La Bonne Heure

La Bonne heure

Cela faisait longtemps qu'il n'y avait plus matière à ciseler,

Que le sculpteur, dorénavant, préférait tout laisser tomber ;

D'une cité d'or aux statuaires, remplies de mille facettes

Et laissant s'oxyder les idées noires de toutes ces têtes.

Qu'adviendra-t-il des espérés ? Au ventre à terre pour des piécettes ;

A ongles noirs sur terre gelée, suivant les lignes d'une vielle recette ;

On acclame et on s'esclaffe aux simples mimes des dominants,

Mais qu'on ne croit, sans trop penser, si nos beaux gestes sont dépendants.

Surexcités, sur-oppressés, sont tous les hommes aux vues, d'un Saint ;

Mais aucun d'eux ne sait vraiment ce qu'ils tiennent aux creux des mains,

Mickey Mouse, on le sait tous à d'autres chats, à dégommer ;

Avec le temps qui nous pousse, besoin d'un signe pour avancer.

Tu sais t'avais entre tes mains le lien pour faire tomber le voile,

Dur à passer cette pilule, qu'on déglutit, et qu'on avale ;

Tu te rappelles là-haut la cime où tu m'avais un soir posé,

Car c’est au fond le vrai cauchemar, l’échappatoire parachutée.

Courbe est la pointe de nos crayons quand on trace un remède,

Avide est le blast de l'explosion durant ce vaste intermède,

On s'amène on se démène, aux peines de trouver le vrai bonheur ;

Alors que le vieux pirate là-bas, nous dit tout bas « Ce n'est pas l'heure,… »

Alors que le vieux pirate là-bas, nous dit tout bas « Pas la bonne heure. »

Signé Lézard des Dunes © 2011