J'aime les vieilles qui fument

humanoide

J’aime les vieilles qui fument 
J’aime les vieilles qui fument 
Le doux bruit de l’enclume 
Sur leur cœur en soufflet 
Ca fait fffff, ça fait crrrr 
Comme une brise en été 
Sur la roue arrière gauche 
D’une DS déglinguée 

J’aime les vieilles qui fument 
Contre vents et curées 
Légères comme une dune 
Leur bras d’honneur d’écume 
Fait valser les décrets 
Les lois et les coutumes 
D’un monde aseptisé 

Lalalalalala … 

J’aime les vieilles qui hument 
Un épique Chardonnay 
Sans fard ni costume 
Elles vont se coucher tard 
Dans un vieux lit de plumes 
Et rêvent de lupanar 
De baiser, de bitume 

J’aime les vieilles qui fument 
Leur bouche en soie plissée 
Fait des ronds de fumée 
Elles dévoilent à la lune 
Des fesses rallumées 
C’est leur vie qui exhume 
Nos cerveaux embrumés 

Lalalalalala … 

PONT 
Regardons nous vieux dans les vieux 
Montons les ans et le volume 
Clopin clopante, on est bien mieux 
Pour écumer nos amertumes 
Oublions-nous 
Egarons Dieu 
Les tisanes lentes, nos maladresses 
Ressuscitons nos rêves capricieux … 
Mais avec ivresse ! 


J’aime les vieilles qui fument 
Le doux bruit de l’enclume 
Sur leur cœur en soufflet 
Ca fait FFF, ça fait grrr 
Comme un doux aparté 
Je m’y perds et assument 
Mon envie d’être âgée

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