Journée sans bidoche

Journée sans bidoche ?

Bien que tout ne soit pas contestable dans la « journée sans viande » du 20 mars, j'aurais tendance à penser que ce mouvement pavé de bœuf et de bonnes intentions arrive mal à propos dans notre monde où d'autres priorités existent en matière d'environnement. Ainsi que je l'ai lu, à ce propos, sur Internet, les pets des vaches contribuent à l'effet de serre, et trop de cultures sont vouées à l'alimentation du bétail.

(Source d'énergie, il faudrait récupérer les pets des vaches)

Cela dit, si l'humanité renonçait à consommer de la viande, certaines conséquences seraient lourdes, notamment pour les petits producteurs des pays les plus pauvres. On verrait se généraliser les carences alimentaires, car un régime végétarien exige d'être d'extrême qualité. Il y aurait pénurie de produits laitiers pour les bébés ayant une maman ne pouvant ou ne voulant allaiter. Avec quoi se chausserait-on ? Avec du simili-cuir de pétrole, bon pour l'environnement !

Plutôt que de préconiser une journée sans viande, on ferait mieux d'inciter à améliorer l'élevage, et notamment de privilégier l'extensif plutôt que l'intensif. Tous les herbivores ne sont pas nourris avec des grains et du fourrage cultivés. Certaines races s'alimentent fort bien de végétaux impropres à la consommation humaine, et peuvent donc être utilisés pour débroussailler les zones forestières menacées par les incendies.

Mais surtout, l'écologie doit avoir d'autres priorités. D'abord de privilégier la préséance humaine. Ensuite de s'attaquer aux dossiers les plus importants. Instaurer la paix mondiale, ce serait renoncer aux armements dont le coût environnemental (et humain) est considérable. Se pencher sérieusement sur les sources d'énergie, en matière de transports, de chauffage, de climatisation, serait bien plus profitable à l'écologie que le renoncement au steak-frites quotidien ! Etc. Etc.

Aux écolos (que j'aime bien) d'être sérieux pour rester crédibles !