Feston d'automne
Susanne Derève
Rouge feston des mues d'automne
qui vient aux nervures des feuilles
comme on suivrait les lignes de la main
Je serrais si fort dans la mienne sa petite main
d'enfant, chaude et vibrante
- le cœur battant d'un petit animal
palpitant sous mes doigts -
Son babil m'emportait, ses joues flambaient de froid
Nous épuisions les jours
à fouler dans les bois d'épais tapis de feuilles mortes
qui finiraient en feux de joie.
J'aurais voulu saisir les bronzes et les ors
les soies brillantes de l'automne,
les écus de lumière inondant les futaies
mais déjà il n'était plus temps
Les branches ne portaient plus
que le rire cristallin de l'enfant
étincelant dans le silence
Puis, les bois se sont tus …
et d'un pas ingénu s'en est allée l'enfance
Peinture : Clyfford Still
Une rencontre entre automne et printemps. Les feuilles mortes et les bourgeons. Les rires d'enfants et les sourires un peu tristes. On a beau serrer la main de l'enfant qu'on était ... Bravo pour ce joli texte.
· Il y a presque 3 ans ·Christophe Hulé
Merci , pour vos lectures , belle découverte aujourd'hui que vos poèmes
· Il y a presque 3 ans ·Susanne Derève
Infiniment joli, d'une grâce infinie.......
· Il y a presque 3 ans ·Louve
espéré que la grâce de l'enfance y laisserait une trace .. merci Martine , bonne journée à toi
· Il y a presque 3 ans ·Susanne Derève
et quel "Still" !
· Il y a presque 3 ans ·rechab
stop !
· Il y a presque 3 ans ·Susanne Derève
On veut nous faire croire en l'infini de toute chose, des ressources à venir et des forces décuplées des mécaniques prothèses...
· Il y a presque 3 ans ·Mais nous commençons à gagner (?) le ciel dès notre naissance...
Et puis il vaut mieux garder un beau souvenir comme celui-ci que pas de souvenir du tout !
Gabriel Meunier
n'est-ce pas ? :)
· Il y a presque 3 ans ·Susanne Derève