La boulangère

ristretto

Les images d’enfance , insouciance,
Restent à jamais plus claires qu’un matin de printemps.

Je ne peux séparer la douceur angevine,
D’une clochette qui tinte à l’entrée
De la boulangerie de mes jeunes étés.

En franchissant le seuil, je tombais en extase..
Les parfums de pain chaud, la dorure des flans,
La rondeur des reine- claude sur leur pâte sablée..

Puis elle apparaissait : la femme du boulanger !
Et j’étais fascinée :
Un visage de geisha

Oh oui j’en étais sûre ! ses joues plus blanches, cette peau plus fine que la meilleure farine..
J’en étais sûre : c’était le signe de leur amour !
J’y voyais les mains enfarinées de son mari et leurs caresses sans cesse renouvelées.
Elle en était pétrie.

Alors sur le chemin du retour,
Je humais le pain chaud en pensant à l’amour.

ristretto 2008

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