Inaccessible

Patrick Gonzalez

photo Irma Haselberger (je crois..)

Quand les regards s'effleurent,

quand les yeux se caressent,

Au brillant d'un miroir, aux reflets des vitrines.

Ces instants suspendus, ces secondes divines,

Ce qui aurait pu être, mais ne sera jamais,

Vous, moi, nous, déjà pris, jamais libres,

Avons repris la route, le cœur enchanté,

L'âme légère et libre au rêve inaccessible…

  • J'adore ces instants qui laissent le rêve possible et sans limites. Et j'aime beaucoup la façon que tu as d'en parler :)

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Coquelicots

    Sy Lou

  • Parfois les regards peuvent vous emmener loin ...

    · Il y a plus de 6 ans ·
    W

    marielesmots

    • c'est vrai Marie, tellement vrai ;-) belle journée à toi

      · Il y a plus de 6 ans ·
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      Patrick Gonzalez

  • On rêve parfois que tous les rêves ne soient pas inaccessibles !....bises à toi

    · Il y a plus de 6 ans ·
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    Maud Garnier

  • l'inaccessible étoile....des instants suspendus qui laissent quand même au cœur une certaine amertume...
    Mais un très beau poème où l'on sent l'émotion de ce divin moment, bien trop vite envolé...

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Louve blanche

    Louve

    • coucou Martine,, tu as raison,,,rien n'est simple,,,bise et belle journée à toi;)

      · Il y a plus de 6 ans ·
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      Patrick Gonzalez

    • A toi également Patrick ! Des bises !

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Louve blanche

      Louve

  • A une passante


    La rue assourdissante autour de moi hurlait.
    Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
    Une femme passa, d'une main fastueuse
    Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

    Agile et noble, avec sa jambe de statue.
    Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
    Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
    La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

    Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
    Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
    Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

    Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
    Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
    Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

    Baudelaire

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Tyt

    reverrance

    • je le connais par cœur ce texte,,,je le récite souvent...;-) merci d'avoir fait le lien ,,, belle journée à vous !

      · Il y a plus de 6 ans ·
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      Patrick Gonzalez

    • On m'a fait découvrir celui-ci récemment, qui est ds la même veine.


      Je partais pour un long voyage.
      En wagon, tapi dans mon coin,
      J'écoutais fuir l'aigu sillage
      Du sifflet dans la nuit, au loin ;

      Je goûtais la vague indolence,
      L'état obscur et somnolent,
      Où fait tomber sans qu'on y pense
      Le train qui bourdonne en roulant ;

      Et je ne m'apercevais guère,
      Indifférent de bonne foi,
      Qu'une jeune fille et sa mère
      Faisaient route à côté de moi.

      Elles se parlaient à voix basse :
      C'était comme un bruit de frisson,
      Le bruit qu'on entend quand on passe
      Près d'un nid le long d'un buisson ;

      Et bientôt elles se blottirent,
      Leurs fronts l'un vers l'autre penchés,
      Comme deux gouttes d'eau s'attirent
      Dès que les bords se sont touchés ;

      Puis, joue à joue, avec tendresse,
      Elles se firent toutes deux
      Un oreiller de leur caresse,
      Sous la lampe aux rayons laiteux.

      L'enfant, sur le bras de ma stalle,
      Avait laissé poser sa main
      Qui reflétait, comme une opale,
      La moiteur d'un jour incertain ;

      Une main de seize ans à peine :
      La manchette l'ombrait un peu ;
      L'azur, d'une petite veine,
      La nuançait comme un fil bleu ;

      Elle pendait, molle et dormante,
      Et je ne sais si mon regard
      Pressentit qu'elle était charmante
      Ou la rencontra par hasard,

      Mais je m'étais tourné vers elle,
      Sollicité sans le savoir :
      On dirait que la grâce appelle
      Avant même qu'on l'ait pu voir.

      « Heureux, me dis-je, le touriste
      Que cette main-là guiderait ! »
      Et ce songe me rendait triste :
      Un vœu n'éclôt que d'un regret.

      Cependant glissaient les campagnes
      Sous les fougueux rouleaux de fer,
      Et le profil noir des montagnes
      Ondulait ainsi qu'une mer.

      Force étrange de la rencontre !
      Le cœur le moins prime-sautier,
      D'un lambeau d'azur qui se montre,
      Improvise un ciel tout entier :

      Une enfant dort, une étrangère,
      Dont la main paraît à demi,
      Et ce peu d'elle me suggère
      Un vœu d'un bonheur infini !

      Je la rêve, inconnue encore,
      Sur ce peu de réalité,
      Belle de tout ce que j'ignore
      Et du possible illimité...

      Je rêve qu'une main si blanche,
      D'un si confiant abandon,
      Ne peut-être que sûre et franche,
      Et se donnerait tout de bon.

      Bienheureux l'homme qu'au passage
      Cette main fine enchaînerait !
      Calme à jamais, à jamais sage...
      — Vitry ! Cinq minutes d'arrêt !

      À ces mots criés sur la voie,
      Le couple d'anges s'éveilla,
      Battit des ailes avec joie,
      Et disparut. Je restai là.

      Cette enfant, qu'un autre eût suivie,
      Je me la laissais enlever.
      Un voyage ! Telle est la vie
      Pour ceux qui n'osent que rêver.

      René-François Sully Prudhomme

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Tyt

      reverrance

    • un peu lourd à mon gout mais j'aime bien la fin "Un voyage ! Telle est la vie
      Pour ceux qui n'osent que rêver." merci je ne connaissait pas

      · Il y a plus de 6 ans ·
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      Patrick Gonzalez

    • Je trouve assez juste aussi "Un vœu n'éclôt que d'un regret."

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Tyt

      reverrance

    • vrai l'inverse est vrai aussi, non ?

      · Il y a plus de 6 ans ·
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      Patrick Gonzalez

    • Sil nest pas réalisé oui

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Tyt

      reverrance

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