J'ai vingt ans...

Godness Alex

" Invisible est mon nom, seul est mon présage. "

J'avais l'âme poète du temps de mes amours enfantins, je courbais le ciel dans mes rêves pour y extirper les étoiles et les laisser s'évader par ma bouche. Elle a le goût pourtant des premiers baisers, elle a le goût si fin des premières lettres d'amour. J'ai pourtant vécu dans cette vie bien avant qu'elle ne m'appel.

J'ai laisser des sourires à cette autre fille qui me plaisait, juste le temps d'entendre la sonnerie de la classe. J'ai vécu l'amour dans les yeux d'une autre blonde, et alors que la petite souris entretenait ce monde idyllique, elle m'a brisé le coeur avant que le rêve de l'enfance ne prenne fin.

J'ai voyagé par delà les océans, et rencontré le bonheur prétendu à ces différents coins du globe. Et ce monde enfantin disparaissant peu à peu, alors que peu à peu l'amour prennait tout son sens, l'émotion plus vive a chaque fois. Mais la déception au rendez-vous de tout ces instants ne faisait qu'augmenter  d'intensité. Plus l'amour était fort et plus le dégoût était sucré. Comme familier à mon histoire. Mais toute cette enfance s'est envolée. J'avais pourtant continuer a l'entretenir, continuer a me restreindre à ses limites, et toujours dans la béatitude de l'ignorant, je m'y complaisais en prétextant qu'il s'agissait de l'innoncence enfantine. L'insouciance à son plus haut degrés. Et puis soudain ... 

Le Miracle. Le souffle d'air frais à son passage. Ses yeux bleus qui submergent les miens. Comme si je revivais les rêves d'avant, ou plutôt, comme si c'était la première fois que je rêvais. Quand ses lèvres ont toucher les miennes, la première fois, je ne saurais dire qui j'étais avant ce moment. Je ne saurais dire combien de vies se sont écoulés pendant ce court instant. Combien de battements mon coeur a-t-il pu faire pendant cet instant, où je savais que mes lèvres ne voudraient embrasser désomais plus que les siennes. J'ai compris l'instant, le présent, qu'à ce moment ou le Sens a réèllement prit son sens. Et je ne sais pourquoi, mais l'insouciance m'a quitté a ce moment. Je ne courbais plus le ciel. Je n'avais que cet instant en tête, comme un deuxième coeur a plein régime. Je me sentais libre, comme un mot qui attendait depuis des années d'être prononcé. Comme si l'existence entière avait attendu avant qu'il ne soit prononcé. 

J'aime comme si c'était la première fois, je l'aime comme si ca serait la dernière aussi. Je ne rêve pas de ballades romantiques et je ne suis pas un prince de contes. Je ne rêve plus que d'elle et l'aimer me fait aussi souffrir. Je reste juste les pieds sur Terre, ne pas lui promettre Demain, mais lui offrir Aujourd'hui. J'aime l'aimer et c'est peut-être merveilleux, mais ce qui me fait mal, aussi ... L'aimer aussi fort me fait craindre de la perdre.  En fait ... Je n'ai jamais été aussi amoureux.

J'ai abandonné des principes, des facettes de moi juste pour continuer à lui plaire.  J'ai décidé d'avancer et de quitter mon enfance, pour être l'Homme de sa vie. J'essaye de m'affirmer en tant que moi, et que ca lui plaise toujours. Je ne sais pas vous, mais ca me fait mal de vivre la vie. Mal de savoir que tout n'est pas tout blanc ou tout noir, que la vie n'est pas rose tout le temps ... Ca me fait mal déjà de vivre dans une société que je ne comprends pas. Je viens d'avoir vingt ans.

 Je viens d'avoir vingt ans, et les jeunes de mon âge ne me semblent pas si éloignés de moi. Pourtant, je le sais, je n'appartiens pas à ce monde. Je n'arrive pas à comprendre ce qui m'entoure. Je me sens presque exclu de toutes les normes que la société impose. Je viens de me rendre compte, depuis que j'ai vingt ans, et depuis que j'ai rencontré celle qui a bouleversé le peu de vie qui me sert d'expérience, de la complexité évidente du monde humain. De toutes ces lois, prédictions, normes, qui déterminent d'avance le hasard. Je viens de trouver l'évidence même que l'amour existe et, ... 

Ici, mon âge fait railleries, jugements, détermine ce que je suis sans que j'ai besoin de l'être. Petit con, insouciant, immature, inculte, arrogant, insouciant encore, pervertis, inexperimenté, incapable... Mais qui le dit ? Moi ? Peut-être. Les autres ? Peut-être. Je ne sais que répondre, puisque j'ai passé ma vie a être jugé sur des prétentions. Ma couleur de peau, mon physique, mon âge, mon style, ma façon de penser. J'ai mal, en vivant dans ce monde, parce que je suis amoureux comme un fou. Et si la femme de ma vie écoutait le monde ... Se dira-t-elle un jour, que peut-être que l'amour existe ailleurs ? Me laissera-t-elle retourner a mon enfance idyllique pour retrouver la liberté que prône la société du plaisir d'aujourd'hui ? La liberté tellement décriée, qui divise les Hommes... J'ai peur d'être prédestiné a n'être que des passages de la vie des autres. A n'être que des phrases interchangeables dans des livres juxtaposables. Une série de statistiques variant selon les instituts de sondage. J'ai peur que mon existence ne soit qu'une porte logique dans un schème compliqué. J'aime tellement cette Femme, que je délire totalement. Parce que je me sens vivre réèllement et j'ai envie de vivre cette vie la désormais.  J'en arrive a être heureux d'avoir peur de la perdre, parce que je ressens la vie en moi. Je ressens l'amour au degré le plus fort. Parce que quand la réalité s'y mêle, je quitte mes 19 premières années de la vie. Je l'aime ... Et il se passera quoi, si on me reprennait mon miracle ? 

L'infini, est un mot qui détermine les limites de mon amour. Avec elle, mes nuits prennent un sens car elle m'a apporté le Jour. Elle a mis cette douleur dans mon coeur qui me fait aimer la vie. Cette souffrance inexplicable, comme la claque que l'on reçoit à la naissance. Un picotement douloureux qu'on appel le bonheur. J'accepte de vivre cette vie, avec elle.

Et malheureusement pour ça, je vais devoir accepter de mourir un jour. J'ai compris l'amour... C'est ce qu'on ressent quand la mort nous effraie moins, quand on se dit que... Finalement, on a trouvé quelqu'un pour apaiser nos peurs primaires. Je sais que c'est avec Elle que je veux me sentir bien. Et je sais, que c'est elle ma vie. Et aussi courte qu'est l'existence, je préfère être rassuré aujourd'hui, au cas ou ce monde finit par m'achevé.

Mais comment lui dire que mon angoisse et mes pleurs, n'ont de sens que parce que je l'aime. 

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