Fils du vent et du lièvre
Jean François Joubert
Fils du vent et du lièvre, tu es l'enfance et masque ta souffrance à coup de danse dans la savane bretonne ce qui étonne les chiens-loups …
Gueule d'ange, tu respires le sans sens de l'esprit de ce siècle ou tout est vitesse du ski, à Dakar, oublié les drakkars. Une vague de misère s'installe sur la table de nos nausées… Rions, chantons, et pas de mauvaise case pour damer le pion. La vie n'est pas une source d'eau vive, la vie c'est de l'envie, des rêves et des cauchemars… un canular dans la mare aux canards, ceux qui t'abreuvent de nouvelle, de croissance, de prix fort, ceux qui prient pour ton avenir pensent à eux et, aux leurres, ils perdent foie en leur propre enfance tant le chemin qui chemine vers le monde dit : « Adulte » est une route sinueuse, un arbre hêtre sans véritable racine, sans savoir d'où provient le nombre d'or !
Dort, et rêve fait nous entrer dans ton monde, toi qui l'arpente du haut de tes six ans, fais nous croire en nos paroles, fais nous vibrer en regardant, un malabar, fais nous danser en écoutons un jurons, fais nous oublier que le monde est un jupon, fais nous rire, tant ta cervelle est d'illusion, ne nous fait pas mentir, car je ne pourrais que vomir, fais nous gémir de plaisir en étant juste toi, avec ou sans toit d'étoile, au matelas épais ou sans un fils défie le ciel, et sa toile rose, devient une aurore boréale, une sculpture d'ange, un tableau de Miro, un dessein, et un essaim d'abeille, si nécessaire à la tomme de Savoie, à l'atome de nos voix. Voyage dans ta conscience, enfant des sept lunes dis-nous tout, et nous serons capable d'être quoi : d'être heureux !
Je t'observe et tu regardes une fleur, un camélia orange sanguine, une fourmi et trois musaraignes, reines de ta gourmandise. Tu aimes voir, ton réveil est sourire, une balade la main de ta mère l'enserre, elle te traîne, te porte, et tu avances vers une musique, une ballade de baladin, un va nu pied t'invite à digresser vers une au terrain vague, et des murs voguent vers un futur où se lève le phaéton à l'ouest, le grand, et se couche au bord d'un précipice. Comme-moi, tu penses que les gens de chine, ont des ancres pour tenir debout, comme moi tu découvres l'amer des confitures des grandes personne et dis beurk ! Chaque enfant sur une planète est deux, une planète en soi, en soie, si fragile, un cocon qui concocte du baryton, et du barre en papillote, petite grèves de la fin, et une colombe avide de liberté que l'on arrête par la voix. Voyage petit sur le murmure de ton imagination, soit un serin, pas un meringue, un mur dingue, soit fou mais doux comme un coquillage mauve guimauve, et phosphore, ne soit pas fort, ne soit pas faible, ne laisse pas la mode t'envahir, regarde, un nid, une cabane, une indienne zone et arme son arc-en-ciel, jaune, bleu, vert, les couleurs complémentaires en sus. Soit daltonien, et n'est pas peur de tes pleurs, pauvre petit sans l'abri du sein, tu es perdu, alors tes yeux s'ouvre, ton regard perle Agathe ou rubis. La mer est grise souvent incomprise, calme miroir narcisse en flamme, elle ressent de la douleur que le sable ne s'émeut pas devant sa couleur vache de lait, noir et blanche et va piano piano muette, elle gronde quand le roi se lève, toi l'enfant fils du vent et du lièvre parle océan, laisse nous reprendre le sens du courant, oublions l'alternatif, mais soyons droit, écoutons le bruit de ce petit, sa logorrhée en rythme, petit homme parle nous, nous somme tout ouïe ! Lui lève les bras attrape une pomme, et large sourire parle du chat, de ses nuits blanches, et des mystères de la naissance de la Terre, son voile se lève sur des yeux embués, il voudrait que le mot égalité soit maquer sur sa peau, il voudrait que le mot liberté, soit noté sur ses mains, il voudrait de la couleur du rouge fraternité ne soit pas une chanson, et puis sa voix dérive vers des cocotiers rigolos, aux noix de casse-patte, feuille ouverte au vent celui tendresse qui caresse sans cesse, le bon comme le mauvais, sans distinction de son. L'enfant devient grand quand il s'exprime sur la nature, nébuleuse empreinte du silence, il devient indien animiste, et pense que les Stratus, Cyrus, et les cirques, les criques, le bois devient vert et brûle de désir de s'emplir de couleurs, vert, bleu, orange Toi, qui, masques tes maux sous un sourire de flemme pensent et parlent en ton nom, tu es élu, ou député, tu gouvernes ton monde soit disant comme un bateau sans voile, au nom de la non charria, de l'injustice sociale car tu penses à ta panse, à ta famille et jamais aux êtres comme moi sans enfant mais une rivière, un aber sur mon dos, aussi doux souvenir que le plaisir d'un être cupide face à un diamant, ou un dollars, il a le dos large l'art, alors prends nous en route dans ton monde et explore notre veine d'être né un jour sous la pluie, la bruine, où un large soleil Bleu.
Je suis né bête, simple, et content, alors enfant de l'univers parle au nom du cosmos, parle de tes désirs de vie, parle de ton plaisir de sourire, parle de toi, tu es le bienvenue sur cette plage de temps, une note d'immortalité, un piano accordé sur la touche majeur celle de la planète découverte. Enfant du XXI° siècle, tu es assis sur la mappemonde, invite nous dans tes pensées, au citron, mandarine de corse, et fraise des bois sans soif !
Construis un monde idéal, un dédale, labyrinthe et fruit des quatre saisons, Fils fais de-moi de ton papa une toile abstraite. Je voudrais tant être ta chair, fils du vent et du lièvre, fasse de la pile ton action-dicton, soit du lierre et que de hier à nos jours, nous aimons le toit de l'univers, non ne verse pas de larmes… pardon fils d'être loin de toi, pardon d'oublier que tu as une mère, la mienne se couvre de bleues dans ses années grises, j'ai peur de ne pas te revoir, laisse toi aller, et parle, ne sois pas un mulet. Fils du vent ta tête ébouriffé sous les risées de ton père voyage dans le couloir de mon monde imaginaire, tu es toi, miroir de roi, au royaume gracieux d'une Terre sans misère, tu es essence sans gaz, tu es sang celui de ta maman, tu es une couronne d'aubépine, un rêve que je combine pour nous sauver du dégât des eaux, que les os des ours polaire soient des joyaux que l'on protège tel le miroir de notre conscience, si nous en avons une. Parle, fils, donne de la voix, je t'écoute, moi, toi et ta mère sommes sur le même navire, ne reste pas muet, dessine si tu ne sais pas parler, est-ce un dessert ? Une algue framboise ? Le sein de ta mère, elle part toujours la mer quand la lune, le soleil et la belle boule klein s'aligne, que voudrais-tu changer dans ce monde imparfait, quoi le subjonctif ? Mais tu es fou mon fils, les règles du jeu, mais nous ne sommes pas des oies, juste des ouailles selon notre condition, regarde-moi, la glace me tasse, et je peine à traverser le couloir de la vie, pourquoi car ta main et celle de ta maman est absente elle arpente un autre couloir de temps, j'ai pas pris le bon train, la vague étrange de son absence dans ce silence, alors comme toi je lance des défis aux filles aimer cela ôte le vice, les délit a mis pas le délice des violons et les cornemuses. Musique et coquelicot, table basse et guitare, entrons en transition et allons vers l'optimisme, pense nos plaies petit homme. Fais nous sourire quand haut comme trois pomme tu regardes une girafe en transe dans la savane d'Afrique, savonne le fric, que ce ne soit un moteur de ta croissance mais une chance d'être un oiseau libre, vent ascendant ou descendant plane sur nos idées reçues et avance vers une colonne de rivière au vert sans sève, avance vers le Vietnam ce diamant de verdure, avance vers ton destin et soi toi, avec ou sans moi, mais pas sans ailes, sans l'ange que représente ta maman, cet aimant de mes nuits de songe, entre en scène galope, soit une lumière ultra-violette, un couloir de narcisse pour leur tendre beauté pas pour les lacs qui se mirent… Si beau, tentaculaire mystère de ce mot.