Journal 2016 (1)

20 août 2016 - La reprise.

J'avais quitté mon journal à la sortie de mon hospitalisation psychiatrique, soit le 20 septembre 2013. J'aimerai aujourd'hui poursuivre pour pouvoir vous prouver qu'atteint d'une maladie psychiatrique grave, l'on peut s'en sortir, si l'on se soigne. Et pourtant, se soigner, c'est faire des sacrifices. J'ai du faire le sacrifice de mon corps. De ma période d'anorexie où la balance frôlait le 47kg, j'en ai pris 35 en trois mois avec mes nouveaux médicaments, kilos que je ne sais perdre aujourd'hui. J'ai tellement eu l'habitude d'être mince/maigre toute ma vie, que je n'ai rien changé à mon alimentation. 

Il s'est ainsi passé que je suis sortie de l'hôpital, que j'ai fait ma dernière semaine de boulot à mi temps thérapeutique, avec beaucoup de peine et que j'ai déménagé à St Nazaire.

Je suivais alors l'homme que j'aimais (qui n'est plus aujourd'hui), un homme marié, dans cette ville/vie.

Très rapidement, j'ai été face au chemin de l'emploi. Je devais désormais après mon alternance, chercher le premier réel emploi dans les Ressources Humaines (mon dada, que j'ai perdu de vue quand j'étais bien malade).

Mes deux ans se sont écoulées de misère, même si j'ai grandi en conséquence et que je ne me plaindrais jamais de ma vie. 7 jobs avortés, rupture de période d'essai de ma part ou d'autrui ; due à des crises d'angoisses phénoménales qui me conduisaient à des pensées suicidaires. J'ai même tenu une petite demi journée lors d'un, maximum un mois lors de l'autre.

J'étais seule chez moi, tous les jours et tout le temps, avec un homme que je ne voyais qu'à l'occasion.

Je prenais du poids pendant ce temps, inévitablement. Et je me cherchais dans la stabilisation. Je faisais souvent des hypomanies qui me faisaient croire que je pourrai travailler et tout vivre. Je faisais des dépressions qui me conduisaient une semaine par ci et une semaine par là à l'hôpital.

Puis j'ai rencontré C. Nous nous sommes vite installés ensemble, en trois jours. Mon amour transit pour P. pouvait laisser la place à un amour concret.

C. m'a aidé dans ma stabilisation.

Aujourd'hui stabilisée, c'est à dire ne ressentant plus de dépression ni d'hypomanie, à part au travail où les dépressions subsistent...je viens de trouver malgré tout un nouveau travail qui semble m'aller.

Avec C. nous avons déménagé après avoir été, pour lui physiquement agressé, et pour moi agressé par ce que l'on me souhaitait et disait.

La vie n'a pas toujours était rose. C. a autant de problèmes d'alcool que moi, nous nous efforçons d'être solides.

Je pense que ce journal s'arrêtera là pour le moment.