Gavé comme un rat mort

ernestin-frenelius

Gavé comme un rat mort  

J’en fais pas moins l’ cador

Même à l’article de la mort

Même sachant que j’ai tort

Je joue les trompes la mort

Et toujours, toujours j’adore ;

Être le plus con parmi tous les vivants.

Je fracasse la vie

Éclate toutes mes envies

J’m’en fous de ton avis

Jamais je ne dévie

Du fil de cette vie

Que j’me construis à l’envie ;

D’être le moins con parmi tous les morts.

J’aime à la frénésie

Vivres mes hérésies

J’me prends pour le messie

Jamais j’me dis que si

Je pouvais être comme si

Plutôt que c’que j’suis …

Jamais je ne renie ;

Être le plus aimant parmi tous les vivants.

Même dégouté, rincé, par mes plus vivants condescendants congénères

M’expliquant, que je m’éprends et rien n’y comprends

A tous ce qui est notre condition, nous est inhérent ;

Jamais je n’accepte et ne redescend de ma position de celui qui n’est pas content qu’on ne le soit pas plus

Et je continue à m’époumoner pour pas grand-chose d’autre que vous éventer de mes piètres grandes idées qui ne sont pas près de vous effleurer ;

A moins que je ne sois le poète d’une utopie que je ne comprends pas encore.

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