je t'aime tant

Sandra Laguilliez

Là, je suis là

Ici

Maintenant

Toujours là

A attendre que les choses changent

Que les gens me voient

Que l’on prenne soin de moi

Mais il n’y a personne

Personne qui m’écoute

Personne qui ne m’entende

Personne qui ne se soucie de moi

Je suis juste là

Brisée

Frappée

Heurtée

Malheureuse

Pleurant toutes les larmes

Toutes les larmes en silence

Dans l’infinie absence

Je ne suis que moi

Rien que moi

Et je ne vaux rien

Ce n’est pas moi qui le dis

Ce sont les autres qui le pensent

Et moi je suis là

Et j’attends

J’attends tout simplement j’attends encore et toujours ici et maintenant demain et plus encore

Juste moi qui attend qui attend qui attend

Mais je sais ce que j’attends

Je le sais mais je ne peux pas le dire parce que ça ne serait pas bien

Parce que ça ne se ferrait pas.

Je t’aime

Je t’aime et tu ne le vois pas

Je t’aime et tu fais tout pour me prouver que tu ne m’aime pas

Je t’aurais tout donner…

Ma vie, mon âme, mon cœur, mon corps.

Ce que je veux

Je vais te le dire

A toi, à vous

A tous

Parce que je ne peux plus me taire

Parce que je dois le dire

Libérer mon esprit

Libérer mon âme de mes tourments

De mes propres travers

Je suis mal

Très mal,

Vraiment mal

Ma vie ne va pas comme je le voudrais

Mes emotions ne sont pas ce qu’elels devraient être

Je ne suis pas bien

Je suis folle

Je meurs de ma propre détresse

Jamais je n’irais bien

Parce que je suis née

Sale

Je suis née

Je suis née un jour

Et pour toujours

Je sais ce qui me délivrerais de tout ça

De tout ça

Et cela porte un nom

Ce nom c’est Toi

Toi

Toi

Toi

Oui, toi, toi, toi, toi, toi, toi

Rien que toi

Est-ce que tu comprends ?

Pourrais-tu le comprendre seulement un jour ?

Je suis à toi, pleinement à toi

Mais toi ?

Que fais tu pour moi ?

Je ne te demandes pas grand-chose

Juste un signe

Juste un geste de temps en temps

Juste que tu me montres que tu es là

Que tu penses à moi

Je ne demande aucun je t’aime

Je ne demande aucun cadeau

Le plus beau c’est quand tu me serres dans tes bras

Mais as-tu seulement envie de me prendre contre toi ?

Pourrais-tu me dire je t’aime sans que je ne te demande rien

J’aimerais que tu prennes de mes nouvelles

Avant que ce ne soit moi qui le fasse

J’aimerais que tu me demandes comment je vais

Avant que ce ne soit moi qui te dise que je vais mal

J’aimerais que tu me serres contre ton torse

Avant que ce ne soit moi qui me blottisse contre toi

J’aimerais que tu me dises je t’aime

Avant que nous n’en soyons à la haine

Je ne demande rien

Ni bijoux, ni fleurs, ni chocolats, ni vêtements, ni restaurants

Je ne demande rien

Pas même ton amour

Juste ton attention

Je ne te demande pas de prendre soin de moi

Je te demande juste de faire comme si

Comme si tu étais amoureux de moi

Amoureux de moi pour de vrai

Faire semblant ne te serais pas trop difficile

Je sais que tu mens

Que tu mens aisément

Que tu me fais croire

Des choses qui sont fausses

Que tu dis des mensonges

Peut être n’en as-tu pas conscience

Mais tu me fais mal

Tu me fais mal

Mal au plus profond de moi

La douleur est parfois si terrible que je ne sais

Je ne sais plus qui je suis

Ce que je fais là

Ce qui m’est arrivé entre temps

Peut être n’y a-t-il jamais eu de temps

Peut être que tout ça n’est qu’un rêve

Mais ce ne peut être que la réalité

La réalité

Car dans les rêves l’amour est vrai

L’amour est pur

L’amour est sincère

Or toi tu n’es pas sincère

Où si tu l’es

Tu ne l’es pas comme il le faudrait

Je te voudrais là

Là avec moi

A côté de moi

Que tu entendes ce que j’ai à te dire

Que tu comprennes les maux qui me traversent

Que tu apprennes de moi ce qu’il y a à savoir

Les choses que je ne montre pas

Je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime.

Je te veux toi,

Toi,

Tout de suite maintenant,

C’est toi que je veux

Prend moi

Comme ça

Devant tout le monde

Devant personne

Juste toi et moi dans l’absolu

C’est tout ce que je veux,

C’est tout ce que je désire,

Tu es ma vie, celui que j’aime

Celui que j’aime et qui ne m’aime pas

Qui ne m’aime pas comme il faudrait

Je suis vierge

Prend moi

Prend tout de moi

Prend moi d’un coup sec,

D’un coup terrible

Fait moi l’amour

Baise moi

Baise moi parce que c’est ce qu’il te ferra rester près de moi parce que la baise c’est tout ce que vous connaissez vous les hommes c’est tout ce que vous voulez c’est tout ce que vous exigez.

Vous ne connaissez rien à l’amour, rien à la souffrance, à la douleur

A la véritable douleur,

Je t’aime, bon sang ! Pourquoi ne le vois tu pas ?

Qu’ais-je fais pour que  tu ne me rendes pas ce que je suis prête à t’offrir.

Je suis vierge

Déflore moi

Prends moi

Je t’en pris

Fais moi ce que tu veux

Fais moi mal si c’est ce que tu veux

Fais moi mal

Fais moi si mal que je haïrais d’avoir fait l’amour avec toi

Je veux que mon sang coule sur toi

Je veux que te sentir en moi

Je veux que me sentes là dans tes bras

Contre toi

Je veux

Je veux je veux je veux je veux

Oui je veux

Je veux que tu ais l’impression que je suis toute à toi

Je veux que tu me transperces que tu me traverses le corps et l’esprit

Je t’offre ma virginité

Prend là en trésor

Prend là comme cadeau

Comme un cadeau que je te fais à toi

Toi qui ne me vois même pas

Toi qui me regarde sans savoir

Sans savoir que je suis vierge

Vierge de toi

Souffrant de milles morts je te souhaite plus que la vie même.

Je voudrais oublier

Juste oublier.

J’ai tout gâché

J’ai tout gâché.

J’ai perdu

Tout perdu

Ma vie, mes espoirs

Mon amour, ma haine

Ma rage.

Je ne suis plus qu’une ombre

Une ombre qui attend

Qui espère sans espoir

Qui vit sans respirer

Qui court sans s’arrêter

Dans un oragan immobile

De larmes, de cris, de pleures, de gémissements

Je ne suis plus ce que j’étais

J’étais et ne suis plus.

**

*

Je meurs maman !

Je meurs maman

Demain je ne serais plus

Je pars le cœur en miette

Je meurs maman !

Je meurs maman

Je m’en vais tu vas voir

Et tu seras plus triste jamais

Plus qu’aucune autre maman

Je m’enfuis loin de chez moi

J’espère la mort

J’ai rien pu faire contre ça

L’odeur de la mort je la traine

Depuis toujours

Demain tu viendras me dire adieux

Je suis désolée mais je n’y peux rien

Si tu savais comme tu m’as manqué

Je meurs maman !

Je meurs maman

Le cœur brisé

**

*

Parfois j’aimerais que tu sois là pour me dire que tout va bien

Pour me consoler et me serrer dans tes bras

J’aimerais pleurer contre ton épaule

Et te dire que tu es le meilleur ami que je n’ai jamais eu

Te dire que sans toi ma vie est fichue

Te dire merci pour toutes ses années

A pleurer contre ton épaule

Mais tu n’es pas là

Tu ne l’as jamais été

Tu es parti avant que je n’arrive

Je t’ai chassé remplacé

Tu dois me détester de là où tu es

Tu n’es plus là et moi

Moi

Moi je prends ta place,

Cette place qui te revient de droit

Je devrais peut être sourire

Et dire merci

A la vie

Merci d’être là

Merci de ton sacrifice

Je ne sais pas

Je ne sais plus

Je ne suis que moi

Ici et là

Ici ou là

J’aurais dû voir avant toutes ses années perdues

J’aurais dû comprendre avant toutes ses années envolées, tous ces cœurs brisés, tout cet amour dilapidé, j’ai tout gâché

Je m’en veux,

Mais que pouvais-je faire d’autre ?

Pourquoi rien n’a jamais été comme il le fallait ?

Pourquoi les choses que j’aimais on me les a volés ?

Pourquoi a-t-il fallut que tu meurs ?

Pourquoi a-t-il fallut que je t’aime ?

Pourquoi a-t-il fallut que je vienne au monde ?

**

*

Il n’y a rien qui va bien chez moi

Mais tout va bien

Il n’y a rien qui ne soit défait

Tout est seulement cassé.

A jamais irréparable

A toujours en miette.

C’est simple, simple comme bonjour…

Les choses n’auraient pas dû être préservées, elles n’auraient juste pas dû exister.

**

*

Je n’ai rien dis quand mon cousin m’a violé

Je n’ai rien dis quand mon oncle m’a violé,

Je n’ai rien dis quand mon frère m’a violé,

Je n’ai rien dis quand mon père m’a violé,

Je n’ai rien dis quand les gars du quartier m’ont violé,

Mais j’ai crié lorsque mon mari m’a violé…

Je n’ais supporté

Je n’ai pas supporté

A cinq ans mon cousin m’a violé,

A huit ans mon oncle m’a violé,

A douze ans mon frère m’a violé,

A quinze ans mon père m’a violé,

A dix sept ans huit gars du quartier m’ont violé,

A vingt ans mon mari m’a violé,

Et là, j’ai crié,

Pour la première fois,

Et là, j’ai pleuré,

Pour la première fois.

Jamais avant,

Jamais avant, je n’aurais pu pleurer ou crier

Parce qu’avant j’étais enfant,

Les enfants ont leur volent leurs innocences,

Et c’est normal,

Mais les adultes on ne doit pas leurs prendre leurs espérances,

Il ne me restait plus rien

Plus rien d’autre, rien d’autre à faire.

Alors je suis partie,

J’ai été voir, le reste du monde.

**

*

Au cœur des fleurs

Il y avait une barrière

Entre la vie et la nuit.

Puis seule dans l’espace

Les êtres s’envolent dans le monde

Un grand brouillon

De manteau qui s’accroche dans le vent.

Laisser allumer les bougies,

Pour éclairer la vie,

Pour chasser l’ennui.

**

*

Dans un pays enchanté,

Mon esprit vagabonde,

Dans des contrées magiques,

Pleine de mystères et de fleures sacrées,

Qui nous regardent avec leurs secrets,

Intouchables, insaisissables.

Des milliers de gens ont brisés

Ce jardin glorieux

Dans des assauts hideux.

Pourquoi avoir fait ça ?

Pourquoi aller là bas ?

Ma contrée enchantée

N’est plus aujourd’hui,

Et je suis perdue,

Loin des fées et des fleurs,

Loin des êtres enchantés

Que j’aimais tant.

Mon esprit s’est caché,

Mon âme s’est envolée,

Je ne sais plus qui je suis.

Tu étais ma lueur dans la nuit la plus sombre,

Je t’aimais de toutes mes forces

Et te voici, invisible, loin de moi, tu m’as échappé

Et tu t’es moqué, tu n’as pas su…

Pas su voir les choses, qui me giflait dans la nuit, qui me trainait sur le sol pour me faire du mal pour me martyriser et toi tu t’en fous, de tout.

Et je pleure

Des larmes de sang

Tout ce sang que je déverse et qui s’écoule hors de moi,

J’aimerais que tu l’absorbe,

Que tu me sois, que tu me vois…

Je hurle dans le silence dans le plus sourd,

Je parle dans le vide, dans l’infini

Morne et solitaire ma vie je la détruis

Je suis lourde,

Je suis sale,

Je suis nulle,

Je suis grasse,

Je suis pauvre,

Je suis hideuse,

Je suis dégoutante,

Je suis révoltante,

Je suis triste,

Je suis affligeante,

Je suis dégradante.

Je sens

Je sais,

Je vois,

Je touche,

J’avale,

Je sais, par-dessus tout,

Je sais.

C’est terrible.

La mort me prend,

La mort me fait un enfant.

**

*

My brother dead,

My mother hates me,

My daddy frights me,

My lover tries to kill me.

Je ne suis plus très bien dans ce corps que je traine depuis de si longues années,

Je ne vois plus très  bien où je dois aller,

Peut être la mort me fait-elle signe, pour me conduire dans un paradis…

Qu’importe le paradis ou l’enfer

Give me the childhood that I’ve never had.

Tout ce qui compte ce sont les mots

Tout ce qui compte ce sont les morts

Qui sont debout sur leurs tombes

A me regarder fixement

A se demander quand je viendrais les rejoindre

Quand j’aurais le courage de franchir la frontière

Quand je cesserais d’être lâche et de faire comme si

Comme si tout allait bien.

I hate myself more than ever.

J’ai perdu ma vie dans un jeu de dupe

J’ai perdu l’esprit dans une chute sans répit

Je n’ai personne à qui expliquer ce qui m’arrive.

All I wish

All I see

All I say

The hate in your eyes

Tout ça c’est trop pour moi

Tout ça c’est

Dans les méandres de mon esprit tourturé

Tout ce que je voulais

C’était ton amour

C’était un mot

Un mot de toi,

Un signe que tu étais en vie

Un geste qui venait vers moi et me montrait

Me montrait que tu m’aimais

Dis moi : Dis moi : Je t’aime

Dis moi que tu m’aimes

Même si les mots sont faux

Même si les sons sonnent faux

Tu dois me dire que tu m’aimes

On ne peut pas mourir

Si personne ne vous a dis je t’aime.

On ne peut pas mourir si personne ne vous a fait l’amour

On ne peut pas mourir

On ne peut pas mourir

Tu entends on ne peut pas mourir !

Prends moi, et dis je t’aime !

Tout le monde peut le faire !

Parce que ça n’implique rien !

Ça n’implique rien !

Tu entends !

Rien !

Alors qu’est ce que tu attends ?

Je suis à toi !

Je suis pour toi !

Tu le sais !

Tu le sais !

Ne mens pas !

Tu sais que je suis faite pour toi !

Alors fais moi l’amour !

Là !

Sur le sol !

Je ne mérite pas mieux, pas mieux que la boue, pas mieux que la pisse, pas mieux que la merde, je suis de la merde, je ne suis rien d’autre que de la pisse et de la merde. Juste une saloperie de mélange obscène. Je suis sale, je suis dégoutante, je suis là dans le chemin, je me roule dans le purin, je me fais dessus, parce que c’est tout ce que je vaux, parce que ces putains de médicaments ne me permettent pas de faire autrement, parce que c’est ce qu’ils veulent, eux, que je me fasses dessus, comme un bambin, parce que ça les fait marrer, ces salauds, parce que ça les fait bander ces machos. Ils bandent, ils bandent, mais ça ne sert à rien ! Jamais ils ne touchent de femmes, toutes celles ici ne sont pas des femmes, elles sont comme moi, des martyres, des martyres qui rêvent qu’on les baise, parce que ça nous guérirait si quelqu’un pouvait nous baiser. Ces salauds, ils nous matent sous les douches, ils nous touchent avec leurs mains sales, ils se frottent à nous, mais jamais, ils ne vont jusqu’au bout, parce qu’ils ne savent pas niquer, ils ne savent rien du sexe ! Ils ne savent pas ce que c’est une femme, ils savent juste que les malades, elles se laisseraient faire, et que les femmes, elles se laisseraient pas faire. Les femmes aiment pas les salauds, les salauds qui savent pas faire ça, elles veulent que ceux qui savent y faire, et baiser des malades c’est dégelasse ! C’est ce qu’ils disent, parce que pour eux on est des poupées, des chiffons humides, des chiffons humides et sales, des chiffons avec des trous qui dégoulinent.

This one is for you.

For you

For you !

This one…

…is…

…for…

…for…

...You.

**

*

Embrasse ma bouche

Suce mes lèvres.

Prends moi dans tes bras

Serre moi contre toi

Un jour peut être…

Un jour peut être les choses

Iront de travers

Comme il faut…

Un jour peut être tu reviendras

De la nuée

De nos rêves.

Dans mon royaume, la mer s’éternise

Le ciel

Le ciel disparaît

Au loin dans l’immensité

Quand plus rien n’ira je serai

Allume la lumière, toi qui hante mes pas, toi qui ne sait pas que je suis là, qui ne vois pas que je t’attends depuis des années, que je veux ton baiser, que je ne suis que pour toi, que je n’aime que toi, et toi et toi monstre, bête, créature, tu ne sens pas, ma peau sous tes pores, tu n’appelles que la vie, sans sang, l’absence de réponse me fait pleurer, sangloter, je t’attends dans l’absence. D’un pas hanté, dans la maison, ma chanson, raisonne, dans le vide, de ma tête béante, le trou, part lequel ruisselle, l’esprit, de l’amour, demain, demain, je t’aime tant, tu penses que je t’aime, mais je ne t’aime pas, tu ne réponds pas, pas, pas, pas, pas assez, je t’aime autant, autant que je peux, mais tu ne réponds pas, tes yeux, se posent sur moi, mais elle  te veux, elle te fait douter de moi, je t’aime autant, mais toi, tu ne réponds pas, pas, pas, pas, pas souvent, ma vie n’est que sans toi, tu penses à elle, elle, elle, qui ne t’aime pas, pas comme moi. Tu me brises, sur les rochets de ta bêtise. Tu ne sens donc pas, le sang qui perle dans ma voie, tu ne sais pas ce qu’y me fais pleurer, et tu restes, dans ton silence, je hais le bruit du téléphone qui s’éteint, je hais le bruit vide, ma maison, sans toi, ma vie, sans toi. Mes erreurs sont ignorées, elles sont faites, et je les ais faites, parce que je le devais, et toi…je t’aime autant, qu’elle te fait souffrir, je t’aime autant que c’est possible, ma vie ne peut se faire sans toi. Je veux, je veux, je veux, un tatouage, à la vie, à la mort, tout pour toi, rien que pour toi, je n’aime que toi, regard ma vie, mon âme sans toit. Tu n’es pas là, tu es là-bas. Là, où fait comme si je n’existais pas. Là…Là…Là. Je suis chez moi, viens dans mes bras, que je saches…dis moi à qui tu penses quand viens le silence, quand s’enroule l’absence. Toi, tout est sale, en toi, toi, qui ne voit, que toi, toi qui ne va que là, où elle a trainé…Toi qui lui sens…avec avidité…Roi, le roi, c’est moi, et toi, je te veux pour reine, mais elle ?

L’amour n’est pas qu’un mensonge…Mon songe, c’est de te faire l’amour, tous les jours…Mon rêve c’est de t’avoir qu’à moi, de t’avoir pour moi, pas de partage dans l’envie. Pas de ça, chez moi.

Tu n’as rien à faire,

Rien à craindre,

De l’enfer,

De l’inter

Dans la vie,

Rien de nuit,

Que du jour,

Que du pourtour,

Si ça arrivé,

Tout exténué,

Il me vient,

Une idée, saint,

Je veux un bébé,

Que tu m’aurais fait,

Je te garderai,

Même si je mentirai,

Je me moque,

Des codes de l’époque,

Je te veux,

Je lui en veux,

Dans un terrible vent d’absence ma vie, s’enlise dans la pluie, je vais partir, pour détruire, l’honneur, de ma famille, je vais mentir, pour mourir, je voulais juste vivre, dans tes bras, à tous jamais,

Pas de réponse,

Pas de réponse

Pas de réponse,

Pas de réponse

Pas de réponse,

Pas de réponse,

Pas de réponse …

Je vais m’enfuir, dans la vie, m’enfuir, dans la pluie, je vais mourir, je vais m’enfuir, je vais me suicider, parce que tu n’es pas là, parce que tu mériterais ma mort, si cela te faisait mal, mais la joie se lirai sur ton visage…je ne te ferrais jamais de mal, mais partir pout un sourire ne me plaît pas…Je suis une prostituée qui demande un prix plus élevé de ces tarifications, parce qu’elle est tombée, amoureuse de son client, parce qu’elle n’a pas d’autres solutions, soit il paye et lui montre qu’il l’aime, soit il part et plus d’histoire

Masi toi, mais là, je peux te faire ça ? Moi ? Est-ce que je t’aime assez pour me tuer ? Est-ce que tu m’aimes assez pour m’en décourager ? Est-ce que tu m’aimes assez pour rire de mes bêtises ? Est-ce que tu m’aimes assez pour m’envoyer un geste de vie ? Est-ce que je peux rêver de toi la nuit, sans rougir ? Est-ce que je peux te dire que j’ai n’ai qu’envie de ton corps ? est ce que je peux te dire tout ça ? est ce que je peux t’en dire plus encore ? est ce que tu veux bien que je m’endormes en m’imaginant être sur ton épaule…J’ai froid, je suis gelée, je n’ai pas besoin de quelqu’un, je n’ai pas besoin de contact humain, juste toi, toi, toi, toi, toi, toi, toi, toi, toi, toi, toi

Je sais ce que j’ai, c’est une maladie…qui ne se guérit pas, une maladie que je dois cacher, tant elle est contagieuse, tant elle est forte, tant elle m’emporte, loin de moi, a moins, que la mort ne prenne le reste de ma vie, je suis condamnée à mort par ma propre passion, par toi, tes doigts,

Je t’attends, je teste ton amour, je te veux, dans mes environs, embrasse moi, que je sache, parle moi, de ça, que je connaisse tes sentiments, que je me déverse dans ton âme, que je coule à flot, dans ton innocence, dans ton corps, que je sois juste là, pour toi, à tous jamais, parce que je ne veux rien que toi, que moi pour toi, que toi dans moi.

Tu ne peux pas me croire, tu ne peux pas me croire

Croire, dans le désespoir

Tu es un rêve,

Plein de mensonge

Doré, dans des cages ensanglantés,

Tu es ma vie,

Tu es mon sang

Tu emportes mon innocence,

Mon amour,

Ma vie, tu es

Un démon

Qui me tortures,

Dans le silence le plus

Complet,

Le plus profond

Tu es un monstre

Tu es

Tu es mon âme

Tu es mon esprit

Je te veux

Pour des temps

Immémoraux

Immémorables

Pas comme un jouet

Je suis à toi

Dis un mot

Et je m’ouvre les veines

Dis un mot et

Je te donne mon cœur

Dis un mot et tu

As droit à tout

Tout mon cœur,

Tout mon corps

Toute mon âme

Et plus si tu veux,

Je te donne

Un monde

De plaisir,

De douleur,

De torture,

D’amour,

De désir,

De souffrance

De malveillance,

De bien être,

De consolation,

De pleures,

De vie,

De ténébres,

De lumière,

Tu es

Celui que j’aimerais

Même s’il ne m’aimait pas

Tu es celui pour qui

Je crois en tout ça

Tu es ma vie

Ne me brule pas

Ou fait le sur un bûcher

Ne me déteste pas

Pour l’obsession que je te porte

**

*

Si tu me fais mal,

Mon frère viendra

Du monde des morts,

T’arracher, le foie, les reins, le cœur,

Il te ferra manger les yeux, la langue, les oreilles, le nez et les doigts,

Mon frère ne supporte pas

La mort,

Il ne supporte pas de me voir vivante

Mais il n’aime pas

La souffrance que tu me fais endurer

Il te maitrise

Je le sais,

C’est mon frère,

C’est mon frère qui me l’a dit

Il te soumettra à la douleur,

A la question

Question

Lorsque les portes seront fermées.

Dieu peut le ressusciter,

Je le sais

Mon frère est mort

Mon frère est un grand frère

Mon frère est ma colère

Mon frère est mon calvaire, à moi seule,

A moi, rien qu’à moi

Il est l’enfance que je n’ai pas eu,

Je suis la famille

Qu’il n’aurait pas voulu avoir,

Il est ce que j’ai eu de plus précieux,

Je suis ce qu’il a de plus audacieux

Mon frère viendra

Mon frère reviendra du monde des morts

Il sera là, il grandira

Et te frapperas,

Pour ne pas avoir répondu

Pour ne pas avoir su me dire

-De quoi veux-tu parler ?

La vie

La vie

Je parlerais toujours de la mort

Mon frère m’a rendu la vue,

Lorsque je ne voyais plus

Plus que part les yeux

Lorsque la drogue avait vidé mon cerveau

Un soir, mon frère est venu

Je l’ai tout de suite reconnu,

Il était là, debout, devant moi

Et il m’a tendu la main

Il m’a dit salut,

Sans prononcer un mot

Il m’a regardé, longuement

Il ne souriait pas

Mon frère n’aurait pas été un grand sourieur

Je le sais, il aurait été mon frère.

Il aurait été bon, gentil, beau, doux, aimable

Mais il aurait été aussi protecteur, orgueilleux, supérieur, coléreux, boudeur.

On se serait toujours disputé

Mais toujours il serait venu me défendre

Toujours il s’en serait prit aux méchants

Aux garçons qui m’auraient fait du mal

Tu me fais du mal

Mon frère va venir

Mon frère va te casser la figure

Là, ça ne fait peur à personne mais s’il avait pu vivre, ça aurait foutu les jetons à tous ces cons. A toi surtout, con des cons. Roi des cons. Roi des sans noms. Roi des sans réponses. Roi des mecs à la con. Roi des mecs qui lâchent leurs copines, pour aller coucher ailleurs, mecs qui lâchent leurs copines pour leurs potes .. .Mecs qui ne répond pas à sa copine pour un anniversaire bidon.

Tu n’es plus rien maintenant, on verra demain ;

Lorsque moins fatiguée

Je pourrais penser

Pourrais avoir envie de t’embrasser

Tu me manques

Tu me manques

Je t’aime

Je t’aime

Je

Je

Je ne sais plus ce que je dois penser un instant c’est l’amour, à l’autre la désinvolture et pourtant

Tu es tout ce que je veux

Mon bien le plus précieux

Si je m’écoutais tu serais sous vert

Dans une cloche en pierre

Dans le fond de ma maison

Avec moi pour cargaison

Je serais ton animal de compagnie

Avec qui tu chasserais l’ennui

Fait moi,

Fait le pour moi,

Fait le au moins pour ça.

Fait le sans quoi toi et moi ça ne marchera pas.

Fait juste ce qu’il faut pour que l’on soit mieux tous les deux.

Fait ce que tu veux de ma vie, de mon cœur, de mon corps, mais pas à mes yeux.

Fait le, fait le simplement pour le faire, parce que non je ne pourrais pas le faire sans toi.

Lors de mes voyages nocturnes

Je pars dans le noir

Dans les royaumes normes

De la terre.

J’attends que l’on vienne me sauver

J’attends que l’on vienne me chercher

 Dans le désespoir

J’attends que tu attendes de moi

Ce que je ne suis pas.

Parce que je crois

Que moi

Je t’aime

Je t’épouserai pour

Le désir de tes yeux

Pour le plaisir

De tes doigts sur moi.

Un jour peut être tu me comprendras

Peut importe que tu me comprennes

Que m’importe que tu sois

Dans mes bras

Tant que tu n’es pas loin de moi.

Tant que je te vois,

Tant que je t’aime.

Un jour toi aussi tu sauras m’aimer

Toi aussi tu voudras de tes mains sur toi

Toi aussi tu comprendras

L’arrivée du monde

L’effondrement de la guerre, du milieu militaire.

**

*

Il est trop tard et tu es mort. Il est trop tard et tu n’es plus là. Mon frère est mort, et je ne veux plus rien, faire. Je refuse de vivre sans lui, de prendre sa place. Mon frère est mort, que vais-je devenir ? Que va-t-il se passer ? Sans lui que suis-je pour parler ? Qui suis-je pour exister ?

Mon frère est mort.

Mon frère est mort.

Mon frère est mort.

Je veux me cacher dans ces bras, et ne plus exister.

Je veux être avec lui, jusqu’à la fin du monde.

Je veux juste être avec lui, et ne plus rien espérer.

Pourquoi es-tu parti avant que je te rencontre ?

Pourquoi as-tu décidé de mourir, sans moi, loin de moi, sans m’en parler, sans m’attendre. J’aurais tout fait, pour te sauver. Je n’ai jamais cru que tu serais parti avant moi. Je n’aurais jamais cru que tu n’aurais abandonné, de cette façon, sans m’attendre, sans vouloir me connaitre.

Toute cette détresse, que je traine, dans l’attente d’un monde meilleur, dans le souvenir d’un jour moins triste et d’un futur plus tendre. C’est ça la vie. Un éternel répit. Un terrible dépit.

J’aimerais que tu sois

Le frère que je n’ai jamais eu

J’aimerais que tu sois

Le père que je n’ai jamais connu

J’aimerais que tu sois

Le petit ami que je n’ai jamais aimé

J’aimerais que tu sois

Celui qui m’aimera dans l’instant.

J’aimerais que tu sois celui qui me dira je t’aime, quand rien n’ira bien, tu viendras et me prendra dans tes bras, tu seras là pour moi et tu me diras que je ne suis pas aussi faible que je le crois, tu me diras que je suis forte, que je suis fière, que je suis celle qui manquée à ta vie. Celle sans qui tu ne pourrais plus vivre. Je sais que ce sont des conneries mais les conneries donnent envies, les conneries font rêvés, les conneries c’est ce qui fait croire que tout est possible. J’aime que le monde soit ce qu’il est, même si je le hais. Je t’aime toi, sans pouvoir te le dire. Je voudrais te dire toutes ces choses que j’ai dans la tête, toutes ses choses que je regrette mais ce n’est pas possible. Jamais je ne pourrais le faire, parce que j’ai peur de ce que tu pourrais avoir à penser de ces choses qui me trotte dans la tête. Je voudrais te plaire, te plaire au plus profond de ton âme, dans le plus chaud de ton corps, je veux que tu puisses dire que je suis ton amour, la seule et unique chose à laquelle tu tiennes. La seule personne à laquelle tu attaches de l’importance, mais je ne suis pas comme cette personne, je ne suis pas seule et unique. Je ne suis qu’une personne de plus, une connaissance de plus ou de trop. En sommes, je ne suis rien, rien qu’un passage de plus dans ta vie, rien qu’un empêcheur de tourner en rond, un cinglée qui te veux pour elle seule, une folle qui refuse de te partager, qui rejette l’idée même de te laisser t’en aller. Je suis une obsédée, complètement obnubilée par une obsession, par une destruction spirituelle.

Quand je te vois, plus rien ne peux me faire de bien, plus rien ne peux plus me faire de mal. Je ne suis plus qu’un rêve. Je veux devenir ton illusion, je veux être ta chose, ton amour éternel, ta folie spirituelle, ton espoir désincarné. Si je devais bouger, je dirai : détruis-moi. Si je devais chanter, je hurlerai : baise-moi. Si je devais parler, je raconterai : séquestre-moi.

Rien n’est plus humain que l’inhumain. Rien n’est plus doux que la violence. Rien n’est plus enviable que la souffrance. Rien n’est plus insupportable que le supportable.

Pourquoi m’as-tu quitté ? Pourquoi es-tu parti ? Pourquoi t’être évanoui ?

Je t’aimais, plus que jamais. Ton départ me hante et me fais devenir dingue. Reviens. Je t’en supplie reviens.

Je pardonne tout, toujours tout. Si tu reviens, je t’aimerais plus que jamais.

**

*

(Elle et A sont face à face, debout, au milieu de la scène. Ils se regardent.)

A : -Qu’est ce que vas-tu devenir, après ça ?

 : -Je ne sais pas. J’ignore tout de demain.

A : -Dirige-toi vers la beauté.

 : -Quelle beauté ?

A : -Celle de la vie. Ouvre les yeux, le monde est beau.

 : -Non !

A : -Si.

 : -Pas sans toi.

A : -Si, ça sera sans moi.

 : -Pourquoi ? Pourquoi me faire ça ?

A : -Ne fais pas l’enfant.

 : -Tu ne sais donc pas que je t’aime ? Tu ignores que je suis folle de toi. Que je donnerais ma vie, s’il fallait te sauver. Que je ferrais tout pour toi…Tout ce que tu me demanderas. Je ne veux pas que tu me quittes. Je ne veux pas que tu t’en ailles. S’il te plaît. S’il te plaît.

A : -Mais c’est trop tard. Même si je le voulais, ça ne serait pas possible. Je ne t’aime pas…Pas comme ça. Soit gentille, arrête ça.

 : -Mais !

A : -Pas de mais. Je m’en vais.

 : -Non ! Mon frère te tuera !

A : -Qu’est ce que tu racontes tu n’as pas de frère.

 : -Si j’en ai un ! … Si j’en avais un, il est mort. Je l’aimais. Il est parti…Lui aussi m’a abandonné. Lui aussi a gâché ma vie.

(Elle pleurs.)

(Il s’approche d’elle, lui caresse le bras. Doucement. Il la regarde pleurer.)

A : -Je ne savais pas.

 : -Tu ne voulais pas savoir.

A : -Mais ça ne change rien, à toi et moi. Toi et moi, c’est fini.

 : -Même si tu gâches ma vie ?

A : -Surtout si je gâche ta vie.

(Elle tombe sur le sol. Elle pleurs. Il la regarde en hochant la tête. Il sourit. Il lui caresse les cheveux, se baisse l’embrasse sur le sommet de la tête, et s’en va. A quelques pas des coulisses, il se retourne vers elle, elle n’a pas bougé. Il pousse un soupire.

Il sort.)

 (Elle reste part terre encore un moment. Puis elle sort de sa poche un couteau, elle se lève, une baignoire est apparue au fond, elle y va, elle fait couler l’eau, elle pose le couteau sur le bord de la baignoire, elle attend que l’eau est remplie la baignoire en regardant la salle. Elle arrête l’eau, puis elle entre dans l’eau toute habillée, le regard vide. On entend des bruits de bébés, des pleures. Elle est dans l’eau, elle prend le couteau, se tranche les veines des deux poignets. Elle ferme les yeux. Les pleures de bébés sont de plus en plus fort. Le sang remplis la baignoire. Elle se lève. Du sang coule de ses veines tranchées. Elle regarde la salle. Les pleurs de bébé sont si forts que s’en est assourdissant. Les pleures de bébé cessent et se transforme en rire d’enfant, c’est un rire cruel, froid et sinistre, un rire diabolique, très fort, plus cela devient un rire de garçon, d’adolescent, de jeune homme du même âge qu’elle. Elle s’écroule, dans la baignoire, un bras sur le rebord, la tête dans l’eau. Du sang coule sur le sol, blanc.)

(Une femme d’une cinquantaine d’années entre. Elle hurle. Deux hommes entrent, ils ont un brancard, ils déposent la fille dans le brancard, la recouvre d’un drap blanc.

Ils sortent.

Noir)

(Elle est allongée dans un cercueil. Des bancs de messes sont tous autour. C’est une église vide, il y a juste une grande croix rouge et noire. A entre, sous les rires d’un enfant.

 Il l’embrasse sur le front. Puis il s’agenouille et prie.

Il sort.

 Noir.

FIN.)

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