Ils sont partis vivre ailleurs
carmen-p
Ils sont partis vivre ailleurs
Nous sommes tous gens de voyage sur cette terre. Nous nous croisons, nous décroisons... créons, recréons un foyer, un lieu chaleureux où l'on aime se retrouver, pour se séparer, encore...
La liberté tisse son ouvrage sur notre planète, et entre ses mailles lâches, dans certains lieux, nous resserrons l'étreinte, réaffirmons la tendresse.
Les parents, les amis plus fragiles, qui ne comptent plus les décennies, redoutent la séparation définitive. La conscience humaine perçoit, alors, la distance comme sœur de souffrance et la vie devient lit de douleur.
Elle ne peut dilater l'espace à d'autres dimensions. Même si le cœur affirme que les liens ne peuvent être rompus, le charme de l'amour se dissout dans l'espace
— un air vicié privé de confiance.
cousin de par ici
ami que tiraille
l’ailleurs — pas plus présent
maintenant que demain
plaie ouverte sur le corps
invisible de l’âme
en catimini entame-
-sève et coule à perte
de vie — les calices
vides alignés glissent
sur le plan incliné
d’un cœur époux-bancal
Carmen P.
Deux êtres que tu aimes et qui sont partis des deux cotés du globe, te laissant dans l'attente d'une lettre, un coup de fil, un sms ou autre. Que la séparation est dure, pour une maman..
· Il y a presque 11 ans ·Yvette Dujardin
Il me faut toujours quelques jours pour m'habituer à la séparation. Merci pour ta visite.
· Il y a presque 11 ans ·carmen-p
Nos chemins se croisent et nous emmènent vers d'autres rencontres, belles et tendres amitiés restent en nos coeurs !
· Il y a presque 11 ans ·Merci Carmen pour ce texte.
nilo
Il en est ainsi pour l'amitié, la tendresse demeure, on sait que l'amitié se nouera encore. Pour la famille, c'est autre chose... la distance peut être comblée par les vols en avion... si le budget le permet. J'ai mêlé les deux, dans le poème, les liens du sang et les liens d'amitié... car nous sommes tous frères sur la planète, mais pour ma belle-mère qui a 92 ans les séparations sont terribles quand mes fils repartent. Je mesure sa douleur. Elle aime de loin, mais... Merci pour ta lecture, Nilo.
· Il y a presque 11 ans ·carmen-p
Nous sommes tous de passage, éternels vagabonds en quête d'amour! Comme toujours superbe!
· Il y a presque 11 ans ·Colette Bonnet Seigue
Merci Colette. Quand la vie disperse les membres de la famille, cette sensation est vive.
· Il y a presque 11 ans ·carmen-p
Même si le corps est une maison pour l'âme elle reste nomade....Bravo Carmen pour ce texte troublant de vérité.
· Il y a presque 11 ans ·Frédéric Cogno
Tout est campement, le corps, le lieu où nous vivons... nous créons l'impression de chaleur et la sécurité avec ceux que nous aimons. Les distances, avec les ans, s'écartent, se rapprochent, au fil des retrouvailles. Merci de m'avoir lue, Frédéric.
· Il y a presque 11 ans ·carmen-p