés sur nos canapés. Mais c'était sans compter sur l'infinie des possibilités d'opportunités qui gravitent dans les quelques mètres carrés de cette aire de repos.
Les trente-six choses à faire s'imposent à notre esprit et titillent notre besoin d'utiliser nos dix doigts et notre cognition.
Suivre une émission télé,
Feuilleter un magazine,
Faire ses comptes,
Ecouter la radio,
Ouvrir le courrier,
Rédiger un article,
Faire un ourlet,
Regarder un film,
Jouer à la console,
S'épiler les sourcils,
Grignoter du chocolat,
Tricoter
Rédiger sa liste de courses
Classer ses photos
Téléphoner
Envoyer des textos
Boire un thé bien chaud
Apprendre sa leçon
Lire sur sa tablette
Prendre un bain de pieds
Suivre un Mooc
Commander en ligne
Ecouter de la musique
Appeler sur skype
Dessiner
Plier son linge
Discuter
Faire faire les devoirs
Faire un câlin
Jouer au scrabble
Boucler un dossier
Prendre l'apéro
Déclarer ses impôts
Réserver un billet
Se faire les ongles
Préparer un itinéraire
La banquette moelleuse devient un immense havre d'occupations qui grâce à internet permet de tout envisager de façon illimitée.
Et voici que le temps perd de sa liberté, s'enchaîne à nos idées avant même d'avoir vécu quelques minutes de trêve.
Mais ne rien faire du tout sans même se tourner les pouces, avez-vous essayé?
Le temps vacant existe-t-il vraiment ?
Un temps complètement vide, un temps du juste être.
Le corps n'est pas habitué à cette station muette. Dès qu'il est immobile les pensées en profitent, elles s'engouffrent, tourbillonnent et se pressent illico dans le goulet du ciboulot.
L'emploi du temps se déroule inexorablement et placarde les événements à venir.
Et si nous respections le stop sans encore.
Si nous tentions d'être le témoin de nos pensées multiples, de les regarder sans filtre, de les laisser passer sans les retenir jusqu'à ce qu'elles fassent silence.
Si nous tentions de respirer en en ayant conscience, de ressentir l'air frais inspiré et le tiède expiré par nos narines dilatées.
Si nous tentions de capter les bruits alentour, les oiseaux du balcon, les sons qui nous parviennent.
Si nous tentions de regarder ces émotions qui nous submergent, nos joies, nos peines, les ressentis, les idées, les envies qui font la sarabande dans nos cerveaux étroits en quête d'ouverture.
Chaque jour est le bon jour pour saisir un petit moment de ce rien essentiel du temps présent.
Euh... Modestement, je puis dire que je sais très bien apprivoiser le Temps Vacant. Entre méditation, rêverie, écoute des oiseaux, bavardage silencieux avec l'arbre contre lequel je suis adossé... Toutefois, ce n'est pas totalement vrai: car souvent, de ces moments de féconde vacuité, je sors avec l'idée d'une histoire, d'un sonnet, d'un texte, je bondis sur la plume ou le clavier pour construire tout ça !
· Il y a environ 7 ans ·Z'êtes comme ça, vous aussi ?
astrov
Bonjour Astrov, je pratique également (un peu) la méditation pleine conscience mais les pensées vagabondent sans cesse, pas toujours facile de se recentrer.
· Il y a environ 7 ans ·Je ne connais pas l'ennui, j'ai toujours quelque chose à faire ou à penser...
Merci de m'avoir lu
A bientôt
tantdebelleshistoires
Quel texte magnifique ! Je pensais être la seule à me triturer l'esprit dans ce sens, mais je m'aperçois que non :)
· Il y a environ 7 ans ·En tout cas, les problèmes et les questions sont posés et anticipent un problème et une question encore plus inquiétants : qu'allons-nous devenir si rien ne change ?
Sy Lou
La liste est longue! L'ici et maintenant peut nous offrir beaucoup, pour peu qu'on lui laisse un peu de place. Respirer est un véritable exercice de régénérescence. Allez je vais faire un peu de ménage!
· Il y a environ 7 ans ·aile68
Génial !!!
· Il y a environ 7 ans ·Quand je pense à tout ce qui reste à faire
Ce soir aller à une reuinon de travail
Ou
Ouverture des chakras et méditation en musique
Ou
Repas du nouvel an à fêter en famille
Ou rendre visite à un ami qui dit me vouloir du bien
Enfin large programme....
Pas facile la vie
unrienlabime
rien à dire...! cela me fait penser à l'arbre à palabres
· Il y a environ 7 ans ·Gabriel Meunier