Inclinaison magnétique

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Elle inclina la nuque sur le côté

Comme le saule pleurant au doux vent de l’été.

 

A son cou,

Aux battements jugulaires,

Mes lèvres effleurèrent

Quelques baisers sucrés

Au goût

De peau ambrée.

Un instant en l’air

Ses cheveux roux flottèrent,

Tel un dernier nuage

Que le soleil voilage

Et ne désire pas

Entraîner au couchant.

Pressée, la pulpe de mes doigts

Divaguait en arabesques ivres.

Je dévorais page à page

La beauté de ce livre

Au parfum si touchant.                             

Les deux points sur les « i »

De ses deux poires dressées,

Tendrement ébahis

D’être tant caressés,

Invitaient au voyage.

Je pris donc mon billet,

Un aller sans retour

En son doux nid douillet

Jusqu’au lever du jour,

Orphelin de bagages…

 

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