Je suis un cas pathologique

Hervé Lénervé

Alors, docteur, c'est bon ?

Je ne sais pas comment vous annoncer cela.

C'est grave ?

C'est curieux.

Dites toujours, de toute façon, il faut bien mourir un jour.

Justement. Je suis désolé de vous l'apprendre, mais d'après tous les examens cliniques, vous êtes décédé, monsieur Lénervé.

Parfois, je me sens tout chose, c'est peut-être ça.

C'est possible. Il faudrait consulter un spécialite en médecine légale, je vais vous prescrire une autopsie.

Ca fait mal ?

Personne ne sait jamais plaint.

En tant que décédé, je peux toucher mon assurance vie.

Il faut voir cela avec un juriste légal.

Et si vous me mettiez sous antibiotiques pour retarder la décomposition.

Les antibiotiques ce n'est pas systématique.

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